Pepitooo [[ Le Yaoi c'est bon pour le moral XD ]]

Chapitre III

-

-

 

 

 

Hisoka emmena son colocataire provisoire dans sa limousine noire. Ristuka ne semblait nullement impressionné et monta, nonchalant, dans le luxueux bolide.

 

 

-        A la maison Neiko s’il te plait.

-        Bien monsieur.

 

 

 

 

Il jeta un œil critique sur Ritsuka avant d’ajouter.

 

 

 

 

-        Un nouvel ami monsieur ?

-        Neiko…

-        Oui, pardon, j’oubliais, vous n’avez pas d’ami.

 

 

 

 

Ritsuka éclata de rire tandis que Hisoka tira la langue à son chauffeur. Ils arrivèrent devant la magnifique villa. Hisoka passa le premier, son colocataire sur les talons. Il lui monta rapidement la chambre dans laquelle il allait être logé.

 

 

 

 

 

-        Tu reste une semaine ici, le temps que le tournage début et ensuite tu dégages.

-        T’inquiètes pas, je comptais pas m’attarder ici de tout façon.

 

Le cadet lança sa valise sur le lit et planta ses yeux noirs dans ceux de son partenaire. Malgré leur couleur grisée hors du commun, Ritsuka y décela une pointe d’ironie. Hisoka sortit de la chambre et laissa le nouveau se familiariser avec les lieux.

 

 

 

 

-        La salle de bain est au bout du couloir, deuxième porte à droite.

-        Cool…

 

 

 

 

Ritsuka se laissa tomber sur le lit, épuisé.

 

 

 

 

 

-        Le colocation ne présage rien de bout…

 

 

 

 

 

Sur ces belles et joyeuses pensées, il s’endormit.

 

 

 

Quatre jours s’étaient écoulés. La cohabitation des deux acteurs se faisait sans encombres, tout deux s’ignoraient royalement. Le tournage avait débuté depuis deux jours maintenant. L’histoire était assez belle en elle-même. Ritsuka jouait le rôle de Taku, un adolescent homosexuel qui multipliait les conquêtes. Hisoka était Tetsu, un homme de vingt-cinq ans qui  tombait fou amoureux de lui mais était à chaque fois blessé par l’infidélité de Taku. Tout deux prenait leur rôle très au sérieux. Ils s’investissaient à fond dans les journées qui s’écoulaient toutes de la même manière.

 

 

Un soir, alors qu’ils étaient sur le chemin du retour, dans la limousine, un orage éclata. Ritsuka sursauta. Neika ouvrit la vitre qui le séparait de son maître.

 

 

 

 

 

-        Il me semble qu’il va pleuvoir des trombes. Vous devrez faire attention aux volets monsieur.

-        Oui je sais, ils sont très mal maintenus, je les feras réparer dès que possible.

-        Bien.

 

 

 

 

 

La vite remonta. Ritsuka scruta le visage d’Hisoka.

 

 

 

 

 

-        T’es pété de tune et t’as même pas des volets corrects.

-        T’as presque 18ans et tu sursautes à cause d’un orage, alors me fais pas la morale.

 

 

 

 

Ritsuka baissa la tête, ses oreilles s’enflammèrent. La voiture s’arrêta. Ils sortirent et coururent jusqu’au palier pour ne pas être trempé par la pluie. Hisoka ouvrit la porte de sa clé et pénétra dans sa demeure, suivit de Ritsuka. L’aîné leva la tête vers l’horloge au dessus d salon.

 

 

 

 

 

-        Déjà 23.00, le débriefing a duré plus longtemps que prévu.

-        Tu es fatigué ?

-        Oui, je vais me coucher, bonne nuit.

-        Hm… bonne nuit.

 

 

Hisoka se dirigea vers sa chambre, il se déshabilla de ses vêtements et s glissa dans les draps en boxer. Il ferma les yeux et écouta la pluie tomber sur son velux. Il somnola un moment lorsqu’il entendit sa porte grincer. Il se releva subitement.

 

 

-        Ritsuka ? Qu’est-ce que tu fou ?

-        Je..hum..

-        Bon t’abrèges je suis crevé !

 

 

Ritsuka était gêné, il n’aurait jamais cru  avoir aussi honte un jour. Un nouveau coup de tonnerre retentit et résonna dans la grande villa. Ritsuka cria sous l’effet de la peur et se jeta sur Hisoka, cachant sa tête sur son torse. L’aîné resta les bras ballants, surpris. Puis, il éclata de rire.

 

 

-        Un gosse jusqu’au bout hein ?!

 

 

Mais il arrêta bien vite sa plaisanterie, sentant que son torse était mouillé. Il baissa la tête et vit que Ritsuka pleurait à chaudes larmes. Il avait passé ses bras en dessous de ceux d’Hisoka et ses mains étaient fermement accrochées à ses épaules. Il sanglotait.

 

 

-        Eh merde… C’est bon pleures pas ce n’est qu’un orage…

 

 

Malgré lui, il passa sa main sur la tête du plus jeune et lui caressa les cheveux afin de le calmer.

 

 

-        Quand j’avais dix ans… on avait un chien. Mon père ne voulait pas qu’il reste dans la maison car il était trop bruyant et sauvage… Un jour, alors qu’il pleuvait des trombes d’eau… J’ai supplié mon père de le laissait dans le garage, au moins pour la nuit. Il a refusé catégoriquement et a été l’attaché à son arbre habituel…

 

 

La voix de Ritsuka se brisa, ses sanglots reprirent de plus belle.

 

 

-        Il… Un orage éclata… l’arbre fut brisé pendant la nuit… et mon chien fut écrasa sous le poids de celui-ci. Il est mort sur le coup… c’est moi qui l’ait retrouvé le matin même…

 

 

Hisoka resta muet face à cette confession. Il ne s’attendait pas a avoir un quelconque rapport autre que professionnel avec Ritsuka. Ils étaient partis sur de mauvaises bases, et malgré certains côtés attachant du plus jeune, il n’en demeurait pas moins insupportable pour l’aîné. Il voulut le consoler, lui dire qu’il était là, que ce n’était pas grave, que c’était fini. Mais il n’en fit rien. Il resta muet à le regarder s’endormir dans ses bras. Il tourna sa tête en direction de la vitre. Dehors, la pluie faisait rage. Il reposa à nouveau ses yeux sur le petit corps serrait contre lui. Quelque chose d’autre semblait faire rage… dans son boxer.