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Le Souffle du Vent

 

 

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Enelyo fut surpris par la déclaration de l'humain. Il s'attendait à tout, sauf à ça. A vrai dire, il n'avait tout simplement pas songé à la possibilité de vivre une réelle histoire avec lui. Ses deux (trois?) mots avaient eu pour effet de changer sa conception des choses. Il se rendit lui-même compte de ses propres sentiments à l'égard du beau blond.



- Heu... J'ai dit quelque chose qui fallait pas ? S'inquiéta Gabriel en voyant l'air évasif de l'elfe.

- Non... au contraire, répondit le bras en attrapant la nuque de son amant.


Il posa doucement ses lèvres sur les siennes et attendit que le blond prenne les devants. Ce qui ne tarda pas à arriver, Gabriel insinua sa langue dans la bouche de l'elfe et alla taquiner sa jumelle.


- Il est quelle heure ? demanda Gabriel en lâchant la bouche de son vis à vis.

- Trop tôt pour se lever, maugréa Enelyo, boudeur.

- J'ai faim...

- T'as toujours faim.

- Hé ! Fais-moi à manger ! Lui ordonna Gabriel, amusé.

- Tu connais la cuisine, fais-le toi même.


Gabriel se leva du lit et se rhabilla sous l'oeil amusé de l'elfe. Il cacha sa nudité, voyant qu'Enelyo s'attardait un peut trop sur ses parties intimes !
 

- Méchant... et pervers en plus, marmonna-t-il. Tu veux manger quoi ?

- Du maïs...

- C'est pas un repas ça ! Protesta le blond.

- Avec des concombres.

- Des concombres ? Répéta Gabriel se demanda si Enelyo se foutait ouvertement de sa gueule.


L'elfe se leva à son tour, il ne prit pas la peine de s'habiller, ses cheveux argentés tombèrent en cascade sur son torse transparent. Il s'approcha de son amant et se colla à lui, posant son menton sur sa tête.


- C'est toi que je veux manger.

- Il te faut quelque chose de consistant, ria Gabriel.

- Le sperme c'est plein de vitamines !

- Eneleyo ! S’insurgea le blond, rouge de gêne.


Le jeune homme se desserra de l'étreinte de son amant et se dirigea à la cuisine, le feu aux joues. Comment pouvait-il parler comme ça ? Aussi Aisément ! Gabriel ne pourrait jamais se décoincer à ce point. Il pouvait avoir un tantinet d'audace lorsqu'ils étaient dans le feu de l'action mais en cas contraire, sa pudeur refaisait surface au grand galop. Tout en soupirant, Gabriel inspecta les placards de son hôte à la recherche de quelque chose de potentiellement mangeable. Il trouve une boîte de conserve de petits pois, des lardons et des steacks hachés.


- Vous vous nourrissez comme les humains ? hurla Gabriel de la cuisine.

- Je te l'ai déjà dit !

- De quoi ????
- Ton sperme est bien plus équilibré que ça !

- Oh mais c'est pas vrai je vais le tuer... murmura Gabriel.

- Les elfes se nourrissent essentiellement de sexe.


- Menteur !

- Oui. Non... On mange nous aussi. Pas autant. Pas 3 fois par jour. Mais on mange.

- Et là, tu as faim ?
- J'ai déjà bien mangé cette nuit, ricana Enelyo en apparaissant dans l'embrasure de la porte.


Gabriel ne se priva pas de lui envoyer un chiffon en pleine tête avant de lui hurler de déguerpir de cette cuisine. Enelyo s'éloigna en s'esclaffant sur la fausse pudeur de son petit ange blond... Gabriel versa les petit pois dans une poêle et fit cuire les lardons à part dans une petite casserole. Les lardons bien cuits, il y versa un peu de crème fraîche qu'il chauffa. Alors qu'i allait verser la sauce dans un saladier avec les petits pois, la porte d'entrée fut fracassée et trois personnes aussi blancs qu'Enelyo et vêtus d'une simple cape noire ébène pénétrèrent dans la demeure de l'elfe.



- Enelyo ? Bredouilla Gabriel, je crois que t'as de la visite.

- Qui c'... Oh merde.



L'elfe arborait une mine inquiète. Les trois intrus eux, avaient un sourire sournois au coin des lèvres.


- Tu prends du bon temps à ce qu'on voit ?

- C'est l'autre tâche qui vous envoie ?

- Il n'a pas eu le temps de finir, répondit l'un d'entre eux en jetant un regard à Gabriel.

- N'essai même pas de poser ta main sur lui, s'insurgea Enelyo, qui serrait les poings.


L'un des intrus siffla entre ses dents tel un serpent laissant découvrir deux crocs pointus. Gabriel se maintînt la gorge, là où il s'était fait mordre quelques temps auparavant. La douleur lui lancinait la gorge. Le vampire amorça un pas vers Gabriel mais Enelyo l'en empêcha en soufflant une bourrasque de vent qui l'expédiant de l'autre côté de la pièce. Il accourut vers son adoré et lui insuffla de l'air, comme pour la première fois. Gabriel reprit peu à peu sa respiration. Alors qu'il allait s'accrocher aux épaules de son sauveur il se sentit soulevé et emmené dans la chambre.


- Ne sors pas d'ici !

- Mais...je...

- Gabriel ! Promets-moi !

- C'est promis sanglota le blond.


L'elfe embrassa langoureusement son amant et retourna à la cuisine. Deux des vampires tentaient de faire reprendre ses esprits au troisième. A l'arrivée d'Enelyo, une haine immense pouvait se lire dans leurs regards.


- Enfoiré ! Tu vas nous le payer ! Hurla l'un d'entre eux en se jeta tel un lion affamé sur l'elfe.


Celui se défendit comme il pu, envoyant des rafales de vent pour se protéger. Une main attrapa son bras et il sentit deux crocs s'enfoncer dans sa jugulaire. Il hurla de douleur. Enelyo se débattit comme il pu. Ils entait ses forces le lâcher. Dans un dernier et ultime effort, il rassembla toutes ses forces et créa un Ouragan digne de dévaster tout un pays. Lâchant sa colère sur ses trois être horrible, il n'oublia pas pour autant de créer un champ de protection autour de la chambre. Protéger Gabriel était le plus important à ses yeux...


De son côté, Gabriel ne se doutait pas de la tragédie qui se tramait à peine quelques mètres de lui. Il se bouchait les oreilles, refusant d'entendre les cris, les bruits assourdissants. Il ne voulait pas savoir ce qu'il se passait, il ne voulait pas se l'imaginer. Un tremblement de terre le tira de sa torpeur. Il sentit tout le lit bouger affreusement et se cramponna au mur comme il pu. Dix minutes s'écoulèrent dans cette ambiance macabre avant que tout ne s'arrête. La pièce redevînt alors statique. Sans vie.


Il pénétra avec craint dans le salon. La moitié des meubles avaient volés et s’étaient fracassés sur les murs durant l’altercation. Gabriel vit d’amour deux des vampires morts. Un pieu était planté dans chacun de leurs corps. Il vit le troisième se relever et prit immédiatement peur. Mais à sa grande surprise ce dernier s’évada sans toucher à un seul cheveu de Gabriel.



Le blond en fut soulagé, il avait cru que son heure était venue. Puis son regard se porta sur le corps de Gabriel. Son visage était encore plus pâle qu’a l’accoutumé. Du sang maculé sa belle tunique marron claire. Il s’agenouilla à côté de lui et prit l’elfe dans ses bras. Des larmes commençaient déjà à couler sur les joues du blond. L’une d’elle alla s’écraser sur le front de l’elfe. Il avait les yeux mi-clos, entre la vie et la mort.


- Tu ne vas pas mourir hein ? Sanglota Gabriel

- Chut… Je… Vais… Bien… articula difficilement Enelyo

- Tu saigne… pleura Gabriel de plu bel.


Il s sentait impuissant face à la situation. Que devait-il faire ? L’emmener à l’hôpital ? Le laisser mourir dans ses bras ? Le sang coulait abondamment. Des trous dans la gorge de l’elfe prouvaient qu’il avait été mordu, à plusieurs reprises… Un tremblement le fit sortir de sa torpeur, les murs autour de lui bougeaient et les contours de la maison devenaient de plus en plus flous.



- Tu vas ..dev…oir par…tir Gab’…

- Non ! Pourquoi ? Je veux pas te laisser ! Pleura gabriel en plongea la tête dans les cheveux de l’elfe. Il releva une tête maculée de sans, des yeux brillants, une bouche tordu par al douleur.

- Tu ne peux pas rester mon ange…



Enelyo lui caressa tendrement la joue dans un effort surhumain. Il regarda une dernière fois son adoré avant que sa main ne retombe mollement sur le sol.


- Enelyo ! Réponds-moi !

- N’oublie jamais… souffla l’elfe.

- Quoi ? Dis-moi, j’t’en prie…

- Je t’aime, murmura Enelyo dans un dernier soupir.


Avant que Gabriel ne puisse protester et lui dire combien il tenait à lui, que c’était les moments les plus merveilleux de sa vie, les paupières de l’elfe se fermèrent pour ne plus jamais se rouvrir. Gabriel pleura toutes les larmes qu’il possédait sur le corps de son amant, inerte. Il était mort. Eneleyo était mort. Le blond posa son regard sur le visage de son défunt amant. Il approcha ses lèvres et les déposa sur la bouche froide de son adoré.


- Adieu… 

 


 

Il y aura un petit épilogue dans la semaine ...

Pas trop déçu ?


 

 Chapitre VII

Par Pepitooo - Publié dans : Le Souffle du Vent - Communauté : Les Archanges de Sade
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