Indécise

Chapitre V

Je me préparais assez tôt, histoire de faire mon petit effet. Au lieu de boucler mes cheveux, cette fois ci, je les lissais lentement et mon carré était parfait avec ses nuances de blond et de brun. J’appliquai mon khôl noir ainsi qu’un crayon de la même couleur, ajustais mes boucles d’oreilles argentés, finement décorées par un diamant et me jugeais prête. Ma mini jupe blanche cachait assez bien les formes qui menaçaient de pointer le bout de leur nez et j’avais opté pour un petit col roulé noir. Une petit touche de gloss parfumé à la pomme et le tour était joué.

Avec ce que m’avait dit Marine par message, je m’attendais à ce qu’elle m’envoie balader ce soir mais qui c’est… Je peut être très persuasive quand je le veux. Mais je n’imaginais pas à quel point j’allais m’enliser dans un galère pas possible. Alors que la voiture de mon amie s’engager dans mon allée gravillonneuse, j’embrassais ma mère et sortit la rejoindre. Je montais à l’avant comme d’habitude et plaquais mes lèvres sur la joue de Priscilla et lui lançais mon plus beau sourire.

- hé ben ! Siffla-t-elle. Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

- Moi ? Répliquais-je avec un sourire faussement innocent Qu’est-ce que j’ai ?

Priscilla m’observa du coin de l’œil tandis qu’elle roulait en direction de chez sa cousine.

- Tu penses vraiment y arriver ?

- A quoi ?

- A l’avoir…

Je restais silencieuse. A vrai dire, pas vraiment. Elle avait été claire. Mais elle avait faillit une fois, elle pourrait très bien recommencer. Et puis la tentation de ses lèvres devenait de plus en plus forte et grandissait à l’intérieur de mon corps sans que je ne puisse y faire quoi que se soit.

Le bruit du moteur qui s’était arrêté me sortit de mes pensées. Priscilla coupa le contact et se tourna vers moi. Elle passa ses bras autour de mon cou et colla ses lèvres aux miennes. Hum… ce délicieux goût de menthe… Ces chewing gum préférés… Elle se recula après m’avoir gentiment mordillé la lèvre inférieur.

- Fais attention …

- A quoi ? Demandais-je en haussant un sourcil.

- A toi.

- Mais encore ?

Mon amie soupira. Visiblement, mes questions l’agaçaient au plus haut point. Elle sortit une cigarette de son paquet et porta la Camel à sa bouche, inspirant une grande bouffée de fumée.

- A chaque fois tu te ramasses…

Elle n’avait pas tort. J’arrivais souvent à mes fins. A chaque fois que je voulais quelque chose, j’y parvenais. Mais à quel prix ? Et pour aboutir à quelles souffrances ? Allais-je encore détruire quelque chose de précieux en moi pour un vulgaire caprice ? Oui, sûrement..

- C’est pas faux, répondis-je mollement.

- Sarah… Tu te rappelles de Viv…

- Ne me parle pas de lui, rétorquais-je avant même qu’elle ne puisse finir sa phrase. Il appartient au passé.

- Comme tout les autres… acheva Priscilla

Je lui jetais un regard noir. Oui, j’avais eu tout les hommes qui m’avaient plu. Oui, j’avais atteint les buts que je m’étais fixé. Mais au final, tous s’étaient révélés être de parfait enfoirés. Je me démenais à attraper des chimère…

- Tu as voulu Vivien, continua Priscilla. Tu n’as pas mis longtemps à l’avoir et…

- Et j’en suis tombé amoureuse …

- Pour mieux tomber plus bas que terre …

- Il était différent… murmurais-je.

- Il t’as utilisé …

Je fermais les yeux me remémorant mon histoire avec lui. Sept mois … Sept mois de bonheur où j’ai appris à le connaître, à lui faire confiance et à aimer comme jamais je n’aurais songé aimer avant. J’avais fait tourner la tête de nombreux garçons, mais aucun n’avait réussi à me rendre la pareil, jusqu’à lui. A ses beaux yeux en amande et ses fossettes qui se dessinaient à chacun de ses sourires. Et puis plus rien. Pourquoi ? Comment ? Quand avait-il cessé de m’aimer ? Je ne le savais toujours pas… et je ne le saurais probablement jamais. La voix de mon amie me sortit à nouveau de mes songes.

- Réfléchis à ce que tu fais. Tu as quelque un de bien maintenant, ne va pas tout gâcher pour elle.

Elle ponctua sa phrase par un mouvement de la tête vers la maison de Marine. Je baissais les yeux. Je voulais juste m’amuser, c’est tout. Je relevais la tête avec un petit sourire en coin.

- Ne t’inquiète pas ! Lui lançais-je gaiement. J’ai plus d’un tour dans mon sac !

J’ouvris la portière et sortit de la voiture. Je n’entendis pas le murmure de Priscilla mais en devinait vaguement la signification. J’avais aussi dit ça… Il y a un an et demi … Mon amie me rejoignit peu après et ouvrit le portière. Je suivais ses pas. C’était un immeuble tout simple dans une rue marchande, rien de bien grandiose. Je m’insérais à la suite de Priscill dans l’allée qui menait à la porte d’entrée. Marine nous devança et ouvrit la porte à laa volée. Elle posa son doigt sur sa bouche et nous fit signe de ne pas parler fort.

- On peut pas rester chez moi, il y a mon petit frère qui dort dans le salon…

- Pas de problème, viens on reste dans la voiture, proposa sa cousine.

Marine acquiesça et nous reprîmes tous place dans le véhicule. Moi devant, Priscilla du côté conducteur et Marine à l’arrière, entre nos deux sièges. Elle appuya sa tête sur le mien et me fixa. Je ne lui avait pas décroché un mot depuis mon arrivée, pas même un bonjour.

- Tu fais la tête ? Me demanda-t-elle d’une voix attendrissante en posant un doigt sur ma joue.

Je me dégageais de ce contact, simplement pour la forme. En réalité, je mourrais d’envoie qu’elle fasse plus, sentir sa main caresser ma joue, aller le long de mon cou et … BANDE DE PERVERSES LA BAVE ET LA KEKETTE CEST PAS POUR MAINTENANT !!!

Bref… Marine se renfrogna dans son siège en croisant les bras tel une gamine qui se serait vu refuser une barbie. Priscilla pouffa doucement et sortit son portable. Quelques secondes plus tard, elle était au téléphone avec l’une de ses copines. Excédée par les déclarations d’amour factices de mon amie, je me glissais à l’arrière et m’allongeait, mes jambes repliés contre la vitre et ma tête posée sur les genoux de Marine. Cette dernière s’était d’ailleurs reculée vers la droite afin que je puisse m’installer correctement.

- Tu boudes plus ?

Oh ce souffle sur mon visage… Elle veut que je la viole ? Sarah maîtrise-toi… Puise la force qui est en toi ! ( MDLOL ) Je riais toutes seule à mes sourdes conneries et Marine m’adressa un regard indigné. Tant pis pour elle, c’est elle qui veut faire la maligne.

Je sentis son bras se poser le long de ma taille. Je me retournais sur le côté afin de mieux sentir cette douce caresse. Ma tête se retrouva collé contre son ventre. Même avec le surplus de pull et T-shirt qu’elle avait mis, je pouvais sentir la forme de ses abdominaux, due à ses activités au club de football. Je me sentais bien, respirant abondamment le parfum qui se dégageait de ce corps parfait…

- Sarah… ?

- Hm ? Grognais-je, énervé qu’on m’arrache à ce moment de bonheur.

- Tu râle encore ? Pour les messages ?

- Oui…

- Oh allez, tu pourrais comprendre ! C’était une pulsion subite !

Je me redressais d’un seul coup et lui lançais un regard meurtrier. Un epulsion subite, elle se foutait de moi ? Une pulsion subite qui dure plus de dix minutes ? Elle aurait pu s’arrêter au premier baiser ! Mais non, il a fallut qu’elle accepte que je l’embrasse à nouveau. Alors pulsion subite mon œil ! Et voilà que je démarrais au quart de tour. Je tentais de me calmer et respirais un grand bol d’air frais afin que je n’abîme pas sa gueule d’ange. Elle dû comprendre son erreur en voyant ma mine énervée car elle tenta maladroitement de se rattraper.

- Oui enfin, je ne sais pas, c’était comme ça. Pas la peine d’en faire un plat. Allez arrête de faire la tronche !

Ah ça sûrement pas. Tu va attendre longtemps encore ma cocotte pour que j’avale la pilule Je n’en revenais toujours pas de ce qu’elle venait de me sortir. Je m’étais déjà pris des râteaux mais alors celle-là on me l’avait encore jamais faite.

- Sarah… se plaignit-elle.

Je ne répondais pas, fixant la pluie dégringoler sur la vitre de la voiture. D’ailleurs- Priscilla sortit de son véhicule et alla se mettre sous un abri, afin d’avoir une discussion plus intime avec sa femme. Je me retrouvais seule avec Marine.

- Sarah !

- QUOI ?

- Pourquoi tu m’ignores ?

- Je ne t’ignore pas, déclarais-je d’une voix lasse.

- Alors arrête de bouder.

En voyant sa bouche en cul de poule et l’une de ses dents se la mordiller légèrement, un éclair me traversa la tête. Je me mis à sourire comme une demeuré et je la vis lever les yeux au ciel.

- J’arrête à une condition !

- Laquelle ? Demanda-t-elle suspicieusement.

Et elle avait raison, en un quart de seconde je me retrouvais pendu à son cou, ma bouche à quelques centimètres de la sienne.

- Embrasse-moi.

Pfiou , mes visites baissent énormément, plus personne ne m'aime bouh :'( Tant pis ^^ Bon comme d'hab, j'espère que cette suite vous aura plus et blablabla mais vu le nombre de com que j'ai eu sur les autres maj, je m'attend pas a des miracles xD

Bon je file en cours ^^ Ciao les gens.