Chapitre XVII

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Une semaine plus tard, je me tenais dans l’embrasure de la porte avec Mawe, attendant l’arrivé de Juan en taxi. J’étais si nerveux, presque deux mois sans se voir. Espérons que ses sentiments n’aient pas changé à mon égard. Mawe du remarquer mon malaise car il me serra affectueusement les épaules.

-        Ne t’inquiètes pas, tu m’as fait lire ses lettres, elles sont vraies.

Je frottais vigoureusement mes mains l’une contre l’autre tout en acquiescant ses dires. Une voiture  jaune pointa le bout de son capot au bout de la rue. Mon corps se figea et je vis Mawe sourire. Je lui jetait un regard noir ainsi qu’un coup de coude que je voulais dans les côtes mais qui heurta son bassin : Mawe me dépassant bien de deux têtes.

-        Aïe ! Baka ! je ne te réconforterais plus !

Je souris sadiquement avant d’aller accueillir la voiture qui se garait dans la cours. Im e dona une petit tape sur la tête tout en me regardant courir vers mon amant. Un jeue homme encore plus bronzé qu’à l’accoutumée sortit du véhicule, lunette de soleil jonchait sur son petit nez retroussé.

-        Juan, soufflais-je.

Il me sourit, posa sa valise bleu au sol, paya le taxi et enserra ma taille de ses bras musclés. Il approcha son visage du mienne t déposa délicatement ses lèvres sur les miennes. Elles avaient un délicieux goût de framboise. Hum, un délice ! Je voulus approfondir mon baiser mais un raclement de gorge nous sortit de notre petit bulle. Je me retournais vers le trouble-fête et me rappelais soudain la présence de Mawe qui nous observait malicieusement. Je souris et tirais Juan par la main. Mon amant me suivit sans broncher et serra la main de mon meilleur ami.

-        Je suppose que tu es Mawe, Miguel m’a beaucoup parlé de toi.

-        Oui, j’en ai pas mal entendu sur ton compte aussi, répondis Mawe en lui rendant sa poignée de main.

Je me sentis bizarre, Mawe avait un regard assez froid, différent de ses yeux rieurs habituels. Je les fis entrer tout les deux et Juan alla embrasser Nathalia et Djina. Je me retournais vers Mawe et le regardais suspicieusement.

-        Je peux savoir ce qu’il t’arrive ? lui dis-je les lèvres pincées.

-        Pardon, je le trouve… spécial.

-        Spécial, il est venu te serrer la main et tu le trouve spécial ? J’essayais tant bien que mal de garder mon calme face à Mawe.

-        Gomen, me dit-il visiblement gêné.

Je lui pressais affectueusement le bras tout en le pardonnant. Mawe rejoignis Juan, ma mère et Djina. J’observais ce joli tableau qui me réchauffa le cœur. Ils riaient tous ensemble, c’était agréable  regarder. Silencieusement, je priais pour que les jours suivants se déroulent de la même manière.