Chapitre XXV

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- Bonjour toi, murmura le japonais en déposant un délicat baiser sur le bout du nez de Nollan.

Il resserra encore plus ses bras autour de sa taille, comme par peur de le voir un jour s'éloigner... Nollan regarda tendrement son petit protégé, il ne voulait pas le faire souffrir, il ne le pouvait simplement pas. Il lui avait déjà fait tant de mal, qui ne supporterait pas de le voir pleurer à nouveau.

Il ne lui dirait pas, ou du moins pas tout de suite. Quand ils seraient de retour chez eux, il lui expliquera qu'il ne veut pas que leur relation soit dévoilé au grand jour. Il espèrerait que Daï le prenne bien... Oui, il l'espérait fortement... Il pencha sa tête et happa les lèvres de son amant, tortura inlassablement celles-ci....

- Bonjour mon coeur...

Daï rougit en entendant ce petit mot affectif. Ce n'était tellement pas la nature de Nollan d'être aussi tendre et affectueux. Il fut si surpris... Mais agréablement surpris. Il aurait aimé que leur escapade dure le plus longtemps possible mais il savait qu'ils allaient devoir rentrer dans leur petite vie quotidienne bien rangée...

Le japonais releva la tête vers son amant et plongea ses beaux yeux dans les siens. Nollan en eut des frissons tellement son regard était profond. Daï ouvrit la bouche pour la refermer presque instantanément. L'étranger remarqua son trouble et passa lentement sa langue sur ses lèvres.

- Dis-moi... souffla-t-il.

- Je... est-ce que...

La langue de Nollan continuer de tracer le contour des lèvres du beau japonais qui commençait à sentir ses jambes le lâcher. les contacts avec son amant lui enlever toute possibilité de résistance. Il se sentait dans un gros cocon enveloppant tout son corps et se laissait guider par les caresses du beau brun.

- Continue.. l'incita l'étranger.

- Tu m'aimes ? lâcha alors Daï assez brutalement.

La langue de Nollan resta en suspens, frôlant la lèvre de son bien-aimé.

- Je ne te l'ai pas assez montré cette nuit ? s'offusqua le jeune homme.

Daï se mordit la lèvre, il ne voulait pas le vexer ou le blesser. il avait juste peur, de n'être qu'une passade. Qu'un moyen de savoir si il était réellement homosexuel ou non... Il ne savait plus quoi penser. Il avait vécu la plus belle nuit de sa vie dans les bras de son ange gardien. Mais il avait si peur que tout s'arrête il avait tellement besoin de lui. Et se sentait si faible lorsqu'il était seul...

- Pardon, murmura-t-il au bord des larmes.

- Ne pleure pas, souffla Nollan en lui attrapant les épaules.

Il le serra fortement contre son torse musclé.

- Je ne suis pas blessé, ne t'inquiète pas. Mais j'ai quelque chose à te demander...

Daï releva la tête et l'observa longuement. Ce qui allait suivre n'allait sûrement pas lui plaire... En effet, Nollan avait décidé de lui dire la vérité. Il ne voulait pas de relation officielle au lycée et il fallait que le japonais le sache. Il soupira... c'était tellement dur de dire ce genre de chose.

- Tu crains pour ta réputation, cracha Daï en se dégageant de l'étreinte du brun.

- Je... Que...,

Nollan était déboussolé par la claire-voyance de son amant. Il ne s'attendait pas à ce qu'il lise en lui tel un livre ouvert. Alors, il était si transparent que ça ? Et au vu de la réaction de son homme, la suite des évènement n'allaient pas être des plus joyeuse

- Tu te tords les mains... Tu fais ça quand tu es nerveux et que tu dois dire quelque chose de déplaisant à quelqu'un.... un sanglot s'échappa de sa gorge... Je refuse qu'on se cache...

- S'il te plaît Daï, tenta mollement Nollan en s'approchant doucement du japonais.

- Non ! Ne me touche pas !

- Mais...

- C'est moi ou ta réputation !

- Tu ne peux pas me demander ça ! cria Nollan à son tour.

- Si je peux ! Je refuse d'être un élément de substitution ! Je evux être là tout le temps à tes côtés ! Comme un vrai couple ! Je refuse de devoir baisser la tête lorsqu'on se croisera dans les couloirs ! JE VEUX ETRE LIBRE D'ETRE AVEC TOI ! Tu peux comprendre ça ?!

- Daï je t'en prie, ne hurle pas...

Le japonais se rendit compte qu'il était en train de devenir hystérique. Il devait être ridicule à hurler comme ça sur une personne qui ne lui appartiendrait probablement jamais... Il ravala ses larmes et releva la tête, avec toute la dignité qu'il lui restait. Ses yeux se firent plus distant, plus froid, mais vide de toute haine.

- Très bien... En faite je ne te laisse pas le choix.

- Comment ça ? Demanda Nollan qui avait déjà peur de la réponse.

- Toi et moi on n'est pas fait pour être ensemble. On en reste là, déclara-t-il simplement tournant les talons.

Nollan resta immobile. Il avait l'impression que ça tête allait exploser. Il se sentait au plus mal et ne savait plus quoi faire. Torin sortit de la tente, suivit de Sunao. Chacun parti rejoindre son meilleur ami respectif. Torin alla tendrement prendre Nollan dans ses bras. Ce dernier se laissa faire comme une marionnette, les yeux dans le vide.

- On a tout entendu...

- J'ai tout gâché...

- ... Oui ...

- Qu'est-ce que je dois faire ? demanda tristement Nollan.

- Rien... Laisse-le...

- Pourquoi il ne comprend pas...

- Tu n'essaye pas de le comprendre non plus, lui répondit Torin tout en caressant ses cheveux.

- Je veux être avec lui... Mais...

- ... T'as réputation est-elle plus importante que lui ?

- NON !

- Alors pourquoi ? Pourquoi tu ne le choisis pas lui ?

- Je.. Je n'ai... pas le courage d'affronter le regard des autres...

- Alors laisse-le...

- Pourquoi ?

- Parce que tu n'arrêtes pas de le blesser, répondit Torin avec un sourire triste.

 

Il ne voulait pas que son ami se sente mal. mais il fallait lui dire la vérité. Lui et Daï n'était visiblement pas fait pour être ensemble. Nollan ne cessai de blesser le japonais qui était de nature horriblement sensible. Il ne supporterait jamais de rester aux côtés de Nollan. L'étranger "tant impulsif. Chaque parole, chaque geste serait interprété dans toute son ampleur par Daï. Il l'aimait tellement qui ne pouvait se résoudre à rester avec lui et souffrir d'une situation telle que celle que Nollan le lui proposer.

Ils n'étaient pas capable de rester ensemble. Pas plus d'une journée... Mais était-il capable de ne pas être ensemble ?? De vivre séparément ? D'arrêter de s'aimer ? Torin en doutait fortement... Et il n'était pas le seul. Sunao sortit de la tente de son meilleur ami avec le même sourire triste que Torin avec adressé pas plus de deux minutes auparavant à Nollan. Les deux amants s'étaient entendu pour faire comprendre à Daï et Nollan qu'ils n'était pas fait l'un pour l'autre... Ils étaient eux-mêmes affectés par la tournure que prenaient les choses.... Et tout cela allait en crescendo.