Chapitre
XV
Il sourit en voyant un petit papier rose à côté de l'assiette.
<< Mange ! Je dors dans le salon, tu
n'avais pas l'air bien... A demain >>
Il dû relire à plusieurs fois le petit mot afin de comprendre ... Jamie s'inquiétait pour lui. Ce petit mioche serait-il attendrit par l'être stupide et insouciant qu'était Soa ? En réalité, le
plus mature des deux était l'adolescent bien que le prêtre ne l'aurait avoué pour rien au monde.
Le blond se retourna dans les couvertures, il était bien au chaudd et aimé le cocon qui s'était créé dans son lit. Malgré tout il se leva, l'envie de voir Jamie fut plus prenante qu'il ne
l'aurait cru. Lentement, il jeta sa couette au pied de son lit et entreprit de se lever. Ses blessures lui faisaient atrocement mal et un gémissement plaintifs'échappa de ses lèvres. Il crispa la
mâchoire et se leva d'un seul coup, maudissant Jilian de lui infliger pareil torture.
Il enfila avec précaution un piegnoir en coton blanc et, à pas de loup, se dirigea vers le salon. La pénombre emplissait la pièce et il ne pouvait dicerner correctement les choses. Il s'approcha
néanmoins de la silhouette qui se dessinait sous ses yeux et comprit aussitôt. Jamie était là. Sans faire de bruit, Soa alluma une petite lampe tamisé et une douce chaleur se diffusa dans la
pièce.
Le prêtre observa un moment son petit protégé , enroulé dans son propre manteau en guise de couverture. Il dormait à même le sol, à poings fermés. Soa se passa une main lasse sur le visage.
Comment pouvait-il laisser un gosse dans cette situation. Ne l'avait-il pas laisser habiter ici pour lui éviter de finir sur un banc, comme il l'avait trouvé au premier jour. Et pourtant, tout ce
qui lui avait offert c'était un parquet froid.
Alors que sa conscience lui sommait de retourner bien sagement dans sa chambre, son coeur emporta ce combat perdu d'avance. Il s'approcha lentement de l'adolescent et passa ses bras sous ses
jambes. Son dos le faisait souffrir mais il ne laissa cependant rien paraître, supportant douloureusement ce fardeau. Jamie émit un grognement de satisfaction en passant ses bras autour du cou du
prêtre et en déposant sa tête sur son torse. Soa s'arrêta à l'entrée de sa chambreez, lançant un regard à son " paquet " ... Il était si attendrissant... Comment pouvait-il résoudre à pareille
tentation ? Pourquoi Dieu l'avait-il mis sur son chemin ? Pourquoi lui tendre un piège si difficile à contourner ? Soa n'était pas quelqu'un de fort...
Ce simple petit bruit suffit à rendre le sourire au blond. Il continua de marcher tout en faisant attention aux vêtements qui jonchaient le sol. Il déposa Jamie dans son lit avec tout autant
d'attention. Sans aucune hésitation, il s'allongea aux côtés du jeune garçon, ferma lentement les yeux. Alors que Morphée s'emparait de son être, il sentit Jamie gigoter dans les couvertures.
- Non... Laisse-moi ...
Soa ne comprit pas le sens de ces mots, il voulu dabord se retourner et s'énerver, comme il l'aurait fait en temps normal. Mais le simple ton de voix qu'employait Jamie le calma dans son
élan.
- ... J't'en prie... Non ...
Jamie commençait à bouger de plus en plus fort. Ses gémissements qui, au départ n'était que de simple murmures, devinrent bien vite plus criard. Des larmes commençèrent à rouler le long des joues
de l'adolescent. Son visage était rouge, de la sueur perlait sur son front, et sa tête bougeait de gauche à droite, frénétiquement, tout en répétant inlassablement ces mots.
Le blond se mit sur le côté gauche, admirant la perfection des traits de visage de son invité. Il laissa ses yeux parcourir se torse imberbe, se maudissant d'être aussi faible. La voix du garçon
le fit revenir à la réalité, lui jetant en pleine face la gravité de la situation : Jamie tremblait comme une feuille, replié sur lui-même, les genoux remontés à l'extrême.
Soa tenta une approche qui ne fit qu'embraser le corps du jeune homme. Jamie, dans un élan de fureur, et de désespoir, rejeta violemment son hôte, ne lui laissant pas le temps de poser la main
sur lui. Soa retint un cri de douleur lorsque son dos percuta la tête de lit. Il sentit l'une de ses plaies se rouvrir et du sang couler le long de sa colonne vertébrale.
Malgré la douleur qui s'emparait de l'être du prêtre, ce dernier se releva, le visage de marbre. Il amorça une nouvelle approche, empoignant
fermement les épaules du plus jeune. Ce simple geste eu pour effet d'énerver encore plus l'adolescent qui commença à frapper le torse de son hôte avec force, en continuer d'hurler des mots que
Soa ne comprenait pas, tout du moins, à son égard.
- LAISSE-MOI !!! NE ME TOUCHE PAS !! JE TE DETESTE !!
Bien que Soa sache que ses paroles ne lui étaient pas adressé, il ne pu empêcher une douleur sur son coeur... Les mots du garçon le blessaient plus qu'il ne l'aurait cru. Dans un ultime effort,
il serra le corps en sueur de l'adolescent contre le sien, si froid....
Peu à peu, Jamie cessa ses coups, laissant le loisir au prêtre de respirer convenablement. BIen que ses cousp se soient arrêtés, ses pleurs continuaient d'agiter le corps du plus jeune, secouant
son être de sanglots interminables. Il finit par s'endormir, la tête niché au creu du cou de son hôte.
Soa se sentit désarmé face à la détresse de son invité. Qu'avait-on bien pu lui faire subir pour qu'il se mette dans cet état ? A cause d'un simple cauchemar... CEtte nui-là, alors que son corps
était entrelacé à celui de Jamie, il se promit d'affronter les fantômes du passé avec lui, quitte à perdre sa foi... Peut-être gagnerait-il autre chose ...?
- Chut... Je suis là... murmura le prêtre en caressant les cheveux de l'adolescent
Jamie sembla se réveiller à l"entente de ses mots. Il leva doucement la tête, les yeux embrumés pour se découvrir dan les bras de son hôte.
- Je.. Que...
- Tu as fais un cauchemar, lui expliqua Soa en se desserrant de ce corps pourtant si convoîté.
Mais la chaleur du corps du prêtre manqua bien rapidement à l'adolescent qui s'agrippa fermement à son cou.
- Embrasse-moi...
****
Cette même nuit, dans une autre maison, une petite fille blonde rangeait la cuisine, soupirant d'agaçement. Elle était fatiguée et elle
avait cours demain, chose dont elle aurait préféré oublier l'existence. Aller au lycée deviendrait une vraie épreuve, physique et mentale... Pourquoi toutes ces personnes la méprisaient-elle
?
Elle se dirigea vers la salle de bain et se planta devant le miroir, inspectant méticuleusement son visage. Elle avait de longs cheveux blonds, un visage pâle mais doux, de beaux yeux... Alors
pourquoi la considérait-on comme différente ? L'était-elle ? Non, elle ne ressemblait ni de près, ni de loin, à un monstre...
Sa mère travaillait de nuit, elle alla donc fermer les volets. A la lueur du clair de lune, elle aperçut une silhouette se dessinait devant la porte. Des cheveux noirs et bouclés... Abigail
? Elle fronça les sourcils, c'était bien al dernière personne qu'elle avait envie de voir à ce moment précis. Elle l'observa
longuement, il avait perdu cet air sûr de lui et semblait dépité. Il allait de gauche à droite, puis de droite à gauche, ne se résignant pas a appuyer sur la sonnette. Lassé de cette vision, Enya
descendit les escaliers quatre à quatre et ouvrit la porte à la volée.
- Tu veux quoi ? cracha-t-elle.
Il fit un bond en arrière, surprit de voir cette porte ouverte et la jeune fille qu'il s'impatientait de voir. Il la fixa, de ses beaux yeux noirs, irrité par le ton de sa voix. Depuis quand la
douce petite Enya pouvait-elle être méchante à son égard ? Peu habitué à voir ses plis sur son front, Abigail ne su vraiment comment réagir.
- Qu'est-ce que tu fous là ?! répéta la jeune fille, s'énervant de plus en plus.
- Je... Je....
- Tu quoi ?!
- Je suis désolé, souffla le jeune homme. J'aurai dû intervenir.
- Mais tu ne l'as pas fait, râilla Enya.
Abigail baissa la tête, honteux. Enya était du genre rancunière.
- Je ne savais pas comment réagir... C'est la première fois que je
vois Chréa s'attaquer à quelqu'un...
Enya crispa la mâchoire à l'entente de ce prénom. Cette petite pouffiasse, elle le regrettra un jour et elle s'en souviendra jusqu'à sa mort.
- Elle paiera, répondit Enya en fixant un point imaginaire derrière le visage d'Abigail.
Ce dernier la fixa, interdit. A cet instant précis, Enya semblait inaccessible, issu d'un autre monde. Son visage si doux avait été troqué contre une expression plus sûre d'elle, plus sadique. Le
beau brun n'osa pas imaginer ce dont à quoi pensait Enya en parlant de Chréa.
Il se mit à tordre ses mains dans tous les sens, visiblement gêné. Enya posa ses yeux sur lui, des yeux froids, insensibles.
- Tu es venu ici pour t'excuser, c'est fait. Va-t-en.
Le regard d'Abigail ce voila, très triste d'entendre des mots si abrupte dans la bouche d'une petite fille de porcelaine. Il rassembla son courage et alla la prendre dans ses bras. Alors qu'il
pensait à un rejet iminent, la jeune fille s'efffondra dans ses bras, laissant le jeune homme avec un corps inerte... Et une peur incommensurable.
Désolé pour le temps que j'ai mis à l'écrire, mais essayez d'écrire du yaoi pendant que votre copain vous tripote >____< Je vous jure c'est pas
facile xD
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