Chapitre  X

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Malgré les protestations de son meilleur ami et de Nollan, Sunao ne changea pas d’avis. Il les regarde tour à tour.

-         Vous avez besoin d’argent oui ou non ?

-         Oui, mais pourquoi je devrais dormir avec lui ! protesta Nollan.

-         Parce que c’est comme ça, lui répondit le japonais avec un sourire pervers.

-         Je suppose que j’ai pas le choix…

-         Absolument pas !

Torin regarda son meilleur ami. Comment allait se passer la cohabitation avec Daï ? Nollan était si peu sociable et il détestait par-dessus tout les personnes faibles… Il se demanda si le petit aux cheveux bleu pourrait changer le caractère buté de son meilleur ami. Finalement, l’idée n’était peut être pas mauvaise.

-         Les vacances sont pour quand ? demanda Daï, visiblement anxieux.

-         Dans une semaine, déclara Sunao.

Daï avait une mine déconfite. Sunao ne comprenait pas vraiment la réaction de son protégé. Daï craquait totalement pour Nollan, alors pourquoi il semblait si navré de partager des vacances avec celui qui lui plaisait ??

-         Il y a une fête le dernier jour de cours, chez Guilian, dit Torin, brisant le silence.

-         Torin ! s’exclama Nollan.

-         Quoi ? ils nous ont invités à leur fête, on peut bien leur rendre la pareil non ?

-         Ca devient n’importe quoi… marmonna le brun.

Daï et Sunao se fixèrent un instant. D’un air entendu, ils acceptèrent l’invitation de Torin sous le regard désapprobateur de son ami.

Quelques minutes plus tard, Nollan partit travailler et Daï rentra chez lui. Quand à torin et Sunao, ils se mirèrent en chiens de faïence.

-         Bon, qu’est-ce que je dois faire ? demanda Torin.

-         Viens sur mes genoux, proposa le blond avec un immense sourire.

Torin soupira, il s’attendait à une demande de ce genre, le japonais était si prévisible. Il se leva et commença à débarrasser la table mais une main lui tenu fermement son poignet.

-         Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Torin, agacé.

-         Hier… pourquoi ? le questionna le japonais, troublé.

-         C’était ce que tu voulais non ? lui lança l’étranger, un air de défi.

Sunao lui tira le bras et Torin atterrit sur les genoux de son employeur. Sunao enfouit sa tête dans le cou de son « ennemi » et soupira.

-         Oui mais maintenant de je veux plus… soupira-t-il.

-         Je suis pas ton jouet sexuel. T’as Sae pour ça ! s’énerva le brun.

-         T’es jaloux, répliqua Sunao.

-         Non, je te trouve juste immoral. Si t’es gay, pas la peine de sortir avec elle, lui dit sèchement Torin en se relevant.

-         Tu me fais la morale, mais qu’est-ce que tu fou avec Sina !

-         Ca te regarde ?

-         Elle est aussi vide que cette cruche bordel !

Torin souffla, reprit les plateaux et se dirigea vers la cuisine. Il entreprit de tout mettre dans le lave-vaisselle lorsque la voix de Sunao retentit dans toute la maison.

-         Pas la peine, y à la femme de ménage pour ça.

Torin se dirigea vers le salon , vraiment très énervé. Il ne comprenait pas et commençait vraiment à perdre son sang froid, chose qui lui arrivait très rarement.

-         Alors je peux savoir ce que je fou chez toi ! Si je dois pas débarrasser al table, laver ta maison et ou même faire ta chambre ! En quoi je suis ton esclave !

-         Pourquoi tu t’énerves ? s’étonna le japonais.

-         Parce que je ne comprends ce que tu veux !

Sunao se leva d’un air las, il s’approcha furtivement de Torin et lui effleura la main. L’étranger sentit une décharge électrique lui parcourir le corps et se recula immédiatement. Sunao planta ses yeux dans ceux de son interlocuteur. Il avança son visage tandis que Torin ne cessait de reculer pour finir bloquer contre le meuble en chêne. Sa tête buta contre l’une des portes.

-         C’est toi que j’veux, soupira Sunao en regardant Torin se frotter le derrière de la tête.

-         Je ne suis pas à vendre, répliqua-t-il sèchement, ses yeux lançant des éclairs à chacune de ses paroles.

Sunao s’approcha encore un peu, en collant son bassin à celui de Torin. C’est la première fois qu’il voyait le demi-japonais presque apeuré. Pourquoi lisait-il une frayeur dans ses yeux. Alors c’était ça ? Torin avec peur de lui ?

-         Je t’aurais, déclara Sunao. Peut être pas tout de suite. Mais je t’aurais.

Il le laissa sur ses mots, Torin étant dans un état second. Il ne comprenait pas ce qu’il venait de se passer et pourquoi cela c’était passé comme ça. La matinée avait pourtant si bien commencé… Dix minutes plus tard, quelqu’un sonna à la porte. Voyant que Sunao ne descendait toujours pas, Torin alla ouvrir à contre cœur.

-         Torin ? demanda Sae , très surprise.

-         Aheum… Entre, je ne sais pas ce que fais ton mec.

Sae entra dans la maison de son petit ami. Celui-ci descendit les escaliers quatre à quatre, vêtu d’une simple serviette, ses cheveux dégoulinant encore de la douche qu’il était en train de prendre.

Sous le regard ébahit de son « colocataire » il alla embrasser goulûment  sa copine. Torin resta figé sur place. Il détourna vivement le regard, les sourcils froncés.

-         Désolé, je suis arrivé au mauvais moment, s’excusa la japonaise.

-         C’est pas grave, déclara-t-il avec un sourire, tu veux me rejoindre ? demanda-t-il, un sourire pervers affiché sur le visage.

Il lança quelques coups d’oeils à Torin pour voir comment ce dernier réagissait à cette invitation. L’étranger sentit une chaleur s’infiltrer dans son corps. Du plaisir ? Non… plutôt une pointe de jalousie. Il n’en laissa pourtant rien paraître et se contenter de retourner au salon.  Sae refusa l’invitation de son copain, disant que ce n’était pas « convenable ». Elle repartit quelques bisous plus tard et Sunao retourna à sa douche. Il ne s’adressèrent pas la parole le reste de la journée.