Nadie como tu

Chapitre II

Deux jours plus tard, nous étions sur le quai de la gare, je portais Djina dans mes bras tandis que ma mère prenait nos billets au guichet. La gare était bondée de monde, la plupart se pressant pour avoir le train à temps, d’autres prolongeait leurs étreintes afin de s’imprégner chaque odeur de leur amant ou amante. L’heure approchait à grand pas et une boule commençait à se former dans mon venter, j’avais la gorge nouée. Pourquoi tant de stresse ?? Je n’allais pas non plus à l’abattoir bon sang ! Mais qu’est-ce que j’avais peur de prendre de ce train et de rencontrer l’autre côté de la famille. Quel drôle d’idée de la part de Nathalia de nous embarquer dans une telle aventure. J’aurais compris si elle voulait confier Djina quelques temps à « notre » oncle, car ce petit bout de chou n’a pas de jugement sur son père et elle ne pourrait donc pas les rejeter. Moi en revanche, je ne comprends pas. Ma mère sait très bien que je vous une haine sans nom au sang qui coule dans mes veines et à tout ceux qui y sont liés. La voix Nathalia me sortit de mes pensées.

- Bon chéri, il va falloir que vous y alliez, le train part dans cinq minutes.

Elle embrassa sa fille, lui fit quelques gouzigouzis, ce qui fit rire le petit monstre et ébouriffa mes cheveux.

- je compte sur toi Miguel ils n’y sont pour rien, alors ne soit pas trop sévère envers eux. Compris ??
- Oui très bien… Je vais faire mon possible pour ne pas avoir l’air trop hypocrite c’est promis.

Je lui fis un grand sourire narquois et Nathalia qui fronça les sourcils. Aïe , elle va m’envoyer une vacherie à la gueule je le sens xD.

- Quoi que tu en dises, tu as le même caractère que ton père, un caractère de m***e.
- Il me reste au moins quelque chose de lui, ce n’est vraiment pas du luxe !
- Oh !! tu m’énerves Miguel, allez file, sinon vous allez le louper par ta faute !
- Moi aussi je t’aime mama ! A dans un mois !
- Bisous et passe le bonjour à la famille !
- Mais oui ! Je n’y manquerai pas !

Je courus avec Djina dans les bras, le train ronronnait déjà et nous menaçait de nous abandonner sur ce quai pourri.

- Allez ma puce, ça va bien se passer !
- Guel ! t’aime !
- Oui, oui c’est moi qui vais m’occuper de toi chérie et moi aussi je t’aime ! Même si t’es une vraie peste quand tu t’y mets…
- Guel ??
- QUOI ??

La petite me regarda avec les yeux brillants, un regard triste.

- Méchant vec moi…

Je la regardais un peu désemparé, elle comprend bien vite pour son jeune âge… Je l’étreignis un peu plus fort et déposa un baiser sur ses joues rosies par le froid.

- Lo siento …*

Elle sourit puis ouvrit grand la bouche en articulant.

- TE… Qui…RO…c..an..do..Clu..SO *

J’éclatais de rire à la phrase de cette petite peste. Quelle était mignonne…vraiment. ! Je montais dans le train et me dirigeait vers le fond du wagon afin d’être au calme avec Djina. Nous étions en première classe. Bon, certes ce n’était pas un train luxueux mais notre voyage n’était pas très long et il ferait largement l’affaire. Je pris donc place près d’une vitre afin de dire un dernier au revoir à Nathalia.

- Allez Djina, dis au revoir à mama !
- Var ma !

La petite agitait son bras et collait sa tête contre la vite pour y laisser une grosse emprunte de lèvre et de bave… Ma mère rit puit attendit que le train démarre pour s’en aller elle aussi.