Chapitre XVI

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Une semaine avait passée depuis la dispute entre Nollan et Daï, ainsi que la réconciliation de l'autre couple. L'école avait repris depuis peu et le petit groupe d'amis était des plus tendu. Le japonais n'adressait plus la parole à son aîné, pas même pour lui dire bonjour, au grand damne de Sunao et Torin. Quant à eux, ils étaient dans une situation gênante. Le blond n'avait pas encore avoué à Sae sa relation avec l'étranger et ne savait pas comment aborder le sujet. Mais Le brun ne lui en voulait pas plus que ça, il attendait que son amant soit prêt pour tout lui dire.

Ce jour là, Nollan était parti au stade de foot frapper dans quelques balles, Daï était à la bibliothèque et Sae était malade. Le blond entraîna son amant à l'arrière de leur bâtiment, là où tout avait commencé. Le japonais prit place sur l'herbe fraîche et Torin vînt se caler dans son dos, encerclant tout son corps de ses grands bras. Il posa son menton sur l'épaule de Sunao et caressa ses longs cheveux blonds.

- J'ai envie de toi, avoua Sunao en laissant tomber sa tête en arrière.

Torin en profita pour faire glisser sa langue, il sentit son amant se contracter, apparemment, ses caresses produisaient leurs petits effets. Il continua son petit jeu tout en se collant encore plus au corps du japonais. Sa main passa sous son T-shirt et remonta lentement le long des côtes.

- Han... Pas ici....

- Mais... Sae... N'est pas... Là..., articula le brun tout en parsemant le cou de Sunao de baiser.

- Attends ce soir... murmura le blond en mordillant le lobe de l'oreille de son amant.

- On se voit ce soir ? s'écria Torin en se redressant vivement.

- Tu ne veux pas ? maugréa Sunao en affichant une mine abattu.

Torin voulu éclater de rire e voyant la bouille du japonais. Il le trouvait si beau, si désirable. il ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'il avait une chance folle d'être tombé sur un homme comme lui... Aussi affectueux... Et drôle... Et beau... Une petite tape derrière la tête lui fit sortir de ses pensées et il jeta un regard furieux à son compagnon.

- Et t'as besoin d'aide ? râla le brun en se frotta l'arrière de la tête.

- Puisque c'est si gentiment proposé... répliqua Sunao avec une pointe de malice dans les yeux.

Suivant les gestes à la parole , il prit la main de son amant et la posa sur son entrejambe déjà bien gonflée...

- Tu me dis d'attendre... murmura Torin en collant ses lèvres à celle du japonais, et tu m'allumes ?

- Désolé... c'est plus fort que moi... avoua le blond.

Ils allaient retourner à leurs occupations ( soit l'inspection des amygdales en profondeur ) lorsqu'un bruissement d'herbe les interrompit. Ils levèrent les yeux vers l'intrus et tombèrent des nues.

- Sae ... ? murmura Sunao pour lui-même.

La jeune fille tenait un cahier dans ses mains, ses yeux étaient larmoyants. Elle était immobile et les regardait s'enlacer. Comme il l'avait fait auparavant avec elle... Sunao se leva d'un bond et se posta en face d'elle, déboussolé. Il n'avait jamais souhaité qu'elle l'apprenne de cette façon. Sae était une femme un peu envahissante mais il avait aimé sa compagnie, il avait aimé cette jeune fille.  Il la regarda, démuni.

- Depuis combien de temps ? renifla la jeune fille.

- De... Quoi ?

- Depuis combien de temps ça dure ? demanda-t-elle en relevant la tête.

Sunao jeta un regard désespéré à Torin qui était toujours assis dans l'herbe. Il n'avait pas à intervenir, Sae n'était pas sa petite amie. Et puis, tout cela ne serait jamais arrivé si Sunao ne l'avait pas séduit. Il secoua vigoureusement la tête et se leva. pourquoi pensait-il des conneries pareilles ? Si tout cela n'était pas arrivé, il n'aurait jamais su combien il pouvait aimer un homme.. Cet homme. Il se plaça à côté de son amant et enserra sa taille.

- Depuis le début du pari, annonça Torin de but en blanc.

Sae se retînt de justesse au mur du bâtiment, une main sur son coeur. Sunao pouvait voir les larmes de la jeune fille s'écraser sur ses belles chaussures cirées. Sa poitrine se serrait, il détestait la voir dans cet état. Elle ne méritait pas ça. Le blond jeta un regard assassin à son amant pour être aussi direct et alla prendre Sae dans ses bras.

- Pardonne-moi... lui murmura-t-il tandis que la jeune fille étouffait ses sanglots. Je suis désolé... Je n'aurai pas dû te mentir, ni te faire souffrir.

- Tu ne m'aimes pas ? demanda-t-elle dans un dernier espoir.

- Pas comme tu le voudrais... soupira Sunao. Je t'aime, je t'ai toujours aimé, mais je ne veux pas que tu sois ma femme.

Il releva le menton de la jeune fille qui s'était remise à pleurer et planta ses yeux dans les siens.

- J'aime les hommes Sae.

- J'ai vu.

- Mais plus que tout...

- Quoi ?

- Je l'aime lui... Avoua-t-il en jetant un regard langoureux vers le brun qui était resté silencieux.

Il se retourna vers son ex-copine et la reprit fermement dans ses bras. Il huma son parfum, celui qu'il connaissait si bien... C'est lui qui le lui avait offert. Il se rappela tout les bons moments passés en sa compagnie. Son sourire, son intelligence, son élégance...

- J'espère que tu pourras me pardonner un jour ...

- Non je ne pourrais pas...

- ...

- ... Mais j'essaierai, ajouta-t-elle dans un sourire triste.

 

Elle se détacha du seul homme qui avait toujours fait battre son coeur et s'avança vers Torin. A ce moment là, n'importe qui pourrait croire que le beau brun se prendrait une gifle monumentale, qu'elle lui crierait dessus et l'insulterait de tout les noms d'oiseaux qu'elle connaissait. Mais elle n'en fit rien. Elle passa ses bras autour du cou de l'étranger et plaqua ses lèvres sur sa joue. Elle rajusta le col de la chemise blanche qu'il portait et le gratifia d'un sourire chaleureux.

- Prends bien soin de lui. Ne le fais pas souffrir.

- C'est promis...

- T'as plutôt intérêt si tu ne veux pas finir égorger de mes mains.

Torin ne pu s'empêcher de sourire... Sae était vraiment une fille unique. Elle avait accepté leur homosexualité à tout les deux. Mieux encore.. Elle avait accepté leur liaison.

Après cet aveu, les semaines filèrent à une allure effrénée, les deux amants profitaient pleinement de leur couple et ce, aux yeux de tous. sans se soucier de qui ne serait pas d'accord ou qui l'accepterait. Ils s'en fichaient, tout simplement. Les examens étaient proches, il ne restait que deux semaines avant qu'ils ne se quittent tous.

Sunao et Torin, qui, à présent ne pouvaient plus se passer l'un de l'autre, avaient déjà prévu de déménager en Europe. Le japonais voulait voir du pays et Torin manquait atrocement à sa grand-mère maternelle, restée en Europe. Ils avaient déjà prévenu du monde et avaient déjà acheté un appartement. Leur couple fonctionnait à merveille et ils en profitaient pleinement.

Ce qui n'était pas le cas de Daï... Depuis le refus de Nollan de ternir un peu sa réputation, le jeune homme s'était muré dans un silence profond. Voir son meilleur ami nager en plein bonheur lui donnait la nausée et il n'avait trouvé pour seul réconfort les livres... Des montagnes de livres... Chaque fois qu'il avait du temps libre, il se rendait à la bibliothèque et dévorait tout ce qu'il trouvait attrayant.

En faite, il se voilait la face. Il le savait. il voulait simplement oublier. Il voulait simplement L'oublier... Ne plus penser à lui. A ses baisers... A ses caresses... A son souffle chaud parcourant sa peau nue... A tout ce qu'il avait pu ressentir cette nuit là.... Il ferma les yeux et enfouît son visage dans ses mains.

- Bientôt se sera fini...

Oui, bientôt il n'aurait plus à le voir tout les jours. Il quitterait le lycée et irait travailler avec son vieux père. Il reprendrait la boutique de tofu et finirait sa vie calmement dans la ville de Shibuya. Il n'avouerait pas son homosexualité à sa famille. Il cachera tout ce qu'il ressentira dans les années à venir. il ne s'ouvrira à plus personne. A personne... Car ça fait trop mal d'être rejeté.

Une larme coula sur sa joue. Elle roula jusqu'à la commissure de ses lèvres et alla s'écraser sur la page de son livre ouvert. L'encre se mélangea au pleurs et bientôt le mot au départ significatif ne fut plus qu'une tâche au milieu de cet amas de mots... Tout ces mots... Sans véritables sens... Tout ces mots qui font mal.... Daï souffla et la sonnerie retentit dans la grande bibliothèque. Il rangea calmement ses affaires. Il n'était que 14h50, soit, c'était la pause. Il emprunta le livre qu'il lisait à la documentaliste et se dirigea à l'extérieur. Il s'adossa à un mur et ouvrit à nouveau son livre. Se plongeant dans un monde de vampire, de démons et bien d'autres encore.

Les élèves grouillaient autour de lui tels des vautours autour d'une carcasse. Etait-il devenu si associable? Lui qui avait été la joie de vivre incarné n'était plus qu'un zombie dans ce monde trop complexe pour lui. Il leva les yeux de son texte et croisa ceux de Nollan. ce dernier était à l'autre bout de la cour, en train de le fixait tout en sirotant un jus d'orange. Daï soupira et se leva, il allait partir lorsqu'une main le retînt.

- Arrête de me fuir...

- Lâche-moi ! T'as fait ton choix !

La sonnerie retentit une deuxième fois. Fin de la pause. Les élèves se précipitaient à l'intérieur du bâtiment principal et Daï s'y engouffra également. Il commença à monter les escaliers en colimaçon lorsqu'une voix l'interpella.

- Et toi là-bas ! Je te lance un défi ! Hurla Nollan à l'intention du japonais.

Tout les yeux des lycéens se braquèrent sur eux. La tension était palpable, le regard de Daî était devenu meurtrier. Comment osait-il lui infliger ça ? Pourquoi ! Il descendit les marches plus rapidement qu'il n'aurait dû et toisa Nollan  du regard.

- JE NE VEUX PLUS JOUER !! hurla Daï, les larmes aux yeux.

Comment osait-il lui faire ça ? Et devant tout le monde. pourquoi il le provoquait ainsi ? Sa plaie n'était pas encore cicatrisée, il avait encore mal. Les élèves attendaient impatiemment la suite des évènements. Un bagarre ne serait pas du luxe dans ce lycée trop calme. Ils n'attendaient qu'une seule chose, que le premier coup soit porté.

- Maintenant, CASSE-T...

Une main empoigna la nuque du japonais et les lèvres de Daï fûrent scellées à celle du brun. rapidement il glissa sa langue à l'intérieur de la bouche du plus jeune sous les yeux surpris et incrédules de tout le monde. Au bout de quelques minutes, Nollan lâcha la tête de celui qu'il aimait.

- Je te défi de sortir avec moi...

 

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En espérant que vous avez passé un bon Noël et que cette suite vous plaise... Pour ma part, je pars dans 3 jours rejoindre mon fiancé, je ne sais pas quand je mettrais une suite car demain je suis chez mon grand-père et jeudi je fais ma valise... Et vu que j'ai pas vu mon homme depuis juillet, ej suis pas sûr qu'il me laisse accéder à l'ordi xD

Je vous aime mes lecteurs chéris, sans vous je ne suis plus rien [ L ]