Chapitre XIII

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- Jamie on y va ?

L’adolescent sortit de la chambre de son hôte et se dirigea d’un pas lent vers lui. Il avait la mine triste et les traits tirés. Soa en eut un pincement au cœur tant le jeune homme semblait fatigué.

- Ca ne va pas ?

- Je veux pas …

- Tu veux pas quoi ? Demanda Soa, se doutant de la réponse.

- Promis je te toucherais pas !

- Jamie…

- S’il te plaît… gémît l’adolescent en s’accrochant à la fine chemise blanche du prêtre

- Je…

- Je te jure que je ne ferais rien… Laisse-moi dormir avec toi …

Soa se gratta la tête, fortement gêné par la demande de son cadet. Comment pouvait-il respecter son engagement envers son adorateur alors que la tentation même voulait dormir à ses côtés ? En quel humain pouvait-il y avoir une telle force à repousser l’interdit…

Il posa une main sur la tignasse de Jamie et déposa un baiser sur le sommet de son crâne. L’adolescent releva les tête et planta ses yeux dans ceux de son hôte. Un demi-sourire orna son visage.

- Ca veut dire oui ? Demanda-t-il, jovial.

- Ne me fais pas regretter de te faire confiance, ajouta en Soa en repartant vers le salon.

Jamie baissa la tête, il avait réussi à le faire céder. Il ne voulait pas abuser du bon cœur de Soa mais son corps se sentait irrémédiablement attiré vers lui. C’était la première fois qu’une personne lui faisait autant d’effet et le refus du prêtre ne faisait qu’augmenter l’excitation qui gagner le corps de Jamie.

Il se gifla mentalement et s’efforça de respecter sa promesse. Il savait que ses paroles avaient dépassées sa pensée, il n’avait jamais envisagé se tenir à carreaux en face du beau blond… Cependant, il se devait de rester patient, rien que pour gagner la confiance de son aîné.

Alors que les deux hommes sortaient calmement de la maison familiale pour regagner leurs « chez eux », Enya marchait lentement en direction de son propre enfer… Seule à ses pensées, elle traînait les pieds en retenant ses larmes… Encore une journée dans ce bahut pourri… Elle avait cru trouvé un ami en la personne d’Abigail, voir un amour… Mais celui-ci s’était avéré éphémère et menteur…

Elle s’avança telle une condamnée vers les grilles de son lycée et pénétra dans l’enceinte du premier bâtiment. La cloche sonna, comme à son habitude, personne ne faisait attention à Enya et la petite tête blonde gagna sa salle de cours d’un pas lent. En route, elle percuta une personne et se retrouva à terre. Avant qu’elle ne puisse relever la tête, elle entendit le rire fracassant de Chréa.

- Oh non … C’est pas vrai, pas encore… murmura Enya aussi bas possible.

Alors qu’un bon nombre d’élèves s’étaient déjà regroupés autour d’elles, le petit ange blond ne pouvait faire aucun geste, pétrifiée par ces lycéens dont l’apparence était celle d’un humain tandis que dans leur tête, le diable dansait. Enya ferma les yeux comme pour se réveiller d’un mauvais rêve, mais rien n’y faisait, ce n’était pas un cauchemar.. Juste… sa vie.

- Alors, tu fais moin la maligne quand Abigail n’est pas dans le coin.

- Qu’il aille se faire foutre, ragea la blonde sans relever la tête.

Sans plus de geste, Chréà envoya sa main dans la joue blanche de la jeune fille tout en ricanant.

- Ben quoi ma belle ? T’es triste car t’es qu’un jouet à ses yeux ? Jamais il ne t’appartiendra. Tu n’es qu’une paria et jamais tu n’atteindra son cœur. Abigail est à moi, ne t’avise pas de l’approcher.

La jeune fille sentit une larme couler. Elle pleurait beaucoup en ce moment, et elle détestait ça… Chréa fit un signe de la tête à deux de ses clones et celles-ci arrivèrent avec deux sachet de poudre, couleur rousse ,qu’elles versèrent sur la tête d’Enya. Tandis que les rires fusaient dans tout les sens, Enya sentit sa tête lui tourner.

De la Canelle… Enya était allergique à la canelle… Elle sentit ses muscles se tendrent et sa respiration s’accélérer tandis que des plaques rouges de la taille d’un pog commençaient à apparaître sur son visage.

- ARRETEZ-CA !

Le groupe de lycéen se retourna et virent arriver Abigail en courant. Il bouscula Chréa au passage qui s’étala dans sa propre connerie. Arrivée près d’Enya, il s’accroupît près de con corps et lui tapota légèrement la joue.

- Enya… Ma puce ça va ?

- Ne… m’a…ppelle..pas… ma …pu…ce, articula difficilement la jeune fille.

- On s’en fou, qu’est-ce qui va pas ?

- La canelle…

- Oui… ?

- All..ergie…

Ce fut le dernier mot de la jeune fille, elle s’effondra dans les bras du jeune homme tel un corps qui venait de perdre la vie. Abigail passa ses bras sous les genoux de la jeune fille et la transporta jusqu’à l’infirmerie.

En passant à côté de Chréa qui se dépatouiller avec ses cheveux, il lui lança un regard plus que mauvais et la jeune fille baissa la tête.

- Tu vas amèrement le regretter, ajouta-t-il en s’éloignant.

 

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De l’autre côté de la ville, Soa se préparait à aller à l’église. Il n’avait pas pu y aller ce matin à cause de Jamie et il ne pouvait pas laisser passer une journée complète sans se présenter sur son lieu de travail et de croyance.

- Jamie ??!!

A l’entente de son prénom, l’adolescent sortit de la salle de bain en courant et en manquant de glisser, il se rattrapa au dernier moment au comptoir de la cuisine, une brosse à dent à la bouche.

- Je suis là !

- Je vais sortir un moment, je rentrerais avant le … AHHHHHHHHH !

Soa s’était plaqué les mains sur les yeux tandis que Jamie se plaquait les oreilles.

- Nan mais ça va pas qu’est-ce que t’as à hurler !

- Putin tu connais pas les serviettes !

- On dit pas putin, ria* Jamie en cachant son anatomie. Désolé j’ai pas fait attention…

Soa se retourna, le rouge aux joues et se précipita hors de la maisonnée tandis que Jamie affichait un sourire triomphant. Il ne le toucherait pas … Non … Il l’aurait sans avoir recours aux caresses… Bientôt, Soa craquerait, il en était sûr…

******

Enya se réveillait doucement, dans ce lit trop grand pour elle, dans ses murs trop blancs… Déjà que sa peau n’était pas d’un teint bronzée, la blancheur de cette infirmerie la rendait encore plus pâle qu’a l’accoutumé.

- Oh, tu es réveillée ?

Elle tourna la tête et aperçue les boucles noires d’Abigail. Les traits de son visage était encore flous mais elle l’aurait reconnu entre mille.

- Abigail ?

- Oui ma puce je suis là, répondit l’italien en lui pressant la main.

La jeune fille ferma les yeux, laissa une larme couler et balança sa main gauche dans la joue du jeune homme.

- SALE CON ! Hurla-t-elle avant de sortir de l’infirmerie en courant.

Abigail resta sur le bord du lit à se masser la joue, la tête baissée…

Je sais, le verbe rire au passé c'est pas "ria" mais c'est tellement plus joli <3

Je m'en va écrire la suite d'A Travers Lui ^^ Et Indécise aussi pitetre

Kisu all <3