Chapitre IV

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Sunao avait les yeux qui brillait, il était si beau....Mais tellement con planté tout seul ainsi derrière un bâtiment désert. Sae vînt le rejoindre quelques minutes après qu'elle ait vu Torin sortir du même endroit que son petit ami. Elle se dirigea vers lui, une inquiétude peinte sur le visage.

- Nao ? Ca va ?

- Oh...oui bien sûr... Pourquoi cette question ??

- Je viens de voir Torin partir d'ici, il y a un problème entre vous ?

Un problème ?? Sunao rougit sans le vouloir, repensant à son érection. Malgré ses joues légèrement colorées, son expression resta celle de d'habitude, enjouée.

- Oh ce n'est rien. J'ai cru qu'il n'allais pas bien alors je suis aller vérifier c'est tout.

- T'es allé vérifier ??

Sae semblait sceptique et bizarrement, et pour la première fois de leur relation, elle ne comprenait pas l'attitude de son compagnon à l'égard d'un garçon qui n'était pas l'un des leurs.

- Oui ? Il y a un mot que tu ne comprends pas la dedans ?

- Nao ! Ne soit pas irrespectueux envers moi !

Malgré son caractère discret et doux, s'il y a bien une chose que Sae ne supportait pas c'était les moqueries. Et ce n'était pas son partenaire qui allait se foutre ouvertement de sa gueule. Sunao savait qu'il allait trop loin en la provoquant. Il baissa la tête un peu honteux de lui parler ainsi. Il l'attira contre elle en passa un bras autour de sa taille. Il déposa un baiser dans son cou et cette dernière se sentit frémir à ce contact.

- Pardon ma puce..

- hum... C'est pas grave. mais pourquoi tu lui parles ?

- Je te l'ai dit, il avait vraiment l'air de ne pas aller bien. On ne doit pas leur parler je sais mais ce n'est pas une raison pour les ignorer quand ils vont mal !

- Nao.. dit-elle d'une voix plus douce et plus calme. Ils ont leur clan pour aller mieux. Tu es le chef des japonais, ne les déçois pas en adressant la parole à un étranger. Tu sais qu'un faux pas ne sera pas toléré.

Sunao se sentit bouillir de l'intérieur. Il se recula d'elle. De quel droit lui ordonnait-on de ne pas parler à un tel ou encore de lui dicter comment il devait réagir. Il en supportait pas le fait d'être enchaîné à des traditions stupides.

- Arrête de parler comme si j'étais le roi d'un pays ! C'est qu'une pute d'école Sae !

- Si ta mère t'entendais...

- Que vient faire ma mère la dedans ?

Sae fronça les sourcils. Sunao l'énervait fortement avec son comportement irresponsable.

- Tu sais très bien qu'elle n'apprécierai ton manque de respect envers tes ancêtres.

Sunao, à bout de nerfs s'approcha de sa petit amie d'un air menaçant. Si ça continuait, il ne tarderait pas à démissionner de "poste" pourri. Il prit le menton de Sae et le leva assez de sorte qu'elle soit en position de faiblesse.

- Écoute-moi bien Sae. Tu es ma copine et pas mon garde du corps. Je parle à qui je veux et quand je veux. Si tu veux continuer à être ma copine, je te conseille de t'occuper de ce qui te regarde et de ne pas interférer dans les affaires qui ne te regarde pas. J'ai été assez clair là .

- Oui....

- Bien...

Il la lâcha et s'éloigna d'elle au plus vite. Sae se frotta machinalement le menton et se traita mentalement de débile. C'était leur première dispute. Elle retint ses larmes et partit dans le sens inverse de Sunao. Ce dernier se dirigea droit sur Torin qui était de dos en train de parler avec Nollan. Il lui prit violemment le bras et le retourna vivement afin qu'ils soient face à face. Torin le regarda suspicieux. Un bon nombre d'élèves se mettaient déjà en cercle tout autour d'eux.

- T'as un problème ?

- Non, je veux simplement faire un pari !

Des chuchotements se firent entendre. Les élèves étaient intéressés, il y avait très peu de mouvement dans leur école si bien élevé.

- Un pari ? Et en quel honneur ?

- Histoire de pimenter nos clans.

- Tu plaisantes ? On ne doit pas s'adresser la parole et toi tu voudrais qu'on face carrément un jeu ensemble.

- C'est pas un jeu, il y aura quelque chose à gagner, ainsi qu'à perdre.

- Tu n'es pas de taille à te mesurer à moi, je te prend à n'importe quel sport et tu le sais. C'est quoi l'enjeu.

- Si je gagne, tu seras mon esclave pendant un mois et tu n'auras rien le droit de me refuser. tu seras mon jouet.

- C'est un caprice de gosse ça. Et si je gagne ?

- Je laisserai ma place de chef à quelqu'un d'autre et tu auras le privilège de le choisir toi-même.

Tout les élèves s'arrêtèrent instantanément de parler. Il el fixèrent, les yeux grands écarquillés. Torin trouva l'enjeu intéressant bien qu'il n'y ait rien de réellement positif pour lui puisqu'il se fichait éperdument de qui succèderait à Sunao. Ce qui le fit sourire fut le prétexte de Sunao pour l'avoir à ses côtés durant un bon mois. Oh non, il ne le laisserait pas gagner. Il ne lui ferait pas ce plaisir. Sunao avait eut les yeux plus gros que le ventre. Torin n'était pas un poisson facile à pêcher. Il plongea ses yeux dans ceux de Sunao, une lueur moqueuse brillait dans les yeux de l'étranger.

- J'accepte. C'est quoi le jeu ?

Ce fut au tour de Sunao d'avoir une expression moqueuse et machiavélique à la fois. Il dévoila ses dents blanches.

- Course de natation.

Torin pâlit. Il savait nager, même très bien. mais il avait des problèmes respiratoires et ce sport n'était pas le plus avantageux pour lui. Il ne pouvait pas se défiler après s'être vanter quelques minutes plus tôt de le battre n'importe où. Il soupira.

- C'est partit.