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Toi ou ma Foi

Chapitre III

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-         Soa ? tu es déjà rentré ? demanda Nona en entrant dans la chambre de son fils.

-         Oui, les courses sont sur le comptoir.

-         Merci, mon fils.

-         De rien M’ma…

 

 

La mère de Soa quitta la pièce et celui-ci se retrouva seul avec ses pensées. Il se leva péniblement de son lit et se dirigea à la cuisine.

 

 

-         Tu as besoin d’aide ?

-         Non ça ira, je fais un minestrone ça et va ?

-         Tu sais bien que j’adore ça…

 

 

 

Il aida sa mère à éplucher les légumes malgré les protestations de cette dernière. A midi, Enya rentra de l’école et jeta violemment son sac en velours noir sur la table basse. Les deux autres membres de la famille sursautèrent, visiblement surpris de la réaction de la jeune fille.

 

 

 

-         J’en ai marre ! gémit-elle.

-         Qu’est-ce qui se passe ? s’inquiéta Soa en s’approcha de sa petite sœur.

-         Ils… pourquoi… j’ai rien fait moi, sanglota-t-elle.

 

 

 

Soa comprit tout de suite ce qu’elle voulait dire. Elle avait du être à nouveau victime d’insulte. Soa soupira, ils avaient déménagé pour lui éviter ça et les médisances ne s’arrêtaient toujours pas.

 

 

 

-         Tu veux que j’aille voir ton principal ?

-         Non… Se serait encore pire !

-         Mais tu ne peux pas continuer à subir des horreurs ! s’indigna son frère.

-         Ca va aller…

 

 

 

Soa haussa les épaules et retourna à ses fourneaux. Il ne savait que trop bien tout ce que cela signifiait. Enya allait sûrement refaire des cauchemars et il refusait qu’elle se renferme à nouveau sur elle-même c’était hors de question. Leur famille avait largement souffert du décès d’un de leur parent, et il n’était pas dans leur projet de subir de nouvelles souffrances.

 

 

 

La mère des deux enfants resta silencieuse, elle ne supportait pas que sa fille puisse ressentir un quelconque mal être. Ca lui brisait le cœur de voir qu’elle était impuissante face à ce genre de choses. Elle ne savait pas du tout comment réagir. Devait-elle prendre sa fille dans ses bras et lui murmurait des choses apaisantes ? Oui Sûrement, mais Enya était une fille tellement solide que Nona se sentait faible à chaque élan de tendresse.

 

 

 

La table mise, ils mangèrent tous en silence. Ils débarrassèrent la table rapidement et Enya se prépara pour sa deuxième partie de cours de la journée. Elle n’avait aucune envie d’y retourner, mais elle n’était pas de nature lâche et savait affronter les personnes qui se mettaient en travers de son chemin. Quitte à se battre, à se faire renvoyer, elle leur ferait fermer leur clapet à tous ces imbéciles qui ne connaissent pas la perte d’un être cher.

 

 

 

-         Enya ? tu es sûr que tu ne veux pas que je t’accompagne, demanda une dernière fois Sunao.

-         Bon d’accord, si ça peut te rassurer, concéda la jeune fille. Mais je te préviens, tu n’entres pas dans le lycée et tu ne parles à personnes ! je règlerais mes problèmes comme une grande et à ma manière.

-         Enya, pas de bêtise hein ? intervînt sa mère, quelque peu inquiète des propos tenu par sa progéniture.

-         Mais non, tu me connais, ria Enya.

-         Justement, marmonna Nona.

 

 

 

La mère embrassa ses deux enfants avant que ceux-ci ne prennent le chemin du lycée. Toujours ce petit sentier poussiéreux. Soa se retourna vers sa mère.

 

 

 

-         Je vais direct à l’église Nona, ne m’attend pas !

-         Daccord ! cria-t-elle pour se faire entendre.

 

 

 

Durant le trajet, Soa ne pu s’empêcher de jeter un œil au petit banc beige qui se trouvait sur le chemin. Le banc était vide. Le garçon n’était plus allongé dessus.

 

 

 

Tant mieux, pensa Soa, je déteste les morveux de ce genre.

 

 

 

Réalisant ce qu’il venait de dire, il plaque ses deux mains sur sa bouche, horrifié et pria le seigneur de lui pardonner son langage abrupt et ses paroles indécentes.

 

 

 

Dix minutes plus tard, ils se trouvaient devant le lycée de la demoiselle. Lorsque Enya pénétra dans la cours du lycée, le bruit s’atténua et des milliers de chuchotements bourdonnèrent aux oreilles d’Enya. Soa était déjà parti, sa sœur l’intimant de tenir sa promesse. Voyant des garçons rirent d’elle, elle se dirigea vers eux, les sourcils froncés et le pas rapide.

 

 

 

Ces garçons étaient connus pour être des terreurs. Le « gang » du lycée en quelques sortes. Oh, ce n’était pas de mauvais garçons, ils ne fumaient pas, ne buvaient pas. Ils se donnaient simplement un air de « je m’en fou, je suis un rebelle ». Enya, arriva à la hauteur du chef de la bande et malgré la grandeur de celui-ci, elle planta ses yeux dans les siens.

 

 

 

-         Tu veux quoi la paria ? railla Chréa.

 

 

 

Chréa… La fille la plus populaire du lycée d’après ce qu’elle avait compris, et de loin la plus conne.

 

 

 

-         Je t’ai parlé à toi ? s’irrita Enya.

-         Tu n’as encore pas dit un mot, intervînt Abigail, le chef.

 

 

 

Enya l’observa longuement, le regard venimeux. Abigail était plus grand qu’elle, il avait une ossature bien développée et ses cheveux noirs bouclés entouraient magnifiquement un visage angulaire et bronzé de nature. Ses yeux étaient aussi noirs que des boules de billard et son regard pénétrant. Ayant fini sa contemplation, elle se ressaisissait.

 

 

 

-         Tu as un problème avec moi ?!

-         Je te demande pardon ?

-         Ne fais pas l’innocent, c’est bien toi l’affiche dans les vestiaires ! Et tout ses chuchotements à chaque fois que j’arrive ! J’en ai par-dessus la tête ! s’énerva Enya.

-         Mais c’est qu’elle mordrait presque la vierge ricana Chréa.

 

 

 

Au bout du rouleau, Enya lui envoya une gifle monumentale dont la blondasse se souviendrait ! Cette dernière se tenait douloureusement la joue et devenait hystérique.

 

 

 

-         Espèce de sale folle !

-         Va te faire foutre ! T’es qu’une vipère ! j’ai rien demandé moi en arrivant ici !

 

 

 

Un cercle commença à se former autour de Chréa, Enya et Abigail qui restait pour le moment neutre à la dispute. Les copines de Chéra vinrent d’un pas menaçant vers Enya qui garda al tête haute et ne recula pas.

 

 

 

-         tu veux qu’on te frappe nous aussi sale peste ?

-         C’est moi la peste ? s’indigna Enya. Vous n’êtes que des filles stupides et sans intérêt ! vous n’avez aucun principe et aucune morale ! vous n’êtes que des enfants pourris gâtés !

-         Libre à toi de dégager, siffla une rousse entre ses dents.

-         J’ai pas demandé à venir ici et j’ai pas le choix alors foutez-moi la paix !

 

 

 

Chréa, se remettant de sa gifle se posta en face d’Enya. Elle aussi faisait environ cinquante centimètres de plus qu’Enya. Ses yeux lançaient des éclairs, elle eu presque peur lorsque Chréa leva la main pour se venger. Mais elle fut brutalement tirée vers l’arrière et la main de la jeune fille ne frappa que le vent.

 

 

 

-         Abigail ! Mais qu’est-ce que tu fais ! brailla Chréa.

-         Ne te mets pas à son niveau. Tu pourrais être renvoyé. Toi tu viens avec moi, ordonna le jeune garçon en emmenant Enya derrière l’un des bâtiments…

 

 

 

Tandis que sa jeune sœur se mettait dans de beaux draps, Soa marchait silencieusement vers son église. Il n’était que treize heures et un très peu de gens se trouvaient dans les rues. Il fut soulagé en pensant qu’il n’aurait peut être pas écouter un nombre incalculable d’âneries en ce jour.

 

 

 

Devant l’église, il sortit son petit trousseau de clés et fit pénétra l’une d’elle en bronze dans l’immense serrure. Il fut surpris de voir que l’église n’avait pas était correctement scellée. Soa ne s’en formalisa pas et reforma la grande porte derrière lui, faisant attention de ne pas faire un bruit immonde, comment certaines personnes qui entraient dans cette église comme s’ils allaient à un bal.

 

 

 

Comme tout les jours, il alla allumer un cierge et marcha en direction de l’orgue. Il se plaça derrière et ouvrit la petite porte qui menait à son « bureau ». Il pénétra dans la pièce sombre et alluma une petite bougie de cire beige. Et qu’elle ne fut pas sa surprise.

 

 

 

-         Toi ?

-         Un pédophile dans une église, on aura tout vu… marmonna le jeune adolescent en s’étirant de tout son long.

-         Que fais-tu ici ? demanda Soa en essayant de garder son sang froid.

-         Je dors.

-         C’est une église.

-         Bien vu l’aveugle.

-         Vas-t-en !

-         Non.

-         Tu le fais exprès ? s’insurgea le jeune prêtre.

-         De quoi ?

-         De faire l’idiot !

-         J’essaye simplement de dormir et tu m’y en empêche bâilla le garçon.

-         Ce n’est pas un endroit pour dormir, répondit Soa, excédé. C’est un lieu sacré !

-         Justement, Dieu devrait être heureux que j’utilise son église à bon escient.

-         C'est-à-dire ? demande Soa, sceptique.

-         A DORMIR !

 

 

 

Soa soupira, cette journée allait encore être une catastrophe, il en était sûr. Ce jeune homme ne présageait rien de bon.

 

 

 

-         Cette église ne servira pas de toit. Dieu n’est pas…

-         Dieu n’existe pas ! trancha le garçon.

-         Qu..Quoi ?

-         Dieu n’existe pas, répéta simplement le jeune homme.

-         Comment oses-tu dire ça ! Et en présence de…

-         En présence de qui ? Il n’y a que toi et moi. Dieu nous a tous laissé tomber. Il n’a jamais été là pour exaucer un seul de mes souhaits. Tant qu’il ne se manifestera pas, je n’y croirais pas.

 

 

 

Les paroles du garçon touchèrent le plus âgé. C’était exactement ce qu’il pensait lorsqu’il déprimait, lorsqu’il pensait à son père. Ila avit l’impression d’avoir était abandonné par ce Dieu qu’il chérissait tant.

 

 

 

-         D’ailleurs qui tu es toi ? reprit le garçon.

-         Je ... heu… il ne pouvait pas lui dire qui il était vraiment. Non, il ne pouvait pas. Je…

-         Tu … ?

-         Laveur de carreaux !

-         Laveur de carreaux, demanda le garçon en haussant un sourcil.

-         Oui, les vitraux sont nombreux et très sale, je le fais lorsque l’église est fermée.

-         Et depuis quand tu travailles ici ?

-         Deux semaines.

-         Et en deux semaines t’as pas lavé un seul carreaux, ricana le garçon.

-         Morveux… pardon seigneur. Comment tu t’appelles ?

-         Jamie. Et toi ?

-         Soa.

-         Bizarre !

-         Jamie est un prénom de fille.

-         Jamie est un prénom mixte.

 

 

 

Le prê… laveur de carreaux souffla. Il se sentait déjà épuisé par la répartie cinglante de « Jamie ».

 

 

 

-         Tu comptes rester là longtemps ? questionna le prêtre.

-         Non, répliqua Jamie en se levant. Il chaussa ses baskets et prit un petit sac en toile. J’y vais ! Salut !

 

 

 

Et Jamie disparu de la petite pièce. Nan mais c’était quoi ça ! pensa Soa, visiblement troublé par l’attitude de son cadet.

 

 


 

Je le kiff mon Jamie xD prochaine suite pour Un Demi Enfer. Mes auteurs préférés de fics yaoi vont intégrer mon histoire implicitement (entre autre avec des délires que j'ai entretenu avec nous sur le forum ou sur msn .. xD)

 

 

 

Par Pepitooo - Publié dans : Toi ou ma Foi
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