Le Souffle du Vent

Chapitre III

Paniquée, Gabriel alla insufflé de l'air dans la bouche de l'elfe comme il l'avait précédemment fait pour l'empêcher de mourir. Sa douleur à l'épaule ne semblait pas se calmer mais le souffle de Gabriel l'empêchait de mourir asphyxier et c'était déjà un bon début. Le blond n'eut pas le temps de s'attarder sur le " baiser " qu'il était en train de donner à Enelyo. L'elfe lui prit une des mains et y déposa un petit canif en argent. De son autre main il lui montra sa blessure à la peau. Et tout ça, sans jamais cesser de le garder en vie.

Gabriel observa avec affolement le canif. Oui, il avait bien compris ce qu'il devait faire. Mais comment le pourrait-il ? Malgré l'air que lui apportait Gabriel, Enelyo s'affaiblissait de plus en plus. L'elfe enleva un pan de sa chemise et exposa son épaule à la vu de Gabriel. Ce dernier fut meurtri de voir une tâche brunâtre s'élargir. Il regarda le canif, l'épaule, le canif, l'épaule. Enelyo décolla ses lèvres de celle du blond.

- Je ne... ress..ens pas la dou..leur, réussit-il à articuler.

- Pourtant u as mal là !

- C'est un être magique qui m'a blessé, un ustensile humain ne peut le faire...

Après cette ultime effort, la tête de l'elfe bascula en arrière. Gabriel compris immédiatement qu'il s'était endormi. Il insuffla de grosses bouffées d'air dans la bouche d'Enelyo afin de le faire tenir le coup. Celui-ci reprit peu à peu conscience et respira cette infime partie de vie. Gabriel n'eut évidemment pas le choix. Il sortit le petit canif de son étui rouge et le dirigea vers l'épaule. A sa première incision, le sang gicla. Gabriel jeta un coup d'œil à Enelyo et effectivement, l'elfe ne cilla pas. Il continua son opération et enfonça un peu plus le couteau dans la chair.

Gabriel tremblait tellement cette expérience lui semblait inconcevable. Il retira malgré tout une partie de la peau comme lorsque l'on dépèce un renard, un lapin... Gabriel détester toute forme de violence, quelle qu'elle soit. Il ne supportait pas de voir du sang ou autre chose qui se rapportait à une blessure. Il dû prendre beaucoup sur lui ce soir là pour sauver son elfe. A peine quelques minutes après avoir retiré toute la tâche qui ne cessait de s'étendre, Gabriel cru qu'il n'en viendrait jamais à bout. Il avait du à plusieurs reprises lâcher la bouche d'Enelyo afin de mieux s'occuper de sa blessure et il avait extrêmement peur que celui-ci ne tienne pas le coup et succombe à sa douleur.

- Hé l'elfe ... Ca va ? murmura Gabriel.

Il souleva le dos d'Enelyo et sa cala dans son dos. Essayant de le réanimer par n'importe quel moyen. Mais Enelyo ne bougeait pas, ne respirait pas. Le blond le secoua un peu. Rien. Les yeux de Gabriel se voilèrent. Une larme roula.

- Non, s'il te plaît... gémit-il.

La larme roula jusque dans son cou pour aller s'écrasait sur le front de l'elfe. D'autres la rejoignirent lorsque le blond se mit à pleurer à chaudes larmes. Elles ses précipitèrent dans la bouche de l'elfe. Gabriel gardait encore le corps chaud de l'être magique contre lui, le serrant de toute ses forces.

- Réveille-toi, pleurait-il. J'ten prie...

Comme si quelqu'un avait entendu ses prières, tout le corps de l'elfe se souleva brusquement et Enelyo émit un cri étouffé, comme s'il pouvait respirait alors qu'il avait du se retenir durant des années. Son corps retomba sur celui de Gabriel et son torse se soulevait rapidement au rythme de sa respiration. Après avoir suffisamment récupéré, l'elfe leva un visage pour remercier Gabriel mais une vision affreuse s'imposa à lui. Gabriel pleurait encore plus qu'avant. Son visage était dévasté par la tristesse.

- Eh ben... A peine deux heures qu'on se connait et tu pleures déjà... sourit Enelyo.

- Imbécile ! hurla Gabriel. J'ai eu la trouille de ma vie ! Qu'est-ce qui t'est arrivé !

- Ca te regarde pas, s'amusa à rétorquer Enelyo pour mettre en rage Gabriel.

- Tu te fou de moi ! Je t'ai entaillé l'épaule et ca me regarde pas ?

Gabriel se dégagea de l'étreinte et se leva précipitamment en lançant des regards noirs à savoir qu'il avait sauvé. Enelyo se leva à son tour et inspecta son épaule. Il arqua un sourcil.

- Pourtant il n'y aucune tâche de sang et aucune cicatrice.

- Qu..quoi ??

- T'es sûr de pas avoir rêvé ? demanda l'elfe en croisant les bras.

- Mais.. je .. Non !! Tu... tu agonisais ! Et je...je..

Gabriel n'avait pu finir sa phrase que déjà les sanglots le submergeait. Enelyo s'en voulu de l'avoir mis dans sa tête. Un elfe avait al capacité de se reconstruire uniquement si la partie infecté était ôté, ainsi la plaie s'était rapidement refermé et une nouvelle peau s'était formé. Il regarda l'humain partir vers la chambre et le suivit. Arrivé dans al chambre, il vit que Gabriel s'était allongé dans le lit. Son corps était toujours agité de spasme. Enelyo s'approcha, une boule au ventre. Qu'est-ce qui lui prenait de s'enticher d'un humain. Ce genre de sentiments ne lui était encore jamais arrivé. mais quand il avait vu ce vampire, prêt à le transformer, à le violer... Il n'avait pas pu résister à le prendre sous son aile. Et le voilà ans une situation délicate.

L'elfe s'approcha du lit et s'assit aux côtés de Gabriel qui lui tournait le dos. Il glissa sa main sur le visage de l'humain mais ce dernier la repoussa violemment.

- Laisse moi ! grogna-t-il.

- Pardon, souffla Eneleyo dans le cou de l'humain.

Une bouche délicatement sucré se posa sur les lèvres de l'humain. Un doux parfum s'émanait du corps de l'elfe et s'emparait de celui de Gabriel, le transportant dans une autre dimension.

- C'est comme ça qu'on embrasse... ajouta Enelyo avec un sourire amusé. On insuffle pas d'air.

- Non, il manque quelque chose, murmura Gabriel.

Il alla reprendre les lèvres de l'elfe et cette fois-ci, il y glissa sa langue. Allant tendrement chercher celle de l'elfe. Celui-ci semblait aimait cette intrusion étant donné les mains qui se baladaient sous le T-shirt de Gabriel. Des gémissements sortaient déjà de la bouche du blond. Enelyo s'allongea au dessus du corps de Gabriel.