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Chapitre XVII
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Une semaine plus tard, la nuit tombait lourdement sur la maisonnée et Charlotte se préparait à aller au lit Allongé dans ses draps de soie ocres, elle enleva ses fines lunettes carrées hello Kitty et ferma les yeux. La sonnette de la porte d'entrée la sortit instantanément des bras de Morphée et elle grogna un truc incompressibilité avant de se lever Elle enfila sa robe de chambre rose et chaussa ses patins à poils blanc. D'un pas lent, elle se dirigea vers le salon puis vers la porte méfiante, elle jeta un œil par la lunette et fut surprise de voir s'y dessiner la silhouette de son ex-mari. Elle ouvrit rapidement la porte et fit entrer Denis, complètement saôul.



- Tu as bu ? S'inquiéta Charlotte ?
- Juste.. Quel...que gou...ou....ttess....


Consternée, la jeune femme l'emmena jusqu'au fauteuil le plus proche et l'aida à s'y asseoir. Sans qu'elle ne puisse s'y attendre, Denis la prit dans ses bras et commença à pleurer à chaudes larmes.


         - Denis... ?


Charlotte commençait légèrement à paniquer, pourquoi pleurait-il ? Pourquoi s'était-il saoulé ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Elle ne l'avait pas revu depuis sa fuite. Depuis qu'il était lâchement parti en lui disant ses mots, une semaine plus tôt.


- Tu vas dormir ici, lui dit-elle d'une voix douce.


Il hocha la tête comme un enfant endormi dans les bras de sa mère. Elle se leva avec le plus de douceur possible et emmena Denis dans sa chambre à coucher. Il se laissa faire, tel un pantin et se laissa allonger sur le lit avec une tendresse qui lui redonna de nouvelles larmes.  Charlotte était une femme hors normes, toujours prête à aider les autres en cas de besoin. Il se rendait de plus en plus compte de la lâcheté dont il avait fait preuve, quelques années plus tôt. Il s'en voulait atrocement de les avoir abandonné, elle et Mitch.


Charlotte alla rapidement à la cuisine et remplit un verre d'eau. Denis semblait se déshydraté , normal avec tout ce qu'il avait du ingurgité comme alcool pour être dans cet état. Elle se dirigea d'un pas rapide, non sans renverser la moitié de son eau sur le carrelage blanc et découvrit son ex-mari, à moitié endormi, dans ses draps. Elle s'approcha avec un sourire triste. Depuis combien de temps dormait-elle seule dans un lit trop grand pour elle ? Depuis combien de temps n'avait-elle pas ressentit la chaleur humaine dans ses bras ?


Elle se dirigea vers l'armoire de sa chambre et en sortit une couverture épaisse. Elle allait dormir au salon. Lentement, elle alla éteindre la lumière à côté de Denis. Plongé dans le noir, elle en pu retenir un cri de surprise lorsqu'une main puissante l'empêcha de sortir de la chambre.


- Dors avec moi.


C'était plus un ordre qu'une demande et cela fit sourire Charlotte. Même dans un état de faiblesse totale, Denis gardait son autorité bien au chaud.

       - Tu es saoul Denis, lâche-moi, répondit Charlotte de sa voix la plus tendre possible.



L'homme resserra son emprise autour du poignet de la belle et la fit violemment valser sur lui. Charlotte se retrouva collée à son torse et avant qu'elle ne puisse se redresser, Denis avait niché sa tête dans ses longs cheveux bruns.

- Denis... Qu'est-ce que..
- Chut... J'ai quelque chose à t'avouer...

Charlotte resta muette. Elle avait peur de ce qu'il allait lui dire. Elle ne se sentait pas vraiment prête à une nouvelle confrontation. Et elle ne voulait pas prendre de décision à presque minuit. Elle laissa néanmoins son ex-mari s'exprimer.

- Je t'aime. Je n'ai jamais cessé de t'aimer. Toujours, même quand tu étais loin de moi. Je n'ai jamais cessé d'aimer Mitch également. Je ... Je te demande pardon.

Ses larmes s'étaient remises à couler et Charlotte pouvait sentir son cou s'humidifier. Elle sentit des picotement dans ses propres prunelles. Dieu qu'elle avait attendu longtemps ses mots.


          - Pardonne-moi Charlotte... laisse-moi revenir auprès de toi. Je n'arrive plus à vivre sans toi, ni sans mes fils. Je n'ai même pas pu les voir grandir. Je ne veux pas tout gâcher. Je veux... Je veux tellement qu'on reparte à zéro.



Charlotte repoussa Denis et le toisa sévèrement. Denis sentit son cœur se brisa sous ce regard qui ne semblait exprimer que mépris envers sa personne. Il baissa les yeux, prêt à éclater à nouveau en sanglots. Il se sentait si faible face à Charlotte. Elle était si forte comparé à lui.



- On ne va rien recommencer. On ne repartira pas à zéro.


Sa phrase était glaciale et fit l'effet d'une douche froide à son interlocuteur. Déjà, des larmes s'échappaient de ses iris. Ses yeux étaient sévèrement rougis et il n'aspirait plus u'à une seule chose. Fuir. Encore. S'enfuir loin de toutes ses douleurs qui lui oppressaient le cœur. Charlotte releva la tête de Denis en prenant son menton entre ses doigts et déposa ses douces lèvres sur la bouche rosée de Denis. Ce dernier ouvrit ses yeux telles deux grosses soucoupes.


- On va simplement continuer ce que nous avions interrompu...


Les fins rayons de lune qui transpercèrent les stores des fenêtres éclairèrent faiblement les deux corps enlacés de nos amants retrouvés...


****

Le lendemain matin, tôt dans la matinée, Steven et Casey étaient, comme à leur habitude, enlacés dans les bras l'un de l'autre. Ils s'embrassaient amoureusement et Steven passait tendrement ses mains en dessous du T-shirt du plus jeune.


        - J'ai envie de toi, susurra l'aîné dans l'oreille de son cadet.

Le rouquin se mit instantanément à rougir. Lui aussi avait envie de plus, il ne se sentait pourtant pas prêt à franchir le pas. De ce fait, il repoussa gentiment son amant dans un regard désolé.


- Désolé... Je me sens pas prêt...
- Casey ! Ça va fait deux mois qu'on est ensemble ! T'as pas confiance en moi ?


Le rouquin le toisa méchamment il détestait d'entendre ce ton dans la bouche de son petit ami, cela présageait souvent une dispute... une violente dispute.


        - Ca veut dire quoi ça ? Je dois remplir un quota de mois pour coucher avec toi ?! Je ne veux pas ! La discussion s'arrête là !


Steven voyait rouge à présent. Comment ce petit con osait-il lever le ton sur lui ? Il poussa rageusement Casey contre le mur et écrasa sa bouche sur la sienne. - Non ça ne s'arrête pas là ! Tu m‘allumes et tu t'arrêtes ! C'est pas très gentil tout ça...


       - Ne t'avises même pas de me toucha, siffla le rouquin entre ses dents.
       - Je vais me gêner, répliqua Steven en passant sa main sous le pantalon du plus jeune.


Casey eut vraiment peur à ce moment, il ne savait pas de quoi Steven était capabale et il risquait d'en avoir un aperçu plus tôt que prévu. Le rouquin se débattit des bras de son aîné, sans grand succès. Des larmes d'énervement se mirent à couler sur ses joues rougies par l'effort.

- Lâche-moi Steven ! C'est plus drôle.
- Je ne joue pas, répliqua sèchement son «  petit ami ».

Casey se sentit défaillir lorsque Steven empoigna violemment son sexe et ce n'est que lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit à la volée qu'il se laissa éclater en sanglots. Devant ce spectacle écoeurant, Mitch eut un haut le cœur. Ils e dirigea d'un pas ferme vers l'agresseur de son petit frère et lui envoya violemment son poing dans la figure, lui déchirant la lèvre inférieur. Steven se releva avec un sourire narquois et quitta la chambre sans un mot. Il ne se retourna qu'une seule fois pour envoya un baiser du bout des lèvres au rouquin. Les larmes de ce dernier redoublèrent devant ce geste inapproprié à la situation.

Mitch alla enlacer son frère qui continua de pleurer pendant plus d'un quart d'heur. Il ne lui posa aucune question. Il savait exactement ce qui s'était passé... Du moins il se l'imaginait parfaitement. Tally apparut dans l'encadrement de la porte, la mine défaite. Elle avait vu ce qui s'était passé et elle se sentait affreusement coupable. Mitch lui envoya un regard amoureux et son cœur se réchauffa. Néanmoins, les choses ne pouvaient continuer de la sorte ou alors.... C'est leur couple qui allait en faire les frais. Sentant que son petit frère se calme et se rendort, Mitch se défait de son étreinte sans le réveiller et sort de la chambre en soupirant. Tally était restée là, à l'attendre, les yeux brouillés par les larmes. Voyant sa détresse, Mitch s'avança vers elle et la prit dans se bras en lui murmurant des mots doux, des mots apaisants. Il lui relève la tête et plante un baiser sur son front.


- Il faut que j'aille réveiller ma mère...
- Je t'attends au salon.


Ils s'embrassèrent langoureusement, se redonnant à tous deux le sourire et... des couleurs. Tout en souriant béatement, Mitch se dirigea vers la chambre à coucher de sa mère. Comme tous les matins, il ouvre discrètement la porte et avance à pas de loups vers le lit de sa mère. Il connaît par cœur tous les recoins de cette chambre et peut facilement se repérer, même dans la pénombre. Tout en contenant un fou rire, il saute sur le lit en faisant un boucan d'enfer.


         - MAMAAAAAAAAAAAN !!! J'AI FAIM !!!!!


En vrai gosse immature, il cri en secouant la tête de tous les côtés et en chatouillant sa mère. Mais ce qu'il sent sous ses doigts le laisse perplexe. Il n'a pas souvenir d'une pilosité débordante chez sa mère. Il entend alors des murmures.


        - Charlotte on a un problème je crois...
        - Denis, tais-toi je dors ! Grogna Charlotte en remonta la couverture sur elle.


Ce n'est que quelques minutes qu'elle réalise ce qu'il se passe. Elle se redresse vivement et allume la lumière. Elle voit alors Mitch, à cheval sur son père et manqua d'éclater de rire. En voyant la tronche que fait sa mère, Mitch fronce les sourcils et Denis enfouit sa tête sous un coussin, mort de honte.


- Je ... Je vais ...t'expliquer... articule difficilement Charlotte entre deux rires.
- Pas la peine, tu fais ce que tu veux de ton cul, réplique méchamment Mitch en sortant de la chambre, non sans oublier de claquer violemment la porte.


A l'entente de ses mots, Charlotte arrête immédiatement sa crise d'euphorie et Denis sort la tête de son oreiller. L jeune femme tourne la tête vers son amant et voit de la désapprobation dans ses yeux.

     - Denis, non. Tu restes là !
     - pas question !
     - Denis !



Elle n'eut pas le temps de le rattraper que son ex-mari sort en trombe de la chambre et rattrape Mitch, qui n'a toujours pas décolérer. En se rétribuant lui-même ses droits paternels, il envoie une gifle monumentale dans la joue de son fils.

- N'ose plus jamais parler à ta mère de cette façon ou t'en auras plusieurs comme celle-là !

Mitch le toisa avec mépris. Sur le moment, il eut envie de lui cracher à la figure mais il se retint en voyant Tallis l'autre bout du couloir.


- C'est marrant venant de la part d'un mec qui l'a abandonné et l'a trompé.
- Mitch..
- Ne me parle pas et surtout, ne me touche pas ! Tu n'as plus aucun droit sur moi.
- En faite si ...


Charlotte arrive, les yeux quelques peu humidifier. 



     - Il a tous les droits sur toi.
     - Ah oui ? Et en quel honneur ?
     - C'est moi qui t'ai élevé. Je t'ai appris à marcher et à manger. Je pense que ça me donne des droits.
     - Tu les a perdu lorsque tu nous a abandonner et que tu m'as renier.
     - Je m'excuse Mitch, je ne serai jamais assez désolé pour te montrer à quel point je m'en veux d'avoir fait ça...


 
Mitch savait que Denis disait vrai. Il l'entendait dans sa voix tremblante et dans les yeux larmoyants de sa mère. Ils avait ce qu'il devait faire. Il lança alors un regard sévère à son père.

      - C'est ta dernière chance. Si tu l'as gâche, je te tue de mes propres mains.



Denis se sentit revivre à l'entendre de ses mots et Charlotte s'autorisa enfin un sourire sincère. Tally sentit ses yeux lui picoter légèrement devant ce joli tableau de famille. Elle espérait fermement que rien ne viendrait briser ce nouveau bonheur, intense et pourtant si fragile...


Une ou deux heures plus tard, tout le petit monde s'était réunit à table. Mitch n'avait pas parlé de son altercation avec Steven et ne comptait pas affoler sa mère pour rien. De plus, connaissant le caractère bien trempé de Denis, mieux valait ne pas en parler.  Charlotte servit à tout le monde ses fameuses patates en salade et laissa tout le monde déguster son met délicieux en les observant d'un œil bienveillant. L'ambiance était joyeuse et jamais elle ne s'était sentit si heureuse. Il manquait n néanmoins un petit détail. Elle commença à se tordre nerveusement les mains et Mitch capta ce petit signe.

- Oui maman ? On t'écoute.
- Mais je n'ai rien dit ! Se défendit-elle.
- Tes mains, répondit Denis en enfournant une patate dans sa bouche.


Casey leva la tête de son assiette. Bien qu'il tourne la tête à gauche, à droite, en haut et en bas, il étai toujours confronté au noir. Mais il avait au fur et a mesure développer le sens de la perception et se sentait moins seul lorsqu'il se rendait compte d'une présence près de lui. Ici, ils e sentait vraiment entourer et lever la tête lui faisait du bien, il essayait de voir où était positionner sa mère, pour la regarder et la sentir près de lui.

    - Je .. C'est à propos de Casey.
    - Oui.
    - Oui ?
    - Oui.
    - Mais je ne t'ai pas encore dit de quoi il s'agissait mon cœur.
    - j'accepte l'opération.
  

Tout le monde est surpris de la façon dont Casey accepte l'opération. 


   - Mon chéri, il y a deux semaines tu ne voulais même pas en entendre parler...
   - J'ai des visages à revoir, répondit simplement Casey dans un demi-sourire.


Oui, il voulait revoir ce visage, qui lui était si cher. Charlotte était prête à exploser de bonheur et Denis posa affectueusement sa main sur celle de sa compagne, joignant sa bonne humeur à celle de son ex-femme.


- Je vais appeler le médecin.
- Charlotte , on a tout le temps ! Ria Denis.


Mais déjà sa femme était pendu au téléphone avec le médecin de Casey, fixant un rendez-vous. Lorsqu'elle raccrocha le combiné, un sourire radieux illuminait son visage.


- Tu seras opéré dans deux semaines mon ange..

Un sourire discret orna le visage de son fils cadet et tous reprirent le repas dans la bonne humeur. Les jours suivants s'annonçaient de la meilleure façon possible...



Plus que 4 chapitres les enfants ^^

Par Pepitooo - Publié dans : A Travers Lui
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