ENJOY :)
Chapitre XVII
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- Q... Quoi ? avait balbutié Jamie.
- Tu as très bien entendu. Je suis prêtre.
Durant quelques minutes qui parurent interminables pour Soa. Le silence se brisa par la voix tremblante de Jamie.
- Je crois que j'aurais préféré laveur de carreaux, ajouta-t-il dans un petit rire.
Il essayait de dédramatiser la situation mais le blond ne pu empêcher une larme de rouler sur sa joue. Jamie le détestait à présent. Plus jamais il ne serait doux avec lui... L'adolescent se détacha de son hôte et prit place au bord du lit, tournant le dos à Soa.
- Pourquoi tu m'as menti ?
- Tu détestes les prêtres, ajouta le blond, la mort dans l'âme.
Un nouveau silence s'installa entre les deux hommes. Soa était toujours allongé sur le dos, la couverture remonté jusqu'au cou. Dieu qu'il se sentait stupide. Et Jamie qui restait là, sans rien dire. C'était affreux comme cette sensation. Cette impression de vide. Soa se sentait comme ça. Comme aspirer dans un trou sans fin. Tout ça lui donnait mal à la tête.
- Tu as raison, lâcha finalement Jamie. Je HAIS les prêtres, continua-t-il en insistant bien sur les mots.
A cet instant, pour l'aîné, le monde s'écroula. Il avait perdu une personne qu'il commençait à apprécier, et peut-être même à aimer. Et tout ça, il venait de le perdre en une fraction de seconde. Il se sentait si mal, si seul. Une nouvelle larme perla au coin de son oeil et alors qu'il se faisait violence pour la retenir, un flot de sanglot s'empara de son corps. Le jeune homme se recroquevilla sur lui-même, oubliant toute dignité et se mit à pleurer, à pleurer longuement et fortement.
Trop occupé à pleurer toutes les larmes de son corps, il ne sentit pas le léger courant d'air qui s'infiltra dans son cocon. Il se rendit compte de la présence de Jamie lorsque celui-ci passa ses bras autour de sa taille et que sa main gauche vînt effleurer les cicatrices qu'il avait dans le dos. Soa ouvrit les yeux et se figea sur place lorsqu'il vit le visage de Jamie se rapprocher du sien. Doucement, il s'empara de ses lèvres. Un baiser salé, au goût des larmes.
- Mais ce que je hais le plus, chuchota Jamie en prenant le menton de son aîné entre se doigts, c'est LE prêtre qui t'as fait ça.
- Tu ... Tu ne m'en veux pas ?
- Je t'en veux de ne pas m'avoir dit la vérité.
- Mais tu, enfin, je ... Je pensais que tu ...
- Que je quoi Soa ?
- Que tu te sentirais trahis !
- C'est juste un statut comme un autre ! Je ne partage pas la même opinion que toi à propos de la religion, ce qui ne fait pas de toi quelqu'un je dois détester. Je déteste beaucoup de monde, mais toi... J'y arrive pas, murmura Jamie en reposant ses lèvres sur celle du blond.
L'aîné se sentait si bien, si apaisé. Les bras de son invité qui l'entouraient et il était comme emmitouflé dans un bonheur parfait. Bien que plus petit que lui, Jamie semblait le dominer, par sa voix autoritaire, par ses sentiments qu'il gérait mieux que lui. Soa se sentait tout petit et aussi frêle qu'un gamin face à cet ado. Un simple statut hein ? Menteur... Jamie était bien trop fier pour admettre qu'il avait des faiblesses, et le fait que Soa les ait entendu à son insu le mettait sûrement mal à l'aise. Un sourire étira les lèvres du prêtre en pensant que Jamie tenait à lui...
- J'ai envie de toi..., murmura Jamie en une voix rauque.
- Je.. Tu...
- Tu veux... qu'on arrête ? demanda Jamie en contredisant ses paroles à l'aide de ses gestes.
Ces yeux se plongèrent dans ceux de son hôte et l'adolescent se perdit dans l'océan qui animait les iris du prêtre.
- Tu es magnifique Soa... Magnifique.
Malgré lui, le blond se mit à rougir tel une vierge de bonne famille. Jamie continua de l'observer, de le fixer et lentement, il fit descendre sa main le long de son cou. Caressant tendrement cette peau laiteuse, partant à la recherche de l'inconnu, de chaque parcelle de peau qu'il ne connaissait pas. Il s'attarda sur un bout de chair qui commençait à se durcir sous ses fins doigts. Soa avait une expression délicieuse, les sourcils froncés, les yeux mi-clos et la bouche entrouverte. Il était tout simplement somptueux. La main baladeuse continua son chemin en effleurant les flans de l'aîné. Dans un gémissement, Soa empoigna la main de son invité et la lui enleva. Sans lâcher son poignet, il planta ses yeux bleus dans les siens.
- Je ne peux pas...
- Excuse-moi , je n'insisterai plus, répliqua Jamie, un peu honteux.
- Je ne peux pas te laisser tout faire...
Les yeux de Jamie s'ouvrir au maximum, incrédule face aux paroles du blond. Il comprit plus rapidement lorsque Soa se jeta avidement sur ses lèvres, chevauchant son corps et frottant son érection à la sienne. Soa semblait excité... et décoincé... Surpris par ce revirement, Jamie tenta de le stopper.
- Att... Attend ! Soa ! Calme-toi, on est pas obligé !
- Obligé ? répéta Soa en arrêta ses actions.
- Je connais tes principes à présent. Je peux attendre.
- J'ai assez consacré ma vie à une chose qui n'est pas celle que je croyais.
- Soa...
- Montre-moi... Apprend-moi comment aimer.... Apprend moi à t'aimer...
***
- Tu en a mis du temps ! S'exclama Enya, habillée.
Abigail attrapa de jolies couleurs face à la remarque de la jeune fille. Si elle savait qu'il s'était masturbé dans sa maison, elle le jetterait dehors sans préavis.
- Désolé, je me sens un peu barbouillé.
- Oh , je vois ...
Il restèrent perplexe tous les deux. Ils étaient gênés et ne savaient visiblement pas quoi se dire, ni quoi se raconter.
- Tu m'a fait peur tout à l'heure, avoua le jeune homme
- Pardon, s'excusa le petit ange.
Abigail secoua la tête avec un demi-sourire.
- Ne le sois pas. Tout ce qui est arrivé aujourd'hui, c'est ma faute. J'aurai dû te défendre face à Chréa. Je ne pensais pas que tu réagirais comme ça. Je ... Je croyais que tu n'avais pas besoin de moi pour te défendre, ajouta-t-il, penaud.
- Il y a des limites, je reste une fille.
- Chréa est aussi une fille, souligna Abigail.
- Ca reste à prouver, murmura le jeune fille.
Le jeune homme éclata de rire. Enya pouvait être si piquante par moment. Il adorait ce revers de médaille. Autant elle pouvait être un ange et ressemblait à une poupée de porcelaine, autant elle se transformait en hérisson. Douce et piquante. Quel doux mélange...
- Pardonne-moi Enya...
Il alla pour s'approcher de la blondinette mais celle-ci se recula instantanément, méfiante.
- Pourquoi t'étais-là ce soir Abigail ?
- Pour m'excuser je te l'ai déjà dit.
- Tu l'as déjà fait, alors pourquoi t'es encore là ?
- Enya... Qu'est-ce qui t'arrive tout à coup ? Pourquoi t'es sur la défensive. Je vais pas te violer !
- J'ai pas dit ça !
- Alors pourquoi t'es aussi distante !
- C'est toi qui a mis de la distance entre nous !
Les voix avaient montés dans les gammes et les deux jeunes adolescents se hurlaient mutuellement dessus. La discussion avait si vite dégénérée que même eux, ne savaient pas pourquoi ils se chamaillaient.
- Alors comme ça c'est ma faute ?
- Qui est le conard qui m'a laissé en plan ?
- Un conard ?!
- Oui t'as très bien compris !
Abigail voyait rouge, s'il y a bien une chose qu'il ne supportait pas, c'était qu'on porte atteinte à son honneur. Il n'avait jamais été un salaud, ni un profiteur et encore moins un conard. De quel droit cette petite conne osait-il lui parler de la sorte ?
- Et bien le conard va se contenter en tant que tel !
Enya n'eut pas le temps de répondre qu'Abigail se jetait sur ses lèvres dans un baiser ardent. Il lui dévora la bouche et la renversa sur le
lit d'un geste brusque. Malgré la rapidité de ses gestes , il restait doux avec elle. Il voulait juste lui faire peur, lui faire regretter ce qu'elle avait dit. Mais alors qu'il s'attendait à
recevoir des coups et a entendre des cris, il sentit deux jambes s'enrouler autour de sa taille...
LE YURI
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Un mot, une histoire, des écrits...
4 lettres irremplaçables.
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