Chapitre XVI
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L'anniversaire de Sven était arrivé à grande vitesse et le rouquin se torturait l'esprit avec ça. Il refusait d'aller le voir, pas après ce qu'il avait osé dire sur Steven. Il aurait pu être plus diplomate s'il voulait descendre. Mais ce qu'il avait fait été lâche. Le dénigrer derrière son dos... Il était comme à son habitude allongé sur son lit, Steven lui caressait les cheveux tout en lui lisant un passage important de Lampeduse. Mais Casey n'écoutait déjà plus et l'âiné lui donna une petite tape sur la tête.

- Maiiiiiiis !

- Je te donne des cours pour des prunes ?

- Je suis crevé !

- T'a encore moins de cours qu'un élève de primaire, arrête de te plaindre !

- Grumpf ...

Steven sourit, son petit-ami était vraiment immature. Il jeta un oeil au petit cadran posé sur la table de nuit et sursauta en renversant Casey.

- Heey ! T'es fou ou quoi !

- Désolé je suis en retard !

Steven s'affairait à trouver ses baskets. Il déposa un rapide baiser sur les lèvres de son rouquin et partit sans plus de détails. Casey resta assis au sol, au milieu de la chambre, les cheveux en bataille. Il soupira, ces derniers temps, Steven était vraiment bizarre, il était doux, puis coléreux et il s'absentait souvent, sans donner d'explications.

Casey était intrigué par toux ces changements mais n'en faisait aucunement part à son amant. Il ne souhait pas que celui-ci lui reproche de fouiller dans ses affaires et qu'il parte dans l'une de ses colères. Sérieusement, Steven , quand il s'énervait, il faisait vraiment flipper.

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Dans le salon, Mitch et Tally étaient affalés sur le sofa de la maison, zappant les chaînes, ne sachant pas quoi regarder. Depuis qu'ils s'étaient disputés au sujet de Steven, la tension était un peu tendue. Ils faisaient leur possible pour ne rien laisser paraître mais ils avaient atrocement peur. Tous les deux. Peur que Steven face du mal à Casey.

- Je vais appeler Sven.

- Ah oui, c'est son anniversaire...

- Tu crois qu'il pourrait passer le week-end ici ?

- C'est ta maison, répondit mollement Tally.

Mitch sentait déjà la moutarde lui montait au nez. Il détestait quand Tally prenait les airs d'un cadavre et répondait telle une morte-vivante.

- Tu es mieux placé que moi pour savoir pourquoi je te demande ça.

- A ton avis ?! répliqua cette fois Tally avec agressivité. Tu veux que j'interdise à ton meilleur ami, et mon cousin, de ne pas venir fêter son anniversaire ici tout ça parce que le copain de ton frère, soit mon frère, est un psychopathe ? Ca te va comme réponse ou je continue ?

Ils virent Steven débouler à toute vitesse de la chambre de Casey.

- Je dois partir , dîtes à Casey que je repasse demain ! cria-t-il en s'engouffrant dehors.

Mitch jeta un regard à la fois énervé et amusé.

- Ben voilà qui est réglé.

Sa petite-amie soupira de lassitude. Ils étaient ridicules tous les deux à se parler de cette façon... Mitch se leva et attrapa le combiné du téléphone. Il composa le numéro de Sven et attendit que son meilleur ami décroche.

- Mitch ?

- Joyeux anniv' Grand Con !

- Hé ben, quelle gentillesse, ironisa Sven.

- Tu passes le week-end à la maison ?

- Heu... Je...

- Steven en sera pas de la party.

- D'accord ! Je viens pour quelle heure ?

- 19h30 ?

- J'ai entraînement, je serai là pour 20h, ça ira ?

- Aucun problème.

- A ce soir.

- Mitch ?

- Hum ?

- Merci.

Le jeune homme n'eût pas le temps de répondre que Sven avait déjà raccroché. Il se mit à sourire. Sven était l'homme parfait pour Casey, il suffisait juste que le rouquin s'en rende compte et qu'il largue son abruti de beau frère. Lorsqu'il se retourna, Tally n'était plus dans le salon. Il entendit des rires qui provenaient de la cuisine et s'y dirigea d'un pas lent. Il vit Tally et sa mère en pleine confection de gâteau. Dans un sourire attendrissant, il les laissa entre femme.

- Alors ? demanda Charlotte. Vous allez vous marier ?

La jeune fille se mit à rougir. Ca ne faisait que très peu de temps qu'ils étaient ensemble. Le mariage était peut-être un peu rapide.

- Je plaisante. Je pense juste que tu es la fille qu'il faut pour mon fils.

- Merci... Répondit Tally, vraiment reconnaissante envers Charlotte.

Elle la mettait véritablement à l'aise. Les belles-mères avaient tendances à être un peu froide, mais Charlotte était heureuse de vivre. Heureuse que son fils est enfin quelqu'un de sérieux dans sa vie. Les deux femmes de maison firent un magnifique fondant au chocolat.Casey quant à lui, était resté terré dans sa chambre, n'en sortant que pour aller au toilette. Il ne s'était pas décidé à appeler Sven. Il n'avait pas le courage. Il avait finalement écouté de la musique toute l'après midi, déprimant à chaque fois qu'il entendait "Never Alone" de Barlow Girls.

Finalement, Sven arriva vers 19h00. Il sonna et Charlotte, vêtue de rose et de bleu ciel vînt lui ouvrir avec un énorme sourire. Il entra sans faire de bruit, mettant un doigt sur sa bouche. Charlotte comprit qu'il voulait faire une surprise à Casey. Elle étouffa un petit rire et le laissa monter les marches qui menaient à la chambre du rouquin. Arrivé devant la porte, Sven souffla un bon coup et entra discrètement. Casey avait ses écouteurs sur les oreilles, pour changer. Il s'approcha à pas de loup et se pencha au dessus du rouquin. Le plus lentement possible il descendit vers le visage de l'homme qu'il aimait pour enfin poser ses deux lèvres dessus. Lorsqu'il se retira, il vit de grands yeux le fixer intensément.

- Je ne te vois peut-être pas, mais je te reconnaîtrais entre mille.

- Tu me connais par coeur, murmura Sven.

- Oui... répondit Casey le coeur battant.

Il sentait el souffle de Sven sur sa joue, il était vraiment très proche de son visage.

- Sven... Pousse-toi ...

- Pourquoi ? Tu es gêné poil de carotte ?

Casey fronça les sourcils.

- Je t'en foutrais des car...

De douces lèvres vinrent couper sa phrases. Des lèvres qu'il aimait plus que tout. Il ne participa pas au baiser mais ne repoussa pas son aîné, laissant leurs lèvres se caresser innocemment.

- T'essayes de te donner bonne conscience s'amusa Sven.

- J'essaye...

- Quitte-le, tu ne l'aimes pas, reprit Sven, sérieux.

- Tais-toi, c 'est ton anniversaire, parlons d'autre chose. Je t'ai acheté un cadeau.

- Tout ce que je veux c'est toi, répliqua Sven en s'allongeant sur son cadet.

Casey ignora sa remarque et pointa du doigt son armoire. Sven s'y dirigea à contre-coeur et ouvrit la petite porte en vois. Il y trouva un petit paquet, enroulé d'un papier glacé argenté.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Un cadeau.

- Ah ah ah... Même pas drôle.

Par contre Casey se tordait de rire, visiblement fière de sa connerie. Lorsqu'il entendit le papier glacé se déchirer, il sentit des yeux intenses se poser sur lui.

- Ca ne te plaît pas...

- Il est magnifique.

Sven admira le petit pendentif en plaqué or, serti de diamants argenté. Il représentait un arc.

- Un arc sans flèches ? Demanda Sven, intrigué.

Casey lui répondit dans un sourire triste. Il dégagea lentement l'écharpe qu'il avait autour du cou et offrit à son aîné le plus grand bonheur. Autour du cou du rouquin brillait un petit coeur en argent transpercé par une flèche doré. Sven en eût les larmes aux yeux et se concentra pour ne pas pleurer de joie. Il revînt auprès de l'homme qu'il aimait et le prit dans ses bras

- Dis-moi que tu m'aimes.

- Sven... Je...

- Dis-le...

- ... Je t'aime...

- Je t'aime aussi mon rouquin...

IL l'embrassa à pleine bouche et cette fois, Casey ne pu se retenir de glisser sa langue dans la bouche de son aîné. Il abandonna toutes les pensées qu'il avait pour Steven et les dirigea vers le garçon qui avait toujours su faire battre son coeur. Jamais il ne pourrait trouver quelqu'un de meilleur que Sven... Ce soir-là, ils ne firent rien de plus que ce baiser. Leurs pendentifs les liaient déjà intimement et Casey refuser de tromper Steven. Il le quitterait, probablement, mais pas tout de suite.

Ils redescendirent peu de temps après et l'anniversaire de Sven fut fêter dans des conditions très plaisantes. Il rirent, chantèrent et burent plus qu'il n'en fallait. Cependant, tout le monde fut heureux de cette soirée. Les problèmes avait été évacués, les soucis restés sur le palier... Tellement pris dans leur petite bulle de bonheur, personne ne remarqua l'individu de l'autre côté de la rue. Un individu qui fixait ce petit monde avec une jalousie dévorante, qui le bouffait de l'intérieur. Une jalousie qu'il ne tarderait pas à extérioriser...