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Chapitre XII

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Je n'en revenais pas ! De quoi il parlait ? Pourquoi voulait-il venir ? Comme ça ? Sur un Coup de tête ? Je restais silencieux, n'osant ni lui donner mon adresse ni lui demander s'il plaisantait. Il avait parut si sérieux dans sa demande...

- Miguel ??

- Oui ??

- Ton adresse !!

- Mais..je...

- Tu ne veux pas que je vienne...

 

Je pouvais percevoir de la tristesse dans sa voix. Je l'avais blessé... encore ! Bien sûr que je voulais qu'il vienne ! Mais ce n'était pas si simple ! Que dirais Erika ? Et Alonso ? S'il savait pour lui et moi ? Ma mère l'avait certes bien pris mais tout les adultes ne sont pas aussi cinglés que Nathalia !

- Juan c'est pas ça...

- Écoute Miguel, si tu as peur du jugement que pourrait porter Erika et Alonso sur nous deux, sache qu'ils n'ont pas leur mot à dire ! C'est notre vie et pas la leur et après ce qu'à faillit faire Erika à Djina je pense que son avis serait le mal venu, enfin pour ma part ...

 

Il lit dans mes pensées ou quoi ? C'est la deuxième fois qu'il sait exactement mes inquiétudes... J'ai tellement envie de le voir que se serait absurde de refuser sa visite... Je lui donnais donc mon adresse, dans un souffle...

- Gracias mi corazon...

Il raccrocha sur ses mots, laissant mes joues se colorer et mes jambes flageoler. Je sentais le sol se dérober sous mes pieds. J'allais le revoir... Enfin ! Après deux semaines de séparation, sans aucune nouvelle, sans l'entente de sa voix ni l'apparition de son visage sauvage... J'avais encore le téléphone dans les mains et un sourire de crétin étalé sur le visage quand Nathalia pointa le bout de son nez !

- Alors ??

- Quoi ?

- Comment ça quoi ?!!! Il arrive quand !!!

Qu'est-ce que je vous disais ? Une hystérique....

 

- Dans trois quatre heures il est.... Mais comment tu sais qu'il va venir toi d'abord !!!

Je la vis se triturer une mèche de ses cheveux bouclés avec une moue adorable sur le visage. On aurait dit un enfant pris en faute, c'était vraiment hilarant comme situation, le ils qui engueule sa mère ! Contre son gré, elle m'emmena dans la cuisine et pointa du doigt le deuxième téléphone tout en prenant bien soin de ne pas croiser mon regard.

- T'écoutes les conversations des autres toi maintenant ?

Elle me regarda comme désolé.. Mais cette expression disparue bien vite, laissant place à un sourire rayonnant. J'écarquillais les yeux tellement ce changement de situation était... étrange ! Elle se jeta sur moi et me serra dans ses bras en criant d'une voix sur aigue.

- C'était trop tentannnnnnnnnnnnnnnt !!!!!!

Je tentais vainement de me dégager de son emprise lorsque je vis... Djina rampant sur le carrelage froid dans une grenouillère verte pomme très laide... Elle pleurait.

- Gu...el !

Instinctivement, Nathalia me libéra, sachant très bien que j'allais prendre Djina dans mes bras. Tout son corps était secoué de spasmes assez violents et pour ne rien arranger les choses, elle hoquetait sans cesse.

- Calme-toi ma puce. Je suis là.

- Cauc..ch'mar... Gu...el ! peur...

Ses bras s'accrochèrent à mon cou et je sentis des larmes y rouler tout le long. La voir pleurer me déchirer le coeur. Et quand Djina parlait français, c'est qu'elle était vraiment dans un sale état. Je me doutais bien du contenu de son cauchemar. Je maudissais Erika une fois de plus en jurant entre mes dents...

- Erika de malheur....

Ma mère se retourna subitement et je compris l'étendue du désastre, j'avais gaffé et parlé trop fort... Je tapotais le dos de Djina pour qu'elle se calme. Je crois que c'est dans ses moments là que Nathalia sait parfaitement jouer son rôle de mère. Rien que son regard en disant long et était lourd de menace. J'avais plutôt intérêt à lui raconter la raison de notre départ et sans omettre aucun détails sous peine de torture immédiate. Ce que je fis... Je lui racontais tout, de long en large. Je lui racontais ma rencontre avec Juan, l'attitude étrange d'Erika envers Djina, l'obsession de s'occuper d'elle. La soirée avec Juan, nos caresses. Ses yeux étaient pétillants à ce moment du récit mais elle passa vite du rire aux larmes quand je lui contais la suite...  A la fin de mon récit, je prétextais devoir coucher Djina et prendre une douche. Elle acquiesça et me congédia. Je montais les marches et allait dans la chambre du petit monstre qui, épuisé, s'était assoupie dans mes bras. Je la posais dans son petit lit et rabattais les couvertures sur son petit corps encore potelé et mit en route l'un de ses jouets musicaux. une musique douce, apaisante. Une musique sécurisante qui l'empêcherait de penser à cette sorcière.

Je me dirigeais ensuite dans la salle de bain et entreprit de prendre une bonne douche afin de me rafraîchir les idées. L'eau était tiède et ruisselait sur mon corps. Je restais une bonne heure sous l'eau, savourant ce moment si calme. Je sortis et me sécha rapidement. J'enfilais un jean et un t-shirt noir moulant. Je me regardais dans le miroir. Le résultat n'était pas mauvais, rien avoir avec l'étalon sauvage que j'avais été ce fameux soir mais .. irrésistible tout de même.

Je passais dans la chambre de Djina une dernière fois afin de vérifier son état. Je me sentis léger lorsque je la vis suçant son pouce, dormant paisiblement... Je redescendis les escaliers et marchait vers le salon. Ma mère était dehors, sous le soleil éclatant dans une chaise longue. Elle avait des lunettes de soleil mais je percevais , même de loin, des larmes qui coulaient sur son visage. Nathalia ne pleurait jamais... Je voulus aller la consoler lorsque ... La sonnerie retentit...

Par Pepitooo - Publié dans : Nadie como tu
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