Chapitre XII
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Daï errait dans les couloirs telle une âme en peine. Alors que la fête battait son plein dans une villa qui lui était totalement étrangère, son cœur le faisait souffrir plus que jamais. Il ne revenait pas du ton qu’avait employé Sunao à son égard. Le japonais n’avait jamais était comme ça avec lui et il ne comprenait pas sa réaction. Ses pas le menèrent à l’entrée d’une chambre isolée de toute. Il vérifia que personne ne s’y trouvait mais fut confronté à une pénombre totale. Il s’y aventura sans se poser de question. Il chercha à tâtons un lit ou une chaise sur laquelle il pourrait se reposer tranquillement. Il trouva un lit, qu’il jugea modeste par le toucher des draps.
- Ca fera l'affaire... pensa-t-il
Sans faire de bruit, il s’y allongea et ferma les yeux. Un mouvement à côté de lui les lui fit rouvrir immédiatement et une main s’affala sur son dos. Daï ne bougeait plus, il retenait sa respiration au maximum. Il entendit un grognement de la part de la personne qui se trouvait à quelques centimètres de son corps. Il n’arrivait pas à distinguait qui était celui qui lui malaxait à présent le dos. Les dos frôlèrent ses omoplates, longèrent sa colonne vertébrale et s’arrêtèrent à la naissance de ses fesses. Daï ferma les yeux et se laissa aller à cette douce caresse. Les doigts parcoururent sa peau encore un moment, jusqu'à ce qu'ils se crispent et qu'une petit cri retentisse aux oreilles du japonais. Il faillit en tomber du lit tellement il était surpris. Il tâtonna à côté de lui et reconnu la forme d'une lampe. Quelques secondes plus tard, une douce lumière rouge envahissait la pièce... Le charme qui avait précédemment opéré dans cette chambre était à présent rompu par la mine dégoûté de Nollan.
- Qu'est-ce que tu fou là ! hurla-t-il à l'intention du plus jeune
- Oh putin... pas encore, marmonna Daï, qui en avait visiblement par dessus là tête de se prendre plein la tronche.
- Sale gay... siffla l'étranger entre ses dents en lui lançant des regards méprisants
- Qui c'est qui me tripoté il ya même pas cinq minutes ?! ricana le japonais.
Nollan sembla troublé par le soudain changement d'attitude de son rival. Qu'avait-il bien pu se passer pour que Daï lui réponde ? Lui qui ne savait pas aligner trois mots en face de lui ! Où était passé le gamin qui perdait tout ses moyens vis à vis de Nollan. Ils s'observèrent un instant. La vraie nature de Daï refit rapidement surface, ses yeux se voilèrent et il baissa la tête.
- Je... pardon, bredouilla-t-il.
- Tes excuses tu peux te les garder ! s'énerva Nollan, sans aucune raison valable.
- Mais qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu enrages comme ça à chaque fois que tu me vois...se plaignit-il.
Le brun ouvrit la bouche pour sortir encore une de ses horreurs qu'il lui réservait, mais celle-ci se referma subitement. Alors il n'y avait aucune raison ? Lui-même ne semblait pas comprendre pourquoi le visage de Daï ne lui revenait pas. A chaque fois qu'il voyait le japonais, son sang se mettait à bouillir et il entrait subitement dans un énervement inconnu envers le plus jeune. Il fixait le japonais d'un air incrédule. Daï se racla la gorge, attendant visiblement une réponse et....
- Tu sais pas jouer au foot.
... Il s'attendait à tout sauf à CA !
- Tu te fou de moi ? pesta Daï.
- Absolument pas ! déclara Nollan avec détermination. (LOOOOL XD)
Le japonais porta une main à son visage et se massa les temps comme si il avait un horrible mal de tête. Il ferma les yeux un instant, histoire de faire le point sur l'abruti qui se trouvait en face de lui. Daï était amoureux de Nollan depuis qu'il était entre en seconde. Il l'avait aperçut jouer au foot, et ça avait été le coup de foudre... Il avait de la classe, une beauté impressionnante et une prestance folle. D'après les échos, Nollan était aussi un très bon élève. Mais ce soir même, Daï doutait fortement des capacités mentales de celui qu'il aimait.
Nollan restait silencieux face au mutisme de son rival. Au fond de lui, il se sentait vraiment ridicule d'avoir sortit une énormité pareil. Il n'avait jamais perdu son sens de la répartir, mais Daï avait été le seul à lui poser une colle. Il n'avait pas su répondre et à présent, il passait royalement pour un con. Nollan observa Daï tandis que ce dernier était perdu dans la contemplation du tapis. Ses traits étaient sérieux, limite énervé. Lorsque Daï rouvrit les yeux, Nollan eu un mouvement de recul tant ceux-ci le transperçaient. Des éclairs ? si seulement ce n'était que ça. Le japonais était en train de réévaluer la bombe atomique. En y réfléchissant bien, il aurait pu égaler le Cyclope dans X-men. Nollan sourit à sa pensée , encore plus conne que la réponse qu'il avait fournie à Daï.
Voir Nollan rire de son énervement fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Daï rentra dans une colère noire.
- Espèce de crétin ! T'es vraiment trop un con ! J'ai jamais vu une personne aussi irrespectueuse que la tienne ! Je te déteste de réagir comme ça ! Je ne sais vraiment pas ce que j'ai pu te trouver ! Tu n'as rien de l'homme qui pourrait me plaire ! T'es un crâneur ! Un prétentieux ! Je...
Le ton qu'avait employé Daï au début de sa tirade s'était atténuer peu à peu. Voyant qu'à chacune de ses paroles, les yeux de Nollan ne cessaient de croitre, il avait préféré ne plus dire un seul mot. Ce dernier s'approcha dangereusement du japonais, toujours ses yeux ébahis.
Daï ne cessait de reculer à chaque pas du brun. Il lui faisait subitement peur. Mais Nollan ne semblait pas vouloir s'arrêter et continua d'avancer jusqu'à ce que le japonais ne puisse plus bouger, coincé entre le mur, le lit et lui-même. Daï pouvait entendre les battements du coeur de Nollan palpiter contre sa poitrine.
- Qu'es-ce que tu fais ? souffla Daï
Mais le brun ne prit pas la peine de répondre. Il passa une main dans les cheveux du japonais et commença à les caresser doucement. Il approcha son visage du sien et enfouit sa tête dans la masse de cheveux bleu. Daï savoura cet instant. Il ne comprenait pas cet élan de tendresse, il ne savait pas pourquoi ni comment Nollan se comportait ainsi envers lui, alors que quelques minutes plus tôt, ils étaient prêts à s'entretuer.
Pendant que le plus jeune profitait au maximum de ce moment de " bonheur ", Nollan huma les cheveux de Daï, s'imprégnant de cet odeur qu'il aurait reconnu parmi tant d'autres. Plus il sentait l'odeur du japonais s'infiltrait dans ses narines, plus ses yeux s'agrandissait. Il voulait savoir. Il voulait en être sûr. Il approcha son visage de celui de Daï et posa sagement ses lèvres sur les siennes. Le plus jeune resta pétrifié à ce contact. Il tenta de le repousser.
- Non ! Arrête, pourquoi tu fais ça ! s'exclama-t-il.
- Embrasse-moi !
- Non !
- Tu t'es pas gêné pourtant il y a environ une heure ! s'enflamma le brun.
Daï resta interdit. Il lâcha la prise qu'il avait sur le T-shirt de Nollan et ce dernier reprit ses lèvres. Il infiltra sa langue dans la bouche du plus jeune. Daï ne bougea pas. Il garda les yeux ouverts et des larmes coulèrent. Elles coulèrent en abondance tandis que Nollan cherchait sa langue. Lorsque l'étranger entra en contact avec ce qu'il recherchait. Tout son corps se tendit. Daï le savait... Nollan se recula brusquement.
- Alors c'était bien toi... murmura Nollan, la voix pleine de rage te de dégoût mêlé.
- Je...
- C'était toi durant le jeu pas vrai ? demanda méchamment l'étranger.
- hm... acquiesça Daï en baissant la tête.
Les quelques minutes qui suivirent furent les plus longues de la vie de Daï. Nollan ne souffla pas un mot. Le seul bruit que le japonais entendit fut le claquement de porte de la chambre : signe que Nollan était parti. Signe que Daï était, à nouveau, seul.
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