Chapitre VII
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Le reste de la semaine se passa calmement. Il y eût quelques manifestations au lycée qui me dispensèrent de cours. Marine me biper pour que " je pense à elle. " La bonne blague, bizarrement, j'avais pas besoin de ça pour me l'imaginer. Le vendredi arriva rapidement et je rentrais à la maison, comme d'habitude, exténuée. Ma petite soeur été déjà parti à son entraînement de basket et mon frère travaillait encore. Je me dirigeais vers la cuisine en choppant un kiwi au passage.

- Sarah !

- Quoi ?

Je me retournais et vis ma mère, accoudée au bar, une plaquette de pilules bleues dans la main.

- Pourquoi tu ne les prend pas ?

- Parce que ça marche pas.

- Prend les !!

- Quoi ?

- MAINTENANT !

En soupirant, je lui prenais la plaquette des mains et extirpais deux des petites gélules.

- Je peux sortir ce soir ?

- Quoi ? Encore ?

- Je .. J'aimerai aller en boîte...

- Pardon ?

- Oh c'est bon me regarde pas comme ça !

- Mais tu sors jamais !

Je ne pus rien répondre. Et d'ailleurs que répondre ? Elle avait totalement raison, je me complaisait dans cette nuit que je me fabriquais et je faisais tout pour éviter de croiser le soleil. Aller au lycée était en faite ma dose de clarté quotidienne, le reste du temps, le noir envahissait ma vie.

- Ben j'ai le droit de prendre l'air...

- Ou ca ?

- A Metz avec Priscilla...

- Quelle heure tu rentres ?

- Heu.. 3 heures ?

- Demande à ton père.

Ma mine se décomposa et ma mère haussa les épaules. Je me voyais TRES mal appeler mon père. " Allo papa ? Je peux sortir ce soir ? Oh t'inquiètes pas je avis dans un bar gay et je rentre à trois heures du matin alors que j'ai cours demain ! " Il allait me raccrocher au nez oui... Et j'avais presque raison. Deux minutes plus tard, il refusa catégoriquement que je pointe le bout de mon nez dehors. Quelle plaie...

Je remontais lentement dans ma chambre, déçue qu'on ne me laisse pas sortir quand je le voulais. Je ne comprenais pas mon père. Il se plaignait que je restais toujours enfermé et que je devais m'extérioriser. Et quand l'occasion se présente, il m'envoie sur les roses. A dix-huit ans , j'estimais avoir le droit de sortir sans la permission de maman et papa. il semblerait qu'ils n'aient pas le même avis sur la chose.

Je me connectais rapidement mais ne vis personne en ligne. Je soupirais, j'allais devoir prévenir Priscilla... Marine allait me tuer. Elle m'avait envoyé plusieurs messages en disant qu'elle avait envie de me voir. Tant pis... Je n'étais pas à son service. Mon téléphone sonna et c'est la voix enrouée que je décrochais.

- Ma chérie ?

- Ouaip...

- Je passe te prendre à quelle heure ?

- Je viens pas désolé...

- Quoi ?? Pourquoi ?

- Mon père veut pas...

- Oh merde... Bon tant pis, on essaye de se voir demain ?

- Possible, je t'enverrai un message...

- Okay, pas de prob' , bisous. Salut.

- Salut.

Et voilà, encore une soirée seule, dans le noir, à se morfondre. Je m'ennuyais profondément et composais le numéro de mon ange. Comme d'habitude, je dû le rappeler trois fois, afin qu'il décroche.

- Allo ? demanda-t-il de sa voix endormi.

- N'amour ! Il est dix-huit heures !

- Han... Je bosse cette nuit ma puce ...

- Encore ? le questionnais-je, déçue d'être également délaissée par mon cher et tendre.

- Bah, faut bien que je gagne mon pain.

- Hum, répondis-je, peu convaincu.

- Ca ne va pas mon coeur ?

- Je m'ennuie... J'ai rien à faire.

- Et réviser ça compte pour du beurre ?

- Je viens de me taper quatre heures de philo, si tu crois que j'ia encore envie d'entendre parler de Spinoza ou de Descartes, tu te fourres le doigt dans l'oeil.

J'entendis mon amant rire à l'autre bout du fil. Il avait toujours aimé ma passion pour la philosophie (xD).

- Tu ne sors pas ce soir ?

- J'ai cours demain, El padre no quiere.

- Gné ?

- Mon père veut pas...

- Oh... T'inquiète pas ma chérie tu sortiras demain... Je dois te laisser, sinon je serais décalqué.

- Okay, je t'aime mon coeur, travaille bien.

- Moui, je t'aime, à demain.

Le clapet de mon portable refermé, j'allais m'allonger dans mon lit, sous la couette. Décidée à faire la tronche, je ne me levais même pas pour aller manger, prétextant un mal de ventre. Vers vingt heure, alors que Morphée commençait à s'emparait doucement de mon être, mon super portable de la mort qui tue se mit à vibrer. Tel un zombie, je tâtonnais à la recherche de ce foutu portable.

- Marine... Ca va être ma fête.

J'ouvris le message et le lu.

" Merci de m'avoir mis la bite, moi je suis venu dans le vent "

Comment ça ? C'est pas marqué Médor sur mon front ! Elle croyait quoi cette petite conne ? Tsss, décidément je ne la comprenais pas.

" Ne me soules pas, c'est vraiment pas le moment "

Comment ça j'étais méchante ? Hors de question qu'elle se croit toute permise, j'ai mes limites.

" C'est bon, ne me parle pas mal... Soigne-toi bien, gros bisous "

O_O ? Je devais être trop fatiguée pour comprend cette fille. Soit c'était moi qui tournait pas rond, soit cette fille était... Indécise ? Et encore, le mot était faible. Elle s'amusait à me rendre chèvre. Epuisée, je me laissais sombrer dans un sommeil sans rêves.

Je ne revis pas Marine le lendemain. Je refusais de voir Priscilla également, trop occupé à me venger de Marine. J'avais décidé de jouer la fille détachée et de la laisser mariner dans son coin. Je voulais qu'elle se rendre compte combien c'était chiant d'être tourné en ridicule. Au bout d'une semaine à ne pas répondre à ses messages et à esquiver les sorties avec elle, je n'eus plus aucune nouvelle pendant les trois jours qui suivirent son dernier message. C'est là qu'il fallait que je réapparaisse.

Je reçu un message de Priscilla dans l'après-midi de samedi. Elle me demandait de l'accompagner à l'Endroit. Elle précisait que si je me défilais, cette fois-ci, elle viendrait m'étrangler. Elle n'aurait pas à le faire, j'acceptais sa proposition instantanément.

" Je passe te prendre à vingt et une heure "

Je serais prêtre... En effet, à l'heure ou Priscilla se gara devant ma maison, je sortis immédiatement de la maison. Marine et Steph' était déjà là. Je montais à l'arrière à côté de Marine, le côté passager étant occupée par Stéphanie.

- Alors ça va ? On avait plus de nouvelles, commença Steph.

- Ouais j'avais des choses à faire et des gens à voir...

- Comme qui ? me demanda agressivement Marine.

- Ca te regarde pas , chérie.

La demoiselle se mit à bouder dans son coin tandis que Pris' et Steph se faisait de l'oeil. Putin c'était pire qu'une orgie c'te bande... On arriva une demi-heure plus tard à l'Appart, l'endroit était déjà bondée et enfumée. On se dirigea vers une table casi-libre et Pris' alla passer commande. Silence d mort, personne ne bronchait. Lorsqu'une jolie demoiselle à la taille élancée entra dans le bar et me lança un regard aguicheur, je sus qu'on allait bien s'amuser...

Je sais que c'est pas la fic préférée du moment, même la pire lol XD Mais j'ai besoin de l'écrire, donc un chapitre de temps en temps ne me fais pas de mal ^^ Prochaine maj, heu je sais pas ^^ Pitetre un One-Shot... Je verrais (k).