Chapitre XIV

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Soa sortit de sa nouvelle maison, les traits tirés, le visage las. Dieu mettait sa foi à rude épreuve. Comment pouvait-il ne pas être tenté par la tentation elle-même. Il ne se sentait pas capable de repousser toutes les sensations qui l'assaillaient en présence de Jamie. Qui le pourrait ?

Il se dirigea d'un pas morne vers l'église, ouvrit la grande porte de marbre et pénétra dans le lieu sacré. Frère Jilian était déjà là, allumant quelques cierges et exécutant sa prière quotidienne. Soa se dirigea vers lui et lorsque le prêtre se tourna vers lui, il comprit que quelque chose n'allait pas.

- Hé bien mon garçon, toi d'habitude si joyeux.. Que se passe-t-il dans ta triste vie pour que tu affiche cette mine de chien battu ?, demanda-t-il tout en posa une fleur de lys dans un vase de bronze.

 

Soa se laissa tomber sur l'un des bancs, en face de l'autel, en soupirant. Jilian était un homme d'église comme il existait auparavant. Exécrable, méprisant tous les prêcheur, venus se repentir de leurs fautes. Et s'il ne leur donnait sa bénédiction, ce n'était que pour ne pas contrarier son adorateur. Il avait une quarantaine d'année et vouait tout son être à cette vieille église. S'il ne tenait qu'à lui, il les aurait déjà tous envoyait en enfer.

- J'ai besoin d'une oreille qui m'écoute.

- Le confessionnal ?

- Si cela ne te déranges pas.

- Tu as le droit de te confesser, autant que tous ces vils pseudo serviteurs de Dieu.

- Tu es bien cruel dans tes mots.

- Et je l'ai toujours été, je n'en serais pas plus doux car tu travailles dans cette église.

 

Un silence s'installa entre les deux prêtres. Un silence gênant qui fit réfléchir Soa. Devait-il tout avouer à Jilian ? Il était si cruel, qu'il avait peur de sa réaction, connaissant parfaitement ce qui pouvait être infligé à un prêtre dans l'erreur...

Le grincement d'une porte le sortit de sa rêverie : Jilian venait de pénétrer dans le parloir, s'installant sagement en attendant la torture qu'allaient lui soumettre les propos de Soa. Résigné, le jeune prêtre se leva et prit place dans la deuxième cabine étroite.

- Je vous écoute mon fils, l'invita la rude voix de Jilian.

- Le désir me consume... avoua Soa, la voix tremblante.

 

Plus un bruit, Jilian manqua de s'étouffer avec sa salive.

- Qu'est-ce que tu raconte ? demanda le prêtre en fronçant les sourcils.

- Notre père a fait les hommes moins puissant que Lucifer...

- Soa, ne tourne pas autour du pot !

- Une douce brûlure , la torture de le voir chaque jour plus pressant...

- De quoi tu parles ?

- Est-ce ma faute ? demanda Soa, des sanglots dans la voix. Je suis épris d'un homme Jilian...

- UN HOMME ?!! hurla Jilian indigné. Soa, sors de là et rejoins moi à l'arrière de l'orgue.

 

Soa se mit à trembler de tout son être. Il savait ce que cela signifiait mais il ne voulait cependant pas y croire, ni le subir. Mais il le fallait, pour le bien de cette église, pour son bien. Il sortit du confessionnal et suivit Jilian d'une démarche mal assurée, retenant son envie de fuir ses responsabilités. Il resta malgré lui, décidé à assumer ses pêchés. Il pénétra dans la petite pièce, la même où il avait trouvé Jamie, dormant sur le petit banc de bois... Il avait été si surpris ce jour là... Il soupira, se mit à genoux et commença à ôter son manteau, puis sa belle chemise blanche. Un frisson lui parcourut l'échine, la chaleur de la pièce étant quasi-nul, comment Jamie avait pu dormir ici ?

Jilian se pencha au dessus de lui, un sourire sadique, que Soa ne pu voir... S'il avait su, il se serait enfuit en courant. Malgré sa peur de subir ce qu'il avait vu faire auparavant, il se devait d'assumer ses actes.

- Le ciel doit te punir, souffla l'aîné à l'oreille du plus jeune.

 

Je sais, pensa Soa, les yeux larmoyants. Cependant, pas une seule de ces fines goutelettes n'eut le loisir de jaillir de ses yeux magnifiquement bleus. Pas même lorsque Jilian lui donna un premier coup de fouet, ouvrant peu à peu la peau blanche de Soa. Il crispa ses mains sur le rebord du bain. Il tiendrait bon et accepterait son sort.

- Je te protègerais du mauvais sort ! hurla Jilian donnant un ultime coup de fouet qui fit jaillir le sang du pauvre corps du prêtre.

 

Soa se laissa tomber, épuisé, il jeta un oeil vers le banc et revit Jamie, ses yeux qui l'embrasent et le hantent... Durant plus d'une demi-heure, le jeune homme aura subit les coups de fouets de Jilian en l'écoutant proférer les dix commandements. Cette main, il ne lui en voulait pas... elle était l'intermédiaire de Dieu.

Une longue traîné de liquide chaud et poisseux lui fit remarquer qu'il saigner. Jilian s'arrêta en voyant ce corps meurtri mais ne jugea pas la pénitence achevée. Il attrapa un petit flacon et commença à en imprégner chaque plaie.

- L'enfer à noircit ta chair du désir... Je dois te purifier.

Ce liquide, il le brûlait atrocement... Il en laissa pourtant rien paraître, acceptant sa douloureuse saentance sans se rebeller.

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Jamie s'ennuyait fermement dans cette maison vide de toute trace humaine. Soa était parti et  à présent, il n'avait plus rien à faire. Il se laissa choir sur la canapé et zappa la petite télé qui trônait au centre de la pièce pendant plus de deux heures. Sentant, qu'il allait s'endormir, il se leva et entreprit d'aller faire un tour. Ses pas le menèrent à un petit parc om il avait eu l'occasion de dormir avant de rencontrer Soa.

Il s'installa tranquillement sur l'un des banc qui bordait l'allée de fleurs et observa les personnes qui s'y trouvait. Deux petits garçons jouant ensemble captèrent son attention. Les garçonnets se battaient pour savoir qui sautaient le plus haut tandis que leur mère, un peu plus, les couvait du regard, tel deux poussins à peine sortit de l'oeuf.

La nostalgie le gagna peu à peu, lui rappelant le temps où lui aussi avait une famille. Un frère joueur, une mère tendre et un père présent... Mais peu à peu tout ce beau portrait de famille se fissura pour laisser place à plusieurs immondices.... Un seconde vie de famille qu'il aurait préféré ne jamais connaître. Sentant les larmes lui monter, il lança un regard à sa petite montre en argent, son seul bien et se rendit compte que l'après-midi avait déjà filée à grande allure. Il était 18.30, Soa aurait sûrement faim en rentrant... Sa main alla farfouiller l'une de ses poches et en extirpa un petit billet de 20 euro tout plié et très vieux. Heureux de sa trouvaille, il se dirigea vers l'épicerie la plus proche...

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Lorsque Soa rentra chez lui, le corps marqué et le coeur meurtri, il ne fit même pas attention à la bonne odeur qui s'émanait de la cuisine. Il jeta à peine un regard à Jamie en marmonnant un " j'ai pas faim " pour se diriger d'un pas rapide vers sa chambre. Il y pénétra avec lenteur, avec lourdeur et se laissa tomber sur le lit. Son dos faillit le faire hurler de douleur et il se releva instantanément, posant juste ses fesses au bords du matelas.

Il n'entendit pas Jamie s'approcher de la chambre, ni la porte mal fermé. Il n'entendit pas non plus le cri étouffé de son invité lorsqu'il retira sa chemise blanche, maculée de sans, offrant à Jamie toute la torture qu'il avait subi dans la journée.

De l'autre côté de la porte, Jamie ne savait pas comment réagir... Qui pouvait le maltraiter à ce point ? Comment pouvait-on être si cruel avec l'un de ses semblables ? Car il en été sûr, Soa ne s'était pas infliger ça tout seul... Il retourna à la cuisine  et continua de préparer son repas...

Plus tard dans la soirée, dans les environs de onze heures, Soa ouvrit péniblement ses petits yeux et trouva un plat encore chaud sur sa table de nuit. Il ouvrit le couvercle et une douce auteur de pâtes à la carbonara lui emplit les narines. Il sourit en voyant un petit papier rose à côté de l'assiette.

<< Mange ! Je dors dans le salon, tu n'avais pas l'air bien... A demain >>

P'tin ! J'ai horreur de retaper mon chapitre à l'ordi ! Ca me gonfle à un point pas possible... Bon me tapez pa pour Soa (a)

Je vous aimes, prochaine suite ? I don't know.