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Toi ou ma Foi

Chapitre V

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Enya observa l'horloge accroché sur le mur blanc de sa salle de classe. La cloche allait bientôt sonner et la jeune fille devrait rester encore une heure dans cet effroyable lycée. Elle jeta un oeil autour d'elle, les élèves gazouillaient comme des pies, autant les filles que les garçons. Elle remarqua alors que Chréa la fixait. Celle-ci lui jeta un regard noir et détourna vivement la tête, faisant tournoyer ses belles boucles rousses.

 

Enya soupira, décidément, serait-elle un jour acceptée en tant que tel ? Elle en doutait fortement. La cloche sonna. Enya rangea ses affairent de cours dans son sac et se leva de sa chaise. Les élèves se pressaient devant la porte, tous pressés de rejoindre leur demeure familiale ou de voir leur amis...

 

- Enya tu es priée d'aller au bâtiment deux, en salle de permanence, railla la voix de sa professeur principale, une vieille peau aigrie.

- Je dois faire quelque chose de spécial ?

- Je ne te donne rien, avance toi dans tes devoirs...

 

Enya acquiesça. Elle traversa la cour du lycée sous un ciel couvert et rejoignit le deuxième bâtiment. Enya entra dans la salle de permanence et fut confronté à... elle-même. La pièce était vide. Vide et froide, pensa Enya. Elle était seule. Encore.

 

Elle prit place au fond de la classe, du côté fenêtre. Elle pencha son visage et regarda le ciel blanc qui menaçait de faire tomber ses petits flocons de neige sur le village. Elle soupira.

 

Si seulement Papa était là...

 

Elle chassa ses idées noires de sa petite tête blonde et sortit à nouveau ses affaires de cours, décidant de s'avancer dans ses devoirs et de pouvoir flemmarder chez elle. Elle commença par son devoir de d'anglais spé. Tellement absorbée par ce qu'elle faisait, elle n'entendit pas un jeune et beau garçon entrer dans la pièce. Ses cheveux ébène semblaient mouillées, quelques gouttes allèrent s'écraser sur le sol. Il s'approcha lentement de la jeune fille. Elle ne le remarqua pas jusqu'à ce qu'il tire la chaise devant elle et s'assied. Il posa ses deux bras sur la table d'Enya et posa son menton dessus.

 

- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda la jeune fille, hargneuse.

- Je te tiens compagnie.

- Je n'ai pas besoin de toi ! s'indigna-t-elle.

- C'est ma faute si t'es collée.

- La belle affaire... maugréa Enya.

- Tu es toujours aussi désagréable ? lui demanda Abigail, légèrement irrité.

 

Enya faillit s'étouffer avec sa propre salive. Les gens de e lycée pourri ne cessait de la rejeter à cause d'une différence qui n'existait pas et c'était elle qui était désagréable avec les autres ? De quel droit ce mec prétentieux osait lui dire ça ?

 

- C'est l'hôpital qui se fout de la charité...

- Pardon ? s'étonna Abigail.

- Rien... Laisse tomber, lâcha-t-elle avant de s remettre à son devoir en ignorant admirable le jeune homme.

 

Ce dernier en profita pour mieux observer la jeune fille. Bizarrement, il était attirée par elle, elle dégageait un surplus d'énergie malgré l'indifférence qu'elle subissait. Elle possédait un fort caractère, il avait pu en témoigner de lui même. Il observa à la dérobée le visage anguleux mais néanmoins fin de la jeune fille. Ses longs cheveux blonds, composés de deux jolies nattes, retombaient surs ses épaules pour aller se nicher en dessous de sa poitrine. En examinant ce visage d'une clarté somptueuse, il remarque des petites tâches de rousseurs qui parsemaient son petit nez retroussé et ses adorables pommettes. Un discret trait d'eye-liner grisé soulignait ses beaux yeux vert émeraude.

 

 Il descendit son regard et arriva à la contemplation de la bouche de la jeune fille. Le contour de ses lèvres était dessiné par un fin trait couleur crème qui mettait en valeur la roseur de ses lèvres. Il fut subjugué par la beauté que dégageait Enya. Un instant, elle lui fit penser à Chréa. Chréa et ses beau cheveux couleur feu. Mais les deux jeunes filles n'étaient pas comparable. Chréa avait une beauté superficielle tandis qu' Enya savait manier son pinceau à la perfection, ne faisant ni trop, ni pas assez.

 

- T'as fini ?

- Qu...Quoi ?

- De m'observer !

- Oh... Désolé.

- J'ai un truc sur le nez ou quoi ?

- Tu es magnifique.

- ...

 

Enya était affreusement gênée et troublée par la franchise d'Abigail. Il la déconcertait chaque fois qu'il parlait. Et ce bel accent qui ne faisait qu'ajouter un charme de plus à ce bel homme. Mais leur petite entrevue - qui l'avait mis en retard - l'avait totalement refroidie. Malgré ses efforts pour rester maître de ses émotions, son corps ne suivit pas son cerveau et ses joues se colorèrent d'un adorable rose pâle. L'inconvénient des filles à la peau claire, lorsqu'elles piquent des fard, elles peuvent concurrencer les coquelicot ! C'était le cas de la petit blondinette.

 

- Merci... bredouilla-t-elle en baissant la tête.

 

Elle vit le visage d'Abigail s'approcher du sien. Quelques secondes plus tard elle sentait un souffle chaud sur ses lèvres. Allaient-ils les poser sur les siennes ? elle ferma les yeux, un doux parfum enivra ses narine. Elle reconnu immédiatement le parfum de son père et se sentit plus qu'euphorique. Elle sentit les lèvres brûlantes d'Abigail se poser sur sa joue droite, à côté du grain de beauté qui ornait sa pommette. Ce " baiser " dura plus longtemps qu'il n'en fallut.

 

- Je t'en prie... souffla Abigail.

 

Il se releva en s'appuyant de ses coudes. Prit son sac, le jeta négligemment sur ses épaules et sortit de la salle de classe aussi discrètement qu'il y était entré. Le visage toujours en feu, Enya jeta un regard par al fenêtre. La nuit commençait à tomber sur le village. Elle voyait perler de léger flocons de neige. Elle jeta un oeil à l'horloge. Plus que dix minutes...

 

Lorsque le froid s'empara de ses oreilles, Enya cru qu'elles allaient lui en tomber. Elle sortit ses caches oreilles blanc de son sac à bandoulière en poil et les posa sur ses oreilles. Elle courut vers le portail d'entrée, les flocons de neige tombaient inlassablement sur ses cheveux lumineux. Ils lui faisaient une couronne. Entourée par toute cette neige, elle avait l'air d'un ange.

 

C'est ce qu'Abigail songea lorsqu'elle passa la grille du lycée. Il lui attrapa soudainement le bras alors qu'elle franchissait le portail. Tout en l'enlaçant, il la plaqua contre le mur et posa ses lèvres sur les siennes. Il la serra. Fort. Elle se laissa faire, surprise. Lorsqu'elle remarqua les boucles noirs, elle reconnu instantanément Abigail. Alors qu'elle sentait sa langue s'insinuer dans sa bouche, un sourire discret s'afficha sur son visage.

 

- Qu'est-ce que tu fais ? chuchota-t-elle, les joues de nouveau rouge.

 

Celles d'Abigail avaient elles aussi pris des couleurs. Il avait le souffle court, de la fumée s'échapper de sa bouche. Collé ainsi contre elle, Enya pouvaient sentir les battement de son coeur qui battaient à tout rompre. Qu'était-il en train de se passer entre eux deux ? Pourquoi Abigail changeait si rapidement d'avis alors que dans l'après-midi même, il lui disait qu'elle n'était pas la bienvenue.

 

Il la lâcha, un peu trop brusquement au goût d'Enya.

 

- Pardon, souffla-t-il avant de s'élancer à toutes jambes à l'opposé du lycée.

 

A l'opposé de la maison d'Enya. Cette dernière se sentait... bizarre. Elle n'avait pas compris son attitude. Pourquoi ce baiser ? Pourquoi ce changement d'attitude ? Elle n'en avait aucune idée. Elle haussa les épaules et entreprit de rentrer elle aussi rejoindre son frère.

 

- Soa ? Je suis rentré !

- Il est 18h30 Enya ! tu étais passé où bon sang ! Je me suis inquiété !

 

Tout en disant cela, Soa avait enlacé sa soeur et la serrait bien trop fort.

 

- Soa... tu m'étou...ffes :

- Oh... pardon crevette !

- M'appelle pas comme ça !

- Crevette ! Crevette ! Crevettttttttttttttte !!!

 

Enya leva les yeux aux ciel. Son frère pouvait être si puéril ! Malgré ses presque trente ans, il n'en restait pas moins quelqu'un de joyeux et très infantile avec sa soeur.

 

- Ca sent bon... On mange quoi ?

- Un peu de poisson et du riz.... Maman travaille cette nuit.

- Ok ! Je met la table.

 

Elle sortit deux assiettes en porcelaine d'un petit meuble en bois ainsi que des couverts en argent et deux petit verres. Elle mit la nappe à dentelle rose et posa assiettes et couverts. Soa arriva avec la poêle et la casserole. Il servit le repas et prit place aux côtés de sa jeune soeur. Il empoigna la fourchette et piqua dans son assiette. Il allait porter l'aliment à sa bouche lorsqu'il vit Enya, le fixer les yeux écarquillés.

 

- Enya t'es malade ?

- C'est plutôt à moi de te poser la question ?

- Comment ça ? répondit Soa en fronçant les sourcils.

- Ta prière elle est passée où ?

 

Soa n'en revenait pas. Il venait de ... d'oublier de prier avant le repas !!! C'était la première fois en vingt ans qu'il l'oubliait ! En vingt ans !

 

- Tu as rencontré quelqu'un ? demanda Enya, l'oeil malicieux.

- bien pur que non ! Qu'est-ce que tu vas t'imaginer là ! s'affola Soa.

- Menteur...

- Mange sale jeune !

- Mais ! Et ta prière alors !

- Zut...

 

Soa était concerné par sa propre attitude. Il en oubliait de faire sa prière et tout ça pour quoi ? car il pensait à un stupide adolescent qui lui faisait la morale sur son Dieu et un autre dont il ne connaissait pas le visage et qui disais des choses plus que censées.... Le jeune prêtre ne savais plus où donner de la tête. Devant le regard débile d'Enya, qui mimait un amoureux, la bouche en cul de poule, il prononça sa prière et ils commencèrent à manger.

 

- Tu as trouvé un appartement ? demanda Enya, stressé à l'idée que son frère la quitte.

- Il y en a un qui me plaît bien, j'ai vu l'annonce en allant à l'église ce matin.

- Oh et il est loin de la maison ?

- C'est une petite maisonnette, à même pas deux cents mètres. La maison blanche aux volets violets, tu vois ?

- Oh mais c'est pas loin du tout ! s'écria la jeune fille, visiblement soulagée.

- Oui t'inquiètes pas, je ne t'abandonnerais pas, ajouta Soa avec un clin d'oeil.

 

Après que le repas soit finit, ils firent la vaisselle tout les deux en riant. Mais l'heure n'étaient manifestement pas aux confessions. Les deux frères et soeurs étaient pourtant très complice mais aucun n'aborda le sujet de leurs aventures ou mésaventures d'aujourd'hui...

 


 

Finalement j'ai préféré varier un peu ^^ Un Demi Enfer se sera surement pour demain, avec le Souffle du vent en prime ( si je l'ai écrit). Bisous ^^

Par Pepitooo - Publié dans : Toi ou ma Foi
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