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Le Souffle du Vent

Epiloque

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- Gabriel ! Où es-tu !

 

Le jeune blond se réveillait douloureusement au pied d'un rocher. Il se sentait mal, sa tête tournait, ses jambes ne le tenait plus.

 

- GABRIEL !

 

Enzo ? Oui c'était sûrement lui... Gabriel ne savait plus trop ce qu'il s'était passait. Des flashs lui revenaient en mémoire. Enelyo... Leurs ébats... Les vampires... A ce simple souvenir, des larmes commencèrent à couler sur les joues du blond. Dieu que son coeur le faisait souffrir, comme pris dans étau... Il aurait voulu mourir, qu'onle laisse à sa peine. Sans Enelyo il n'était plus rien, il avait appris à aimer, à goûter aux plaisirs charnels avec un homme. Sans lui, il se sentait vide... L'elfe était sa moitié, son âme soeur...

 

Des pas se rapprochèrent, les feuilles se craquelèrent sous les pieds de l'italien. Lorsqu'il aperçut enfin son meilleur ami, au pied de se rocher, à moitié conscient, il se précipita vers lui et le prit dans ses bras. Sur ses joues, des larmes coulaient aussi.

 

- Idiot ! Où étais-tu !

- Je...

- Ca fait une heure que tu es partit ! Je... me suis... inquiété..., pleura-t-il en serrant Gabriel le plus fort possible.

- Pardon...

 

Enzo continua de pleurer dans les bras du blonde pendant que celui-ci essayait tant bien que mal de ne pas laisser ses larmes affluer sur son visage. Il n'était parti qu'une heure ? Pourtant, presque deux jours s'étaient écoulés depuis son arrivé chez l'elfe. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus. Avait-il rêvé ? Il porta sa main à son cou. La blessure du vampire avait disparu. Alors tout cela n'était pas réel ! Pourtant... Ses sentiments étaient encore présent et son coeur meurtri ne cessait de pleurer la mort de son amour...

 

- J'ai eu si peur si tu savais...

- Et moi donc...

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Je ne sais pas...

- Mais, pourquoi tu ne répondais pas ? Je t'ai appelé des milliers de fois ! s'énerva Enzo.

- Je suis désolé, j'ai dû m'évanouir... mentit Gabriel.

 

Mais mentait-il vraiment ? Si tout ce qu'il avait vécu avec Enelyo n'était qu'un rêve, alors il s'était réellement évanoui et rien de cela n'avais vraiment existé... Gabriel sentit une larme couler le long de sa joue. Il avait si mal. Pourquoi lui ? pourquoi rêver de choses si cruelles ? Si vraies... et pourtant irréelles...

 

- Les autres nous attendent, on devrait y aller... chuchota Enzo en essuyant les larmes de son meilleur ami.

 

Gabriel acquiesça mollement, il se leva, aidé d'Enzo qui le maintînt par la taille. Gabriel semblait vouloir s'effondrer d'une minute à l'autre, Enzo lui jeta un coup d'oeil inquiet. Son visage était dévasté par les tristesse... Lorsqu'ils arrivèrent à leur campement, Enzo alla tout de suite allonger Gabriel dans leur tente, puis il le laissa seul afin d'expliquer aux autres son état. Personne ne comprit la raison d'un tel comportement... Gabriel étant quelqu'un de fêtard et hyperactif, il était vraiment difficile de le voir déprimait d'un seul coup.

 

Le reste de la semaine passa lentement. Gabriel se faisait peu à peu à l'idée qu'Enelyo n'avait été que le fruit de son imagination... Un simple fantasme... Seulement, il pouvait encore sentir son souffle chaud dans son cou, ses douces caresses sur sa peau. Il revoyait ses cheveux argentés dégringoler le long de son torse finement musclé... Dieu qu'il lui manquait...Souvent le soir, il s'imaginait que tout cela n'était qu'un cauchemar et qu'il se réveillerait bientôt ou alors qu'Enelyo viendrait le chercher et le ramènerait chez eux... Il espérait et en même temps il se trouvait ridicule d'être tomber amoureux de quelque chose d'irréel, comment cela pouvait-il être possible ? Il n'était pourtant pas stupide...

 

La fin du week end approcha et ils allaient bientôt rentrer chez eux. Gabriel s'efforça de retrouver son caractère d'antan, il ne voulait pas décevoir Enzo qui s'était démener pour lui faire retrouver le sourire. Alors il riait, il affichait une mine joyeuse et participait aux blagues dont il aurait été l'auteur... Avant... Bien entendu, tout cela n'était que mensonge, il voulait se prouvait à lui-même qu'il avait oublié qu'il L'avait oublié... Mais tout n'était pas si simple, un coeur blessé garde toujours des cicatrices.

 

Le jour du départ arriva. Enzo et ses amis étaient en train de défaire les tentes tandis que Gabriel s'affairait à enlever tout les déchets qu'ils avaient pu laissé traîner durant la semaine. Il jeta un oeil à la forêt épaisse qui lui faisait face. De jour, elle semblait plus accueillante, plus chaleureuse...

 

- Comme l'avait était Enelyo en me recueillant... pensa tristement Gabriel en jetant une canette de bière dans le sac poubelle.

 

Une demi heure plus tard, Enzo chargeait les sac de couchage et de voyage dans la voiture. Les trois autres avaient déjà pris place à l'arrière de la voiture, buvant et riant comme à l'accoutumé. Gabriel jeta un regard vers eux. Rien n'avait changé... Juste lui... Alors qu'il allait lui aussi monté dans le véhicule, il sentit comme une montée d'adrénaline. Il sortit de la voiture en trombe et se dirigea à grand pas vers le bois.

 

- Putin Gab' qu'est-ce tu fous ! Reviens !

- Attendez-moi un quart d'heure je reviens ! lui hurla-t-il en s'engouffrant dans l'épaisse forêt.

 

Alors qu'il courait comme un dégénéré, slalomant entre les tronc d'arbre, les ronces et les racines qui s'étalaient sur son chemin, Gabriel ne cessait de pleurer de plus en plus, hurlant de toute ses forces.

 

- ENELYO ! REPONDS MOI !!

 

Mais seul l'écho lui faisait réponse... Les larmes coulèrent abondamment, il se recroquevilla sur lui-même. Il refusait d'avoir rêvé, il refusait qu'Enelyo ne soit pas réel. Il refusait qu'il soit mort. Il le voulait là, dans ses bras. Alors qu'il faisait très chaud et que la sueur perlait sur son front, il sentit une brise fraîche lui chatouiller le cou. Celle-ci s'accentua le long de ses bras, remontant vers son visage, s'attardant sur ses lèvres. Cette fraîcheur... Comme une caresse. A travers ces larmes, Gabriel esquissa un sourire, puis ria à gorge déployée.

 

Enelyo était bel et bien réel, il le sentait dans ce petit vent frais. Le même lorsque le souffle de l'elfe avait parcourut sa peau et que Gabriel avait été victime d'une jouissance digne d'un Dieu... Il profita du vent qui se faufilait dans ses habits et plus cette brise devenait insistante, plus Gabriel riait et était heureux. Des frissons lui parcoururent le dos, ses poils se hérissèrent. Il allait se laisser tomber contre un tronc d'arbre, savourant cette fraîcheur mais un corps l'enlaça. Un corps qu'il ne sentit presque pas, un corps qu'il connaissait si bien. Enelyo se tenait devant lui mais cette fois, tout son être était réellement transparent, il pouvait voir à travers son corps.

 

- Enelyo ? C'est bien toi ? murmura Gabriel en approchant doucement sa main du visage de son amant.

 

Pour toute réponse, l'elfe posa ses lèvres sur celles de Gabriel. Les larmes du blond recommencèrent à couler, depuis une semaine, il ne pensait plus qu'à ça... Leurs langues jouèrent un moment ensemble, se cherchant, se satisfaisant l'une de l'autre... Puis Enelyo se détacha au plus grand regret de Gabriel.

 

- Chaque fois que tu sentiras ou entendras le vent, une brise, une tempête, pense à moi. Pense toujours à moi... souffla Enelyo en collant son front à celui du blond.

- Tu es vivant ? demanda Gabriel plein d'espoir ?

- Non... Mais je serais toujours là, quoi que tu fasses, ou que tu sois, je serais là...

 

Il souffla à nouveau sur les lèvres de Gabriel, lui insufflant de l'air...

 

- Chaque fois que tu me reconnaîtras dans un petit vent, aussi infime soit-il, aspire-moi... Embrasse-moi, fais-moi tien....

- Enelyo, sanglota Gabriel. Reste avec moi....

 

Mais l'elfe disparaissait petit à petit dans un large sourire.

 

- N'oublie jamais... Le souffle du Vent...

 

Aux yeux des autres, cette histoire paraîtra surréaliste, pour Gabriel aussi. Il cru une fois de plus que son imagination lui jouait des tours. On dit que lorsque l'on croit vraiment en quelque chose, il peut arriver que notre subconscient se crée lui même l'objet de son désir. C'est que Gabriel avec cru.... Mais lorsque, arrivé à la voiture, pour rentrer chez lui, il sentit le vent lui caresser chaleureusement la peau et que son corps réagît immédiatement...

 

Il comprit que seul Enelyo avait le pouvoir de lui faire ressentir toutes ces choses en un seul souffle... Le souffle du Vent... N'oublie jamais... avait-il dit. Comment oublier... Jamais ! se jura-t-il en montant dans la voiture, le vent s'engouffrant avec lui dans le véhicule...

 

FIN

Par Pepitooo - Publié dans : Le Souffle du Vent - Communauté : Les Archanges de Sade
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