Chapitre XXI
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Le jeune prêtre se laissa emporter par le flot de désir qui le consumait. La chaleur qui persistait aux creux de ses reins lui procurait des sensations encore inconnues jusqu'ici. Les mains de Jamie partaient à la découverte de cette peau blanche qu'il avait eu l'occasion d'apprécier déjà une fois. De sa bouche, il tortura amoureusement ses montagnes de chairs durcit par un plaisir extrême. Soa tentait d'étouffer les petits gémissements qui l'assaillaient. Le plus jeune esquissa un petit sourire victorieux tandis que son futur amant se tordait sous les douces caresses du cadet.

Le prêtre, dans un tourbillon de désir et de plaisir, se sentit devenir plus audacieux : sa main grimpa la nuque du plus jeune pour aller se perdre dans cette chevelure épaisse aux couleurs des ténèbres, s'agrippant fermement à cette masse chaleureuse. Satisfait, Jamie s'aventura plus bas et défit le pantalon de toile qui couvrait le reste du corps de son hôte. Il ne le lui enleva pas totalement, juste assez pour y glisser sa main coquine et aventurière.

Soa, les yeux mi-clos, savourait ce plaisir dans son intégralité, oubliant presque totalement le lieu dans lequel se déroulait le pêché de chair. L'éveil de sa sensualité lui tournait la tête et il avait perdu pied dès lors que Jamie avait effleuré sa verge, déjà bien éveillé par toutes ces délicieuses caresses. S'enhardissant, le plus jeune remplaça cette fine main par sa bouche pulpeuse, serrant ses lèvres autour du membre érigé. Il fit quelques va et viens sous les soupirs d'extase de son aîné. Il lâcha un instant sa gourmandise pour observer son amant : une main près de sa bouche à demi ouverte se tenait au garde à vous, prête à étouffer des bruits bien plus sonores qui oseraient franchir la barrière des lèvres profanées du prêtre.

- Tu es bouillant, murmura Jamie en soufflant volontairement sur le gland gorgé de plaisir, prêt à exploser d'amour pour lui.

- Jamie... haleta Soa. J'en... peux plus.

e plus jeune comprit aisément les paroles de son amant et apprécier sa requête. Il voulait aller jusqu'au bout. Et ils allaient le faire. Ils étaient enfin prêt, tous les deux, pour se donner l'un à l'autre. Et ils le feraient ici-même, dans cette église. Sans aucun remord, sans aucun scrupule. J'amie n'avait que faire de l'enfer et des pêchés.  Il montrerait à Soa que son voeux d'abstinence n'était pas nécessaire pour garantir la bonté d'un homme. Il lui ferait regretter d'avoir si longtemps tourné le dos à la sensualité, à l'amour, à la sexualité.

Lentement, il se leva et alla chercher une petite coupole qui trônait devant l'autel. Soa l'observa, intrigué. Il laissa son amant verser de l'eau sur son torse. Il frissonna malgré la tiédeur du liquide.

- Qu'est-ce..

- Sh... Laisse-moi faire...

Et, tandis que Soa était à moitié nu, Jamie enleva sa longue tunique blanche et dévoila enfin sa magnificence aux yeux de son aîné qui cilla légèrement. Jamie n'avait aucune pudeur et il laissa sa virilité aux yeux de tous, de Soa, des Saints et de la Vierge Marie. Soa imagina bien les Saints tourner de l'oeil et la Vierge se cacher les joues rosies par la gêne. Mais Jamie ignora ses regards inquisiteurs et se mit à califourchon sur son amant. De fines gouttelettes d'eau persistaient à quelques endroits et lui conféraient un air des plus irrésistibles.

Et, pendant que le plus jeune reprenait ses jeux de langues et de caresses indiscrètes, Soa se laissait envahir par une peur, caché au plus profond de lui. Sous les assauts des lèvres de son cadet, il ne pouvait s'empêcher de trembler, de plaisir et d'effroi. Il allait se faire prendre. Il était tout autant effrayé qu'excité. Mais la peur l'emportait bien plus sur le désir . Ce plaisir, ancré dans sa chair ne pouvait rivaliser contre la peur qui grimpait, échelon par échelon dans toutes les parties de son cerveau, s'appropriant ses gestes et ses pensées.

 N'ayant jamais eu quelconque rapport avec qui que se soit, Soa voyait l'acte d'amour comme insurmontable. Une douleur exécrable qui le dégoûterait à jamais de la chair de son amant. Il avait peur de décevoir Jamie, de se décevoir soi-même. Et surtout, il allait se tourner en ridicule devant Dieu. Celui qui lui avait montré le chemin. Et là, cette nuit là, Soa lui tourna le dos et lui offrit un postérieur nu, rougissant de plaisir sous les caresses d'un adolescent. Cette scène paraissait indécente mais tellement sensuelle que personne n'aurait osé déranger ces deux amants.

- Tu as peur ? demanda Jamie.

- Oui...

- Ne t'inquiète pas , tout se passera bien.

-...

- Je te le promet. Tout ira très bien.

Soa ferma de nouveaux les yeux tandis que Jamie alla taquiner sa langue. Ils se caressèrent un moment, mutuellement, se procurant diverses sensations, à chaque fois plus intenses, plus poussées et Soa cru qu'il allait se déverser bien avant d'arriver à la pénétration. Jamie était expérimenté, cela se voyait, cela se sentait, et il le lui montrait bien. Soa chassa ses pensées désagréables pour se focaliser sur la bouche de son amant qui vaguait à présent sur son torse frissonnant. Dans peu de temps, Jamie le pénétrerait de tout son amour et cela le rassura quelque peu. Jamie faisait tout pour le mettre à l'aise. Il se détendit autant qu'il le pu et apprécia les mains de Jamie qui descendirent le long de ses côtes, caressant les flans du bout des doigts, frôlant légèrement le gland rosé, telle une plume emportée par le vent.

Soa se crispa malgré lui et Jamie eût un petit sourire moqueur. Il sentait la peur de son amant à se laisser pénétrer et il pouvait le comprendre. la première fois n'était pas forcément la plus agréable. L'acte en lui même n'était pas vraiment douloureux, c'était simplement que les personnes qui subissaient cette acte se faisaient une montagne de soucis avant de passer à l'acte. C'était psychologique, rien de plus. Il fallait que Soa se détende ou il aurait réellement mal même si Jamie était le plus doux des hommes.

- Ca va aller, lui chuchota Jamie pour le rassurer.

- Je sais.

- Non, je sens que tu as peur. Détends-toi, ça va être agréable...

Et Soa ferma ses yeux. Il sentit un étau se resserrer autour de sa verge. Il cru d'abord à la bouche du jeune homme mais cette réflexion fut absurde. C'était si chaud, si étroit. Soa ouvrit lentement les yeux et fixa ce corps en sueur, cambré devant lui. Empalé sur son sexe.

- Jamie ? Mais...

Le prêtre n'eût pas le temps de finir sa phrase que déjà, la bouche de Jamie dévorait la sienne. Il l'embrassa longuement, mettant tout son amour dans ce baiser. Il voulait que Soa sache ses sentiments, qu'il comprenne à quel point il était important pour lui.

- Tu n'es pas prêt...3 murmura le plus jeune. Et puis... J'ai jamais dit que j'étais actif.

Il lui fit un clin d'oeil et ne laissa pas le temps à Soa de répondre, lui arrachant un petit cri, dû à l'un de ses mouvement de bassin. Soa était à moitié pétrifié. Il était surpris et et cette situation le gelait sur place. Que devait-il faire ? Comment devait-il le faire ?

- T'as le droit de bouger, se moqua gentiment Jamie.

- Très romantique...

Le plus jeune éclata de rire et prit les mains de son amant dans les siennes pour les positionner sur chaque côté de ses hanches. Le rouge aux joues, Soa se mit à bouger maladroitement, à la fois gêné et inexpérimenté.

- Je ne sais pas faire, se plaignit Soa.

Jamie étouffa un fou rire. Son amant était pire qu'une collégienne lors de son premier rendez-vous. Mais, loin de le trouver ridicule, Jamie apprécia ce côté innocent. Pour le détendre, Jamie se pencha et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

- Fais comme tu le sens et tout ira bien.

Soa se sentit fondre. Jamie pouvait être un ange. Il était si compréhensif... Rassemblant son courage, il renversa la situation et roula sur le côté, se retrouvant au-dessus de Jamie. Son chapelet pendait à son cou et frôlant le torse du plus jeune qui sourît de manière éloquente. Le prêtre imagine diverses position, diverses manières de faire l'amour. Bien sûr, c'était difficile pour lui, il n'avait jamais rien vu de semblable, ni a la télé, ni dans des livres. Il ne connaissait strictement rien au plaisir charnel.

Malgré son inexpérience, Soa se débrouilla plutôt bien. Il commença par de léger mouvement de bassin, faisant monter tout doucement le désir de son partenaire. Lentement mais sûrement. Plusieurs minutes s'écoulèrent ainsi, ils s'embrassaient sous les coup de reins assez calmes de Soa. Puis la cadence s'accéléra, faisant gémir le plus jeune qui commençait à sentit son plaisir augmenter.

- Ca va ... ? demanda Soa tout en continuant ses mouvements.

- Ca... pourrait pas... aller mieux, haleta Jamie.

Soa sourit. Il était heureux de ne pas s'y prendre comme un manche. Il continua  une cadence rapide sans être excessif. Il allait diminuait la cadence lorsqu'il entendit Jamie le supplier.

- Plus fort.... S'il te plaît...

- Je ne vais pas te faire mal ?

- Non.... Je veux te sentir au plus profond de moi...

Soa fut ému, pour lui, c'était l'équivalent d'un " je t'aime " et ils entait bien l'amour que Jamie lui portait à cet instant présent. Il accéda donc à sa requête augmentant ses coups de reins qui devinrent plus frénétique, plus violant. Soa tourna un instant la tête vers l'autel et fixa la Vierge qui les observait. Elle ne semblait pas offensée et se délectait du spectacle. Plus rien en l'empêcherait d'être heureux. Dieu lui avait donné sa bénédiction, il le savait.

Il reporta toute son attention sur son amant qui ne cessait de gémir. Soa laissa l'une de ses mains s'accrocher à l'un de ses hanches et s'enfonça un peu plus dans le corps encore jeune de son cadet. Il n'avait pas honte, il était amoureux et il voulait être avec lui. Qu'importe la loi, qu'importe la religion. Ils s'aimeraient envers et contre tous.

- Soa... Je vais.... Je vais jouir.

Pour toute réponse, Soa donna un coup de rein plus puissant que les précédent, voulant donner le coup ultime qui ferait exploser le corps de Jamie. La r"action ne se fit pas attendre et dans un râle rauque, le plus jeune se laissa aller entre leurs deux corps enlacés. Soa ne mit pas beaucoup de temps pour enir également  et lorsqu'il sentit la jouissance venir, il s'accrocha d'autant plus fermement aux épaules de son amant, l'enserrant de toute sa force, ses muscles se contractant au maximum.

Ils restèrent enlacés, haletant, amoureux. Soa releva sa tête, qui était nichée quelques instants plus tôt dans la masse de cheveux de son cadet. Il planta ses yeux bleus dans les iris noir qui le fixaient.

- A quoi servait l'eau.

- C'est de l'eau bénite.

- Pourquoi tu as utilisé ça ?

- Pour te prouver que même la religion peut contribuer à l'amour entre deux personnes.

- Tu insinues que Dieu est complice de notre pêché ?

- J'insinue qu'il n'y a pas de pêché si Dieu donne sa bénédiction. Et il s'avère qu'il en s'y oppose pas.

- Je pensais que tu ne croyais pas en Dieu.

- Je n'y crois pas. Je m'adapte à tes croyances, c'est tout...

Ils s'embrassèrent et se rhabillèrent. La moitié de la nuit s'était déjà écoulé et ils devaient se reposer un peu. Ils coururent sur la chemin poussiéreux en riant de leur folie. Ils se sentaient bien et ils ne voulaient en aucun cas que leur rêve prenne fin. Mais il faut tôt ou tard revenir à la réalité. Et cette réalité allait arriver plus ôt que tard...