Chapitre VII

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A l'étage du dessous, la fête battait son plein. Un nombre incalculable de couples se pelotaient dans les coins les plus sombres de la maison tandis que d'autres lançaient des concours stupide d'alcool. Daï se faisait à nouveau martyriser par l'homme qu'il aimait.

- Allez bois !

- Non je ne tiens pas l'alcool, murmura doucement Daï.

- Grumpf, une vraie tapette.

- Je ne suis pas gay !

- Tu ne bois pas donc tu es gay !

- Non je ne suis pas gay !

 

Du monde commençait à affluer autour des deux jeunes hommes. Nollan tendait un verre à Dai avec un sourire ironique. Le plus jeune fixait le mélange orange qui dégoulinait presque du verre. Il secoua la tête pour lui même. Il ne pouvait pas boire.

- Si tu n'es pas gay alors bois !

- Bois, Bois , Bois ! crièrent les autres élèves en choeurs.

 

 Au bords des larmes, Daï attrapa le verre que  lui tendait Nollan et le bu cul sec. Celui-ci ainsi que cinq autres à la suite. Nollan semblait satisfait du pouvoir qu'il possédait sur ce petit garçon aux cheveux bleus.

- Bah alors tu vois ce n''était pas si difficile la tapette !

 

 Daï laissa ses larmes couler tandis que Sunao et Torin arrivaient. Sunao regarda son petit protégé en détresse et s'approcha de lui.

- Je ne suis pas gay t'entends ! hurla Daï à Nollan, qui voyant Sunao arrivait, menaçant, ne riait plus du tout..

 

Ensuite, tout se passa très vite, Sunao attrapa violemment le bras de son ami et le força à se retourner. Il plaqua sa bouche contre la sienne et introduisit sa langue afin de caresser la eptite langue timide de Daï. Il l'embrassa avec tendresse sous les yeux ébahis de tout le monde.  Torin les fixa tout les deux, impassible, comme toujours... Sunao lâcha Daï quelques minutes plus tard et serra son petit corps contre le sien tout en caressant ses cheveux.

- Tu es gay et c'est comme ça. Ce n'est pas une tare, lança-t-il à l'égard de Nollan.

 

Daï continuait de pleurer dans les bras de celui qui l'avait toujours protégé. Il était saoul et il pleurait. Cette soirée avait été un fiasco pour lui. Il se sentait mal et horriblement seul. Nollan ne le regardait plus avec cet air de dégoût et se sentait presque désolé pour lui en le voyant si innocent. Sunao regarda Nollan sévèrement.

- Monte-le dans une des chambres et occupe-toi de lui pour le reste de la soirée ! ordonna-t-il.

- Quoi ? Pourquoi je ferais ça !

- Car c'est de ta faute si il est dans cet état, intervint Torin.

Nollan était coincé. Il se résigna non sans souffler bruyamment et prit Daï dans ses bras. Son visage se crispa lorsqu'il sentit les bras du petit se refermer autour de son cou. Il jeta un oeil à son paquet. Celui-ci continuait de pleurer silencieusement.

- Pourquoi... je n't'ai jamais rien fais... murmura Daï tout en pleurant.

Le coeur de Nollan se contracta. Depuis le début de l'année, il ne cesser faire des coups bas à ce garçon sans aucune raison. Il monta l'escalier en colimaçon silencieusement et entra dans l'une des chambres. Il déposa Daï sur l'un des lits mais ne pu se relever. Le jeune homme refusait de lâcher son cou et le maintenait fermement. Nollan paniqua de contact trop insistant.. 

- Hé lâche-moi !

- Non ! Tu restes avec moi ! La voix de Daï était ferme, il avait tiré sur la chemise de son ennemi et l'avait attiré dans le lit, faisant tombé Nollan sur le matelas.

- Qu'est-ce que tu fou bordel !

- Ils ont dit que tu devais rester avec moi... La voix du jeune homme était capricieuse, si bien Nollan dû à nouveau se résoudre aux ordres de Sunao.

- Grummpf, ok. Mais, tu restes loin de moi !

Daï acquiesça de la tête et s'emmitoufla dans l'énorme couette blanche tandis que Nollan se plaça sur l'une des chaise en bois et attendit que le garçon s'endorme. Sa position devenant trop inconfortable, il se cala silencieusement dans le lit, sans réveiller DaÏ, et s'endormit à son tour.

A un étage plus bas, Sunao faisait partir les derniers invités tandis que Torin faisait un peu de ménage.

- A demain Ryo !

- A plus mec !

 

Enfin seul, Sunao se permit de souffler bruyamment. Il était quatre heures passées et les deux garçons n'avaient u'une envie, s'effondrer sur un lit et s'endormir. La soirée avait était laborieuse, malgré la bonne entente générale.

- J'ai fini., fit Torin à son hôte.

- Okay , vas te coucher, je vais m'occuper du reste.

 

Torin acquiesça et monta se coucher. Il passa devant la chambre où était censé dormir le petit aux cheveux bleus et son meilleur ami. Pour la première fois depuis le pari, il sourit à la vision qui s'offrait à lui. Nollan enlaçait le plus jeune qui était dos à lui. Le visage de l'aîné était enfouit dans la masse de cheveux bleus.

          - Demain risque d'être mouvementée... pensa-t-il.