Chapitre II

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Comme chaque jour, les élèves se pressaient devant la grille du lycée. La sonnerie allait bientôt retentir et aucun retard ne serait toléré dans cet prestigieuse école. L'air était frais. Un beau soleil, entouré d'un ciel bleu éclatant, planait au dessus de ces talentueux élèves. Chacun avait sa particularité, chacun serait prometteur par la suite.

Torin avançait d'un pas lent suivit de Nollan. Ce dernier racontait avec animation son dernier entraînement de foot. Torin l'écoutait attentivement, il adorait voir son ami aussi passionné.

- Nan mais j'te jure Torin !! J'ai jamais aussi bien joué ! Y a rien à dire, notre équipe est l'une des meilleure du Japon !

- Je suis content, toi qui était si réticent au départ de te mêler au jap'.

- Nan ça va, j'évite de leur parler le plus possible c'est tout. Par contre, y en a un dans l'équipe, mais quel boulet celui-là !!!

- Laisse-moi deviner... Le petit au cheveux bleu pas vrai ?!

Nollan resta perplexe.

- Ben comment tu sais ça  toi ?

Torin sourit à son ami, il le trouvait vraiment amusant des fois.

- Tu me parles souvent d'un garçon prénommé Daï.

- Heu oui c'est lui.

- Ben qu'est-ce qu'il a ?

- Il joue trop mal !! Il n'a aucune assurance, il est frêle est presque inexistant sur le terrain ! C'est impossible de jouer avec lui ! J'ai jamais vu ça...

- C'est pas le petit protégé de Sunao ?

- Si, ils sont tout le temps fourrés ensemble.

- C'est pour ça alors. Daï n'est jamais sans Sunao et vu qu'il ne fait pas de foot , il doit se sentir assez perdu. Tu devrais le mettre un peu à l'aise.

Nollan ouvrit grand les yeux. Il trouvait que Torin était bizarre, mais il n'avait jamais imaginé qu'il perdrait la boule aussi jeune.

- Torin ?

- Hm ?

- Tu te drogues ?

Le concerné arrêta de marcher et se retourna vers son ami qui était planté au milieu du trottoir. Il avait les sourcils froncés et semblait apparemment très sérieux dans sa question. Torin essaya de dérider un peu son ami.

- LOL ?

- Non pas lol ! Sérieux ! T'es malade ou quoi ? T'as cru j'allais faire copain/copain avec un jap'. Nan mais oui bien sûr. T'as vu la vierge.

Nollan parlait à une vitesse étonnante. Torin avait sérieusement envie de rire mais se retint par respect pour son ami.

- C'est bon t 'emballes pas, c'était qu'une suggestion.

- Très mauvaise ! Trancha Nollan..

- Moui si tu le dis...

 

Chez les japonais pur souche...

- Daï fait pas la tête !!!

Le petit aux cheveux bleu leva ses yeux mouillés vers celui qui lui parlait. Il semblait si triste, si déboussolé.

- Sunao .. Il doit vraiment me prendre pour une tafiole... Qu'est-ce que je vais faire ??

Le blond inspira une grande bouchée d'air frais et tourna al tête en direction de Nollan. Ce dernier embrassait une fille à pleine bouche, sans gêne. Sunao jeta un regard paniqué à Dai qui semblait ne rien avoir remarqué. Trop occupé à renifler dans son kleenex. Il se plaça de façon à ce que Daî ne puisse rien voir de la scène.

- Allez t'inquiètes mon chou ! T'es nul au foot, c'est pas la mer à boire !

- Si ça l'est ! Il me trouve nul je le sais.

- Laisse tomber c'est qu'un con !

- Pourquoi tu dis ça. Tu n'insultes jamais les autres même si tu les détestes.

Sunao baissa la tête, un peu gêné.

- Oh ça m'a échappé...

- 'Nao...

Le timbre de voix de Daï avait changé. Il était devenu plus grave, pressant. Le blond releva la tête feignant l'innocence.

- Quoi ??

- Pousse-toi !

- Han mais n...

Sunao fut interrompu dans sa phrase par une jolie bousculade de son compagnon. Daï se figea face à un spectacle qu'il n'aurait jamais souhaité voir. Sunao eut mal pour son ami, il sentit sa peine dans son propre coeur. Il posa une main amicale et tendre sur l'épaule de son ami d'enfance.

- Daï...

Ce dernier posa sa tête au creux du cou de Sunao et versa quelques larmes. Des larmes amères mais silencieuses.

- Je ne l'aurai jamais...

Sunao ne su quoi dire. C'était rare que quelqu'un lui enlève les mots de la bouche..

- Je n'sais pas Daï, je n'sais pas...

La sonnerie retentit.... Le petit monde pénétra dans l'enceinte de l'établissement dans un brouhaha incompréhensible.