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Chapitre XI

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Un long silence suivit ma réplique. Apparemment, Juan était proche de la crise d’asthme étant donné le bruit de sa respiration si saccadée, irrégulière.

 

-        Miguel ?

-        Oui c’est moi…

-        Mais pourquoi tu m’appelles ?

-        Je voulais prendre de tes heu… nouvelles..

 

De nouveau ce silence, je dois avoir l’air d’un con, il va hurler.

-        Prendre de mes nouvelles ?

 

Ben quoi c’était pas assez claire ?? Pourquoi il répète c’que j’dis ?

-        Hum oui… enfin..je..tucomprendkoi ?

-        Arrête de bégayer, je comprends rien !

Je respirais un grand coup. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Un cercle est un carré, un carré est un rond. IONNNNNNNNNNNN ! Je déconne à plein tube ….

-        Tumemanquais !

-        Gné ? Décodeur por favor ?

 

Je soufflais, exaspéré.

-        Juan !

-        Que ?

-        T’as parfaitement compris ce que j’ai dis ! Pourquoi tu me fais répéter ! T’as pas l’impression que j’ai assez l’air ridicule comme ça !

-        Dis-le encore

-        Que ?

-        Dimelo… (Dis-le moi)

-        Me quieres… (Tu me manques)

-        Pourquoi tu as mis autant de temps avant de me rappeler Miguel…

 

 

Je n’osais pas répondre, je lui avais fait du mal, je le sentais dans sa voix, une pointe de tristesse, d’amertume… Il m’en voulait, c’était sûr. Comment pourrais-je mériter un être aussi délicieux et doux que lui ? J’avais été stupide de m’enfuir ainsi, de le laisser sans nouvelles. J’étais parti comme un voleur et je revenais la bouche en cœur, l’air de rien. Comme si l’on pouvait oublier cet épisode et reprendre là ou nous nous étions arrêté. Ce fameux soir… jamais je n’avais ressentit une telle alchimie entre mes aventures passées et le soir ou Juan m’a touché. Le soir ou nous aurions pu nous donner l’un à l’autre si Erika n’avait pas pété son câble.

-        Amado ? (chéri)

 

Merde, Juan… J’avais presque oublié que j’étais encore en communication avec lui.

-        Aheum >_<’, oui ?

-        Pourquoi tu ne répond pas à ma question ?

-        J’avais peur…

 

Nouveau silence, hum, ça devient presque une habitude de se foutre des vents entre nous xD. Il reprit la parole au moins cinq minutes plus tard, les cinq minutes les plus logues de ma vie. Je m’attendais à des cris, des hurlements, bref qu’il m’engueule quoi ! Mais sa voix resta posée, calme… sécurisante.

-        Je ne t’en veux pas Miguel…

-        Qu… Comment tu sais qu…

Il ria franchement à mon nouveau bégaiement.

-        J’ai tout de même appris à te connaître avec le temps que tu as passé à la villa… Même si l’on a commencé à approfondir un peu tard, je te connais assez pour savoir que tu culpabilises très facilement.

 

J’étais presque en train de fondre en larmes. Il était si gentil, si compréhensif. Je l’avais limite abandonné et il m’ouvrait grand les bras. Pourquoi tant de gentillesse à mon égard ? Je me sentais mal de savoir qu’il me pardonnait aussi facilement cet éloignement.

 

-        Mais ? Tu ne m’en veux pas ? Pourquoi ?

-        T’en vouloir de quoi Miguel ! Bon sang ! Ma belle mère a faillit étouffer ta sœur avec un oreiller, le sourire aux lèvres ! Tu as voulu protéger Djina ! C’est normal ! Ce que tu as fais était honorable ! Tu as fait passer la vie de ta sœur avant tes propres sentiments envers moi. Tu n’as pas été égoïste en t’en allant ! Oui, je me suis senti seul ! Oui, je me suis senti abandonné ! Mais depuis deux semaines, j’attends ton appel. Et maintenant que c’est fait, je ne te laisserais pas t’éloigner de moi à nouveau sous prétexte que tu culpabilises d’avoir fait passer Djina avant moi.

 

Eh beh… Comment faire fermer sa gueule à quelqu’un en moins de trente secondes chronos ! Appeler Juan ! et maintenant ? Je dis quoi pour ma défense ? Je fonds en larmes parce que ses mots me touchent ? Je hurle car il n’a pas une réaction normale ? Car ce n’est pas une réaction normale. Même si son raisonnement est totalement juste et que malgré moi, je sais que j’ai fais le bon choix en éloignant Djina de cette maison de taré, Juan devrait m’en vouloir un minimum. Pourquoi aucune rage ne l’habitait ? Aussi minime soit-elle ? Je ne sais plus quoi faire, je suis perdu…

-        Bon, je prends le premier train et j’arrive, donne-moi l’adresse de chez toi ?

 

Glups ! C’est une blague ?

     -       QUOI !!

Par Pepitooo - Publié dans : Nadie como tu
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